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Sujet: A place called home [Kora] Mer 16 Juin - 22:50
ENZO GREENWOOD & KORALYNE MCTYLER
« Someday I'll go where there ain't no rain or snow ‘Til then, I travel alone And I make my bed with the stars above my head And dream of a place called home »
Enzo étira ses membres encore endormis et quitta sa chambre d'un pas lourd. Ouvrant le frigo, il se servit un verre de jus d'orange et manqua de renverser le carton sur le sol. Il n'avait pas besoin de beaucoup de sommeil pour être en forme, mais la nuit dernière il avait du dormir deux heures grand maximum. La cause ? Son nom était Koralyne et elle venait tout juste de débarquer chez les Winnipesaukee. Le jeune homme n'avait cessé de tourner dans son lit, songeant aux événements qui avaient mené la louve jusque chez les amérindiens de Hanover. Il s'était demandé s'il faisait bien de lui donner sa confiance alors qu'il ne la connaissait pas. Avait-elle réellement envie de trouver une nouvelle famille ? Ou avait-elle l'espoir de venger ses proches ? Koralyne avait bien dit qu'elle ne voulait pas créer de problèmes à sa meute, mais l'Alpha ne pouvait s'empêcher d'avoir un mince doute. Après tout, il avait fait confiance aux Cullen et maintenant des innocents mouraient à cause d'eux. Indirectement certes, mais c'était malgré tout leur faute. Tout en passant un jean, Enzo se morigéna pour avoir de telles pensées. Il ne pouvait décemment pas comparer des vampires et l'une des leurs. Et puis, suite à sa rencontre avec Koralyne la veille, il lui avait promis de lui faire une place parmi les membres de sa meute. Aujourd'hui, il lui avait donné rendez-vous à dix heures devant l'épicerie de Sora pour lui expliquer le fonctionnement des Winnipesaukee et lui faire découvrir la réserve. Il aurait du temps pour la sonder, lui poser des questions. Pour voir si elle était sincère. Et alors, il saurait si sa décision était la bonne ou s'il fallait rapidement y remédier avant d'avoir encore plus d'ennuis.
Vêtu de son pantalon de la veille, le loup-garou prit un petit-déjeuner - totalement normal, pour cette fois, à cause de l'heure tardive - et se rua dans la salle de bains. Il avait intérêt à se dépêcher s'il ne voulait pas être en retard ; ça ne serait pas très bon de la part de l'Alpha de ne pas être à l'heure à un rendez-vous d'initiation ! Ainsi, Enzo se doucha et repartit dans sa chambre afin de choisir des vêtements propres. Il jeta son dévolu sur un autre jean - il en avait des tonnes - et une chemise taupe. Rien de bien réjouissant niveau couleur, mais après tout le soleil n'était pas de la partie non plus. Et pour une raison qu'il ignorait, la teinte de ses fringues correspondait toujours au temps qu'il faisait dehors. L'été, il arborait ainsi des t-shirts aux tons chauds alors que l'hiver, il se contentait de choses ternes. Heureusement que son humeur ne se calait pas sur la météo elle aussi, ou tout le monde aurait de quoi s'inquiéter. Après une touche de parfum, Enzo quitta sa maison et rejoignit l'épicerie des Kimama à pieds - elle se trouvait à une centaine de mètres. Koralyne n'étant pas encore arrivée - il avait réussi à prendre cinq minutes d'avance - le Protecteur entra dans la boutique. Aucun client en vue, jusque une belle demoiselle derrière le comptoir. Sora. Sourire aux lèvres, il discuta un peu avec elle avant de l'embrasser et de ressortir. Koralyne était bel et bien là, lui tournant le dos. Afin de ne pas lui faire peur, il s'approcha doucement et s'annonça.
« Bonjour, Koralyne. Bien dormi ? Il faudra penser à te trouver un endroit où loger, on s'en occupera dès cette après-midi si tu es d'accord. »
Son sourire bienveillant accroché à ses lèvres, Enzo arriva enfin à sa hauteur et lui lança un regard encourageant. Etrangement, il lui suffisait de la voir pour que tous ses doutes s'envolent, comme s'ils n'avaient jamais existé. Dans les yeux de la brunette, on pouvait simplement voir une furieuse envie de réapprendre à vivre et d'avoir à nouveau des gens pour l'aimer et qu'elle aimerait en retour. Aucune rage, aucun désir de vengeance. Juste cette volonté de se battre pour se reconstruire. Et si tel était son souhait, alors Enzo était prêt à donner tout ce qu'il avait pour l'aider dans cette démarche. A commencer par une visite de la réserve et la rencontre avec quelques-uns des membres de la meute.
« Prête pour le début de la visite ? Je suppose que tu auras des questions, n'hésite pas à les poser, je suis là pour y répondre, » assura-t-il tout en commençant à marcher, talonné par sa nouvelle recrue.
Koralyne McTyler « Believe me if i say : we're allinnocent »
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Sujet: Re: A place called home [Kora] Dim 20 Juin - 3:57
La nuit avait été longue. Après sa rencontre avec Sora et Enzo, Koralyne était retournée dans sa petite chambre d'hôtel, pour y réfléchir au calme. Avoir pu se confier, même à deux inconnus, lui avait fait du bien, tout en remuant des souvenirs si douloureux qu'elle avait passé plusieurs heures à pleurer. Mais elle avait quand même trouvé la force de reconsidérer l'offre d'Enzo, à savoir, intégrer, un jour, sa meute. La jeune louve, les yeux rougis et la gorge serrée, avait ouvert en grand sa fenêtre pour faire entrer le froid glacial, et n'écoutant que le vent qui avait soufflé toute la nuit, elle n'avait fait que réfléchir à ce que pourrait devenir sa vie, ici, à Hanover. Elle ne pouvait pour l'instant pas retourner en Angleterre. Le clan des vampires avaient parfaitement clairs sur ce point, si elle revenait.. si elle revenait, et bien elle ne savait pas vraiment ce qui se passerait. Les vampires iraient-ils jusqu'à balayer leurs principes afin de se venger? Tueraient-ils des humains? Koralyne pensait que non, mais de toutes les manières, ce n'était pas la seule raison qui l'empêchaient de rentrer chez elle. Trop de sentiments la rongeaient de l'intérieur. De la douleur, évidemment. Ses six soeurs aînées étaient mortes, elle avait pu entendre leur derniers soupirs, leurs dernières pensées, directement dans sa tête. Elle avait vu mourir l'homme qu'elle aimait, sous ses yeux, son sang l'avait éclaboussé.. Son esprit était encore ravagé par cette tragédie, elle portait un fardeau si lourd sur ses épaules, qu'elle en tremblait rien qu'en y pensant. Elle avait peur, elle était seule, loin des derniers membres de sa famille. Mais elle avait la certitude qu'elle ne serait pas capable d'affronter son chagrin en restant dans la réserve qui l'avait vu grandir, là où elle avait vécu avec ses soeurs, avec sa meute. Elle savait que c'était lâche, que c'était égoïste, que ses parents avaient besoin d'elle.. et cela la meurtrissait encore plus. Mais maintenant qu'elle était là, une autre possibilité lui était offerte. Après tout, elle était une louve, sa place était avec ses semblables, sa place était au sein d'une meute. Elle avait mis le temps, mais elle avait accepté sa condition de louve, et maintenant, elle ne se voyait pas passer le reste de sa vie sans être entourés de frères et soeurs loups. Pourtant, elle s'était si souvent plainte de devoir partager ses pensées avec sa meute.. à présent que le silence l'accompagnait, elle trouvait cela à la limite du supportable. Mais était-elle prête, pour autant, à rejoindre une autre meute? Enzo lui avait dit que c'était tout à fait possible, que cela s'était déjà vu, et au sein de sa propre meute en plus. Il n'avait, à priori, rien contre l'idée d'intégrer la jeune fille à sa meute. Mais cela prendrait du temps, et des deux cotés. Enzo était l'Alpha de la meute. Il lui fallait prendre soin des siens, car ils passaient avant tout le reste. Koralyne savait, pour avoir connu intimement un Alpha, qu'il voudrait dabord la connaitre davantage, et sûrement laisser le choix au reste de la meute, avant de l'intégrer. C'était normal. De son coté, Koralyne, même si elle souffrait de sa solitude, et même si elle souhaitait pouvoir se reconstruire, ne pouvait pour l'instant envisager de rejoindre une meute. Elle devait dabord faire son deuil, seule. Ensuite, peut-être..
Elle vit l'aube se lever, et le vent finit par se calmer. Le soleil était encore absent, soigneusement dissimulé derrière d'épais nuages gris, et l'air était froid et piquant. Alors Koralyne se prépara à sortir. La douche qu'elle prit vida complètement le petit cumulus d'eau chaude attenant à sa chambre. Enfilant rapidement un jean, sa paire de bottes en cuir, un t-shirt et sa veste, elle prit le temps de fermer la fenêtre avant de sortir, ne voulant pas prendre le risque d'attirer l'attention sur la drôle de jeune fille aux yeux rougies, qui ne craignait apparemment pas le froid de l'hiver. Puis elle prit la direction de la réserve, cheminant à travers bois, pour se rendre au lieu du rendez-vous qu'Enzo lui avait fixé la veille, soit devant l'épicerie que tenait Sora.
En arrivant, Koralyne n'eut pas à se demander si elle était arrivée trop tôt, puisque l'odeur d'Enzo flottait, se mêlant à celle de Sora et aux effluves de la boutique. La jeune louve songea qu'elle devrait remercier Sora, pour l'avoir gentiment accueillie dans son épicerie, et avoir appelé Enzo. Et puis, pour avoir écouté Koralyne lui raconter son histoire..
La voix d'Enzo retentit dans son dos, et Koralyne se retourna. L'Alpha la considérait avec gentillesse, un sourire bienveillant sur les lèvres, comme s'il avait donné rendez-vous à une vieille connaissance. Il parlait avec une douceur qui apaisa la louve, et malgré ses traits tirés et ses yeux rouges, elle prit la peine d'esquisser un sourire un peu tordu mais sincère.
" Bonjour Enzo. " le salua-t-elle poliment. " J'ai bien dormi. Les chambres du Minx Hôtel sont confortables, bien que je n'y dorme que rarement, je te remercie. "
Évidemment, il lui fallait se trouver un autre logement que sa petite chambre. A son arrivée, cela lui avait paru parfait, puisqu'elle avait juste besoin d'un endroit où ranger ses affaires et pouvoir se doucher. Rien de plus, rien de moins. Elle ne dormait pas souvent dans son lit, cependant, elle avait bien trop de mal à rester seule, dans le silence de sa chambre, aussi préférait-elle passer ses nuits dehors, sous sa forme de louve, pour se reposer, environnée par le bruit des animaux de la foret. C'était bien plus reposant à ses yeux.
Enzo se mit en route, et elle le suivit à pas lents et mesurés. Toute la meute devait être au courant de sa présence depuis qu'elle avait mis les pieds dans la foret, et maintenant qu'Enzo et Sora avaient fait sa connaissance, ils devaient savoir qui elle était et pourquoi elle se trouvait ici. Il y avait de grande chance pour qu'ils croisent plusieurs membres de la meute venus voir de quoi il retournait. Koralyne inspira un grand coup, rassérénée par les odeurs familières de la réserve. C'était à la fois douloureux, et rassurant, de se retrouver dans un endroit si similaire à celui où elle avait grandi, et de se savoir entourée par des loups lui procurait un curieux sentiment de déjà-vu, le tout contrarié par une grande douleur qui lui perçait la poitrine, mais ne parvenait pas à la faire pleurer. Elle tremblait, mais pas de froid, plutôt sous le coup de l'émotion, et elle prit soin de rester quelques pas derrière Enzo, afin qu'il ne s'en rende pas compte.
" Combien y'a-t-il de membres, dans ta meute? Je suppose qu'elle s'est considérablement agrandie, avec cette famille de vampires qui s'est installée à coté. "
Enzo Greenwood ALPHA ; Hell Of A Werewolf
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Sujet: Re: A place called home [Kora] Dim 20 Juin - 18:11
Enzo savait que la jeune louve voulait simplement se montrer polie. Comment pouvait-on trouver les chambres du Minx Hotel confortables ? Il connaissait bien cet endroit pour avoir vécu à Hanover la majeure partie de son existence. Il était incollable sur la réserve et se défendait pas mal en ce qui concernait la ville, surtout les quartiers les plus mal famés. Il lui arrivait souvent de se retrouver au Neon ou aux alentours, quand il avait envie de prendre du temps pour lui tout seul et de s'éloigner afin de réfléchir. Depuis sa rencontre avec Alexandra, une étudiante qu'il avait sauvée des griffes de vieux pervers, il y allait parfois simplement pour s'assurer qu'aucune autre damoiselle en détresse n'avait besoin de son aide. Si aujourd'hui il ne savait pas où se trouvait Alex - il la pensait partie sans lui avoir donné de nouvelles - il restait inévitablement fier de lui avoir évité une agression. En tant que loup-garou, il pouvait se permettre de jouer les héros de l'ombre. Pas pour lui non, mais pour tous ceux qu'il aidait, comme Alexandra.
Ainsi, Enzo Greenwood savait parfaitement ce qu'était le Minx Hotel. Un endroit où le gérant, un vieux barbu en surpoids et sentant la transpiration à plein nez, vous donnait une chambre sans vous demander votre nom et n'acceptait que le liquide. Un endroit où les prostituées emmenaient leurs clients. Un endroit où - sûrement - certains briseurs de lois faisaient un petit séjour quand ils étaient de passage à Hanover. Le bac à glace se trouvait dehors et jamais rempli, le mobilier était cassé, les matelas défoncés, les draps sales et les cafards couraient sur la moquette tachée. Même si, pris d'affection pour Koralyne, le gérant lui avait donné sa meilleure chambre, ça n'allait sûrement pas jusqu'à l'option confortable.
En somme, ce motel était un vrai truc miteux digne des séries policières, là où l'on retrouvait des cadavres régulièrement - overdose ou meurtre, au choix. Ce n'était donc pas un lieu pour une jeune femme comme Koralyne. Oui, elle pourrait forcément se défendre contre un éventuel attaquant en se transformant en louve, mais cette solution n'était pas souhaitable. Les Protecteurs étaient sensés vivre dans l'ombre et garder leur nature secrète. Plus Koralyne restait là-bas, et plus il y avait de chance pour qu'elle ait besoin de se métamorphoser devant un humain, en légitime défense. Non non, elle n'y passerait pas une nuit de plus, Enzo se chargerait de lui trouver un endroit où dormir dans la réserve-même dès aujourd'hui. Et s'il n'y avait personne pour l'accueillir - bien qu'il en doutât fortement - il lui donnerait son point de vue sur le Minx Hotel et l'inviterait chez lui. Quitte à aller dormir chez Sora afin de ne pas la mettre mal à l'aise.
Se mettant en route depuis l'épicerie de Sora, Enzo descendit la fermeture éclair de sa veste. Il faisait froid comme en témoignait la fumée sortant de ses narines, mais il ne ressentait rien. Au contraire, il avait chaud avec cette épaisseur en plus, une simple chemise lui aurait suffit. Toutefois, sa meute et lui-même faisaient attention à ne choquer personne à la réserve. Certains habitants - même s'ils étaient rares - ne savaient pas que les légendes qu'ils connaissaient étaient fondées. Et puis, il pouvait toujours y avoir des gens extérieurs, comme des étudiants curieux ou des touristes. Dehors, il fallait agir comme tout le monde et en cette période, le manteau ou la veste étaient de rigueur. Enzo se permit simplement de l'ouvrir un peu, parce qu'il n'était tout de même pas prêt à mourir de chaud pour sauver les apparences. Koralyne était juste derrière lui et à peine avaient-ils démarré qu'elle lui posait une question. Il sourit, et n'eut absolument pas besoin de réfléchir avant de lui donner l'information qu'elle attendait.
« Nous n'étions que neuf avant que les Cullen ne viennent à Hanover. Aujourd'hui nous sommes le double : dix-huit. Je compte bien sûr les membres de l'ancienne meute de Forks, les Quileute, qui ont fusionné avec nous lorsque Jacob est devenu mon Bêta. Si mes sources sont bonnes, trois autres adolescents devraient nous rejoindre d'ici quelques semaines, ou mois, selon le temps que prendra leur première transformation. »
C'était plus une façon de parler, car il savait que ses sources étaient bonnes, évidemment. Il s'agissait de Sora et Aquene Kimama en personne, qui grâce à leur travail à l'épicerie, pouvaient apprendre tout ce qu'elles voulaient sur tout le monde. Chaque habitant de la réserve passait par cet endroit au moins une fois par semaine pour faire ses courses. Il y avait les rumeurs, par exemple. Et puis Mme Keenlan avait apparemment dit à Sora que son fils prenait des coups de chaud depuis plusieurs jours, sans que le médecin ne sache en trouver l'origine. Ca, c'était un signe que le jeune homme serait bientôt un membre à part entière de leur joyeuse petite meute. Et comme à l'accoutumée, Enzo serait présent pour accueillir chacun d'eux et les initier à leur mode de fonctionnement. Un peu comme il était en train de le faire avec Koralyne en cet instant précis.
L'Alpha stoppa bientôt devant une bâtisse de deux étages. Un couple de personnes âgées, connaissant parfaitement l'existence des lycans et vivant là depuis très longtemps, tenait une boulangerie-pâtisserie. Mme Nayati née Durand avait quitté sa France natale pour venir s'installer à Hanover à vingt-deux ans. Elle venait d'obtenir son diplôme de pâtissière et savait que cette nourriture typiquement française ferait un carton aux Etats-Unis. Peu après son installation, alors que la construction de son commerce n'était encore que des plans dessinés sur du papier, elle avait rencontré son époux, un habitant de la réserve Winnipesaukee. C'est donc ici qu'elle choisit finalement de monter sa boulangerie et forma même son compagnon pour qu'il puisse l'aider dans son travail. Ils devinrent plus tard associés, peu après leur mariage. Ils formaient un couple sympathique et adoré de tous leurs voisins. Avant d'entrer, Enzo se tourna vers Koralyne et lui expliqua son intention.
« Les Nayati sont âgés mais extrêmement gentils. Ils possèdent cette boulangerie depuis plusieurs dizaines d'années. Ils vivent dans la maison juste en face : le second étage de ce bâtiment est un appartement, un deux-pièces confortable par lequel on peut également accéder grâce à un escalier extérieur. Il est vide en ce moment, leur fille vivait là durant ses études à Dartmouth, mais elle a quitté la réserve pour s'installer à New York - ça remonte déjà à loin d'ailleurs. C'est une styliste reconnue dans son domaine, » assura-t-il en souriant, sachant à quel points ses parents étaient fiers. « Je suis certaine que les Nayati seront ravis de te loger ici, si ça te tente. La seule chose qu'ils te demanderont en retour, c'est de travailler pour eux à la boulangerie - pas beaucoup, ils connaîtront ta condition de loup-garou et savent à quel point la disponibilité pour la meute est importante. Disons que ce serait juste un coup de main pour les remercier de leur hospitalité. Parce que je peux t'assurer à l'avance qu'ils ne te feront pas payer de loyer. »
Il esquissa un sourire, songeant à la générosité extrême de ces gens, qu'il connaissait depuis tout petit et qu'il appréciait réellement. Il avait tout de suite pensé à eux quand il s'était mis à réfléchir à un logement pour Koralyne. Ils seraient contents de pouvoir discuter de temps à autre avec une petite jeune, qui les sortirait de leur vieillesse et mettrait un peu de soleil dans leur existence. Kora ne pourrait, à son tour, qu'être heureuse d'avoir de tels propriétaires. Non seulement parce qu'ils étaient adorables, mais aussi parce qu'ils avaient conscience que les Protecteurs existaient, et ce serait beaucoup plus facile pour la jeune femme d'être entourée de gens avec lesquels elle pourrait être elle-même.
« On y va ? » interrogea toutefois Enzo, voulant s'assurer que sa nouvelle protégée soit d'accord avant de faire un pas dans la boulangerie.
Koralyne McTyler « Believe me if i say : we're allinnocent »
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Sujet: Re: A place called home [Kora] Mer 23 Juin - 3:30
Koralyne avait tout dabord cru qu'Enzo allait lui faire visiter la réserve. Si elle avait déjà eu l'occasion de déambuler dans ses environs, et même de traverser quelques rues, tout ce qu'elle connaissait pour l'instant c'était l'épicerie de Sora. Elle n'avait pas jugé utile de visiter quoi que ce soit d'autre, et puis il fallait avouer qu'elle n'avait pas trop osé empiéter sur le terrain des Winnipesaukee. Elle ignorait quelle réaction serait la leur, en sentant une effluve totalement étrangère. Ensuite, Sora lui avait assuré qu'elle avait tout à fait le droit d'aller où bon lui semblait, tant qu'elle ne causait aucun problème, ce que Koralyne n'avait bien évidemment pas l'intention de faire, surtout pas en ce moment. Lorsqu'Enzo avait proposé de lui montrer ce qu'il y avait à savoir, afin qu'elle se sente un peu plus chez elle, Koralyne n'avait tout dabord ressenti qu'un léger soulagement, à l'idée qu'on n'allait pas lui demander de rentrer chez elle, avec ses problèmes, par crainte qu'elle ne cause quelques complications. Mais elle était tombé sur un Alpha prévenant, tout à fait prêt à aider les autres. Et il la conduisait même vers.. une pâtisserie?? Koralyne haussa les sourcils, mais ne dit rien, alors qu’Enzo lui parlait d’un couple âgé qui tenait le commerce. La jeune louve ne voyait pas très bien où Enzo voulait en venir, et elle resta silencieuse, à contempler la vitrine derrière laquelle on pouvait apercevoir d’alléchantes pâtisseries. Koralyne n’était pas gourmande, mais deux de ses soeurs, des jumelles, adoraient tout ce qui était sucré, ce qui fit sourire la jeune fille avec nostalgie.
Elle réalisa alors ce que lui proposait Enzo, et en resta bouche bée. Ainsi donc, il n’avait pas du tout gobé son petit mensonge concernant l’hôtel dans lequel elle logeait.. Elle aurait du s’en douter, après tout, Enzo devait connaitre Hanover presque comme sa poche. En vérité, l’hôtel Minx était.. tout sauf confortable. Koralyne passait presque tout son temps dehors, donc elle se fichait un peu des draps sales et du mégot qu’elle avait trouvé dans sa taie d’oreiller. Elle n’y était que pour se doucher et se changer, et elle se fichait un peu que l’eau ne soit jamais chaude, ni d’avoir vu un cafard courir sur le carrelage de la salle d’eau. Et elle payait le loyer de sa chambre en temps et en heure, donc elle n’avait pour l’instant eu aucun problème avec le gérant.. si on exceptait la proposition indécente qu’il lui avait faite afin de ne pas payer sa chambre de manière conventionnelle. Autrement, elle s’en contentait. Bien qu’ayant été habitué au confort, elle était trop occupée à ruminer son chagrin pour se soucier de quoi que ce soit d’autre. Bien sûr, l’hygiène était plus que douteuse, et les clients de l’hôtel étaient tout sauf respectables -elle avait croisé des dealers, des camionneurs puants, de petites brutes et même des prostituées et des toxicomanes. Mais elle ne craignait rien, du moins le pensait-elle très vaguement, derrière son écran de douleur. Et puis, cet endroit ou un autre..
Enzo lui fit savoir qu’avec les gérants de la boutique, elle n’aurait aucun problème, puisqu’ils étaient au courant de l’existence des loups, et à l’entendre, ils étaient tout à fait adorables. Koralyne leva les yeux vers l’étage surplombant la pâtisserie, mais déjà Enzo s’avançait. La louve le retint par le bras.
« Attends, attends.. Enzo, c’est très gentil de ta part, mais.. »
Elle chercha ses mots, ne sachant si elle devait le remercier, ou lui dire qu’il précipitait un peu les choses. Elle ne savait plus du tout où elle en était. Il ne devait que l’accueillir dans les règles, pour qu’elle se sente plus à l’aise dans la réserve. Il n’était pas sensée lui trouver un endroit où dormir! Et qui plus est, cela ne ressemblait plus du tout au fait de simplement louer une chambre d’hôtel, certes miteuse, dans laquelle elle pourrait passer quelques jours avant de repartir, sans vraiment savoir où. En s’installant dans la réserve.. c’était comme si elle décidait de vivre ici, pour un temps du moins, ce n’était plus du tout comme si elle se contentait d’être de passage. Cela devenait trop sérieux pour elle, trop concret, et elle sentit la panique l’envahir.
« Tu vas trop vite pour moi. Je ne sais même pas si je vais rester ici.. je ne sais même plus où est ma place. Je ne sais pas ce que je dois faire, je suis venue ici dans le seul but de.. de trouver quelqu’un qui pourrait m’aider, m’aider à prouver que ma meute n’a pas commis l’impensable, et rompu un traité. Je n’avais que ça en tête, et jamais je ne me suis dit que je pourrais m’installer ici. Je ne sais pas si je pourrais vivre si près d’une meute, alors que j’ai perdu la mienne.. »
Elle détourna le regard, sentant les larmes venir.
« Je ne suis pas sûre de pouvoir vivre quelque part, maintenant. Je ne sais pas si je pourrais avoir un nouveau chez moi, un jour. Et voilà que tu m’en proposes un. C’est trop.. Tu es trop.. » Et ne pouvant plus se retenir, elle lacha : « Tu es comme Pehaul. C’était l’Alpha de ma meute. Mon petit ami. L’homme de ma vie. Et il aurait fait la même chose. » Elle eut un petit rire et pour se donner une contenance, se passa la main dans ses cheveux ondulés. « Tu me fais penser à lui. Arrête d’être aussi gentil. C’est perturbant. » plaisanta-t-elle, un sourire à la fois douloureux et reconnaissant sur les lèvres.
Puis elle hocha la tête et inspira à fond.
« Je te remercie. J’accepte avec joie, de m’installer à la réserve. Et puis, je peux bien te l’avouer maintenant.. l’hôtel Minx est abominable. On m’a déjà demandé deux fois combien je prenais pour la nuit, mais je ne suis pas sûre d’avoir compris ce que cela voulait dire. »
Et elle suivit Enzo à l’intérieur.
Enzo Greenwood ALPHA ; Hell Of A Werewolf
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Sujet: Re: A place called home [Kora] Dim 27 Juin - 18:42
Une main se posa sur le bras du chef de la meute, qui se retourna aussitôt. Kora le regardait et la panique pouvait aisément se lire sur son visage. Elle commença par avouer que sa proposition la touchait et ne tarda pas à ajouter un petit mot auquel il s'attendait : « mais ». Puis, alors que la jeune femme cherchait ses mots, Enzo profita des quelques secondes de silence pour réfléchir à la situation. Etait-il allé trop vite en lui proposant de vivre chez les Nayati ? Pourtant, il avait cru comprendre que Koralyne cherchait une nouvelle famille, un groupe de lycans avec lesquels elle pourrait retrouver un certain bonheur. Une place dans ce monde. Avait-il mal interprété ses propos ? Koralyne lui expliqua son hésitation sans tarder, et ce fut bel et bien ce qu'il craignait : la louve ne savait pas encore quoi faire, elle se sentait perdue et avait besoin de temps avant de s'engager dans quoi que ce soit. Pour le moment, elle ne désirait rien d'autre que de prouver l'innocence de sa meute, afin que sa mémoire ne soit pas salie inutilement. Enzo en eut le coeur brisé. Elle avait su le toucher par son histoire et son courage, et il avait désormais l'irrépressible envie de la protéger de tout. De lui offrir cette nouvelle maison qu'elle rechercherait un jour, même si pour l'instant elle songeait surtout à sa famille décimée. L'Alpha esquissa alors un sourire encourageant et réconfortant à la fois. Il posa sa propre main sur celle de Kora, toujours accrochée à son bras.
« Je te comprends, et je ne te force pas. Je veux simplement que tu ne retournes plus dans ce motel. Considère cet endroit comme un autre hôtel, mais beaucoup plus accueillant. Ce petit appartement ne peut être qu'une chambre pour toi si tu le souhaites, dans un premier temps. Tu peux y venir juste pour te reposer, les Nayati ne sont pas du genre à donner de couvre-feu ou à te dire d'être là pour le dîner, » dit-il, amusé. « Ecoute, pour ce qui est de ta meute, je te promets de t'aider au mieux afin de rétablir la vérité. Pour le reste, tu n'es pas obligée de rester ici si tu n'en ressens pas l'envie. Tu es la bienvenue, tu le sais maintenant, mais en aucun cas prisonnière ou redevable. La suite ne dépend que de toi. Si tu m'annonces vouloir rester parmi nous, alors cet endroit deviendra vraiment tien. Mais si tu veux retourner en Angleterre, ou même quitter la réserve pour aller ailleurs, tu es libre de faire ce que bon te semble. » Il résuma finalement. « En somme, accepter de dormir ici ne t'engage à rien ; tu n'as pas à avoir peur des conséquences, il n'y en a pas sauf si tel est ton souhait. »
Il conclut en élargissant son sourire, attendant de savoir s'il avait réussi à convaincre Koralyne. Elle chercha à nouveau la meilleure façon de s'exprimer avant d'avouer avec un petit rire qu'il ressemblait beaucoup à Pehaul, l'Alpha de sa meute mais également son petit-ami. Selon elle, ce point commun la perturbait un peu, bien qu'elle ait avoué cela avec un brin d'humour. Enzo fut ravie de l'entendre parler de ce fameux Pehaul avec nostalgie certes, mais un sourire aux lèvres malgré tout. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : elle était déjà en train de guérir, même si elle ne s'en rendait pas forcément compte. Juste après le décès de sa meute, elle avait sûrement été bien incapable d'en arriver là. D'en faire allusion sans éclater en sanglots, par exemple. Là, elle parlait de son compagnon et Alpha avec un peu plus de sérénité. Et bientôt, elle s'autoriserait à nouveau le bonheur qu'elle avait perdu en même temps que sa famille. Le temps apaisait toutes les blessures, sans exception. Koralyne était d'ores et déjà sur ce chemin.
« Je ne doute pas qu'il aurait fait la même chose, » dit-il en hochant la tête. « Etre à l'écoute et disponible, c'est le propre des Alphas. Je suis certain que Pehaul devait faire un excellent chef de meute. Quand tu seras prête et si tu en as envie, j'aimerais beaucoup que tu m'en parles. »
Il ne le lui proposait pas simplement parce qu'il savait que parler la soulagerait - quand elle serait effectivement prête à le faire - mais aussi parce que l'existence de Koralyne avant son arrivée ici l'intéressait. Il avait envie d'apprendre à mieux la connaître : la cerner un maximum lui permettrait de mieux l'aider et il ne demandait rien de plus que d'en être capable. Il voulait sauver la mémoire de sa meute, et il voulait la voir s'unir à la sienne dans un futur proche. On lui envoyait une âme à sauver et Enzo ne reculerait devant rien pour réussir. Parce que même s'il ne la connaissait que depuis la veille, il avait la certitude que Kora le méritait. C'était quelqu'un de bien, une louve à qui il avait envie de donner une seconde chance.
Les choses commençaient plutôt positivement, d'ailleurs. Kora avait compris que l'Alpha et les Nayati ne lui demanderaient rien en retour pour ce fameux appartement, et elle accepta enfin d'entrer dans la boulangerie-pâtisserie pour faire la rencontre de cet adorable couple. Enzo ne put retenr un rire lorsqu'elle lui expliqua que son séjour au Minx n'était pas si génial que ça - il l'avait facilement deviné, pour ça il lui suffisait juste de connaître l'endroit. Quand elle évoqua les propositions indécentes qu'on lui avait faites, il secoua la tête tout en grimpant la volée de marches les séprant de la porte vitrée. Certains hommes avaient le don de le révulser, et s'il avait été dans les parages à cet instant précis, il ne se serait pas gêné pour leur coller une bonne raclée - si ce n'était pas son genre habituellement, rien ne l'énervait plus que le manque de respect, et surtout envers les femmes.
« Rien d'intéressant, je peux te l'assurer, » répondit-il à Kora d'un air dépité avant de lui ouvrir l'entrée du commerce.
Mme Nayati les accueillit avec un sourire chaleureux, et lorsque l'Alpha lui présenta sa petite protégée, elle appela son mari qui se trouvait dans l'arrière-boutique - en train de préparer des gâteaux. Enzo leur expliqua la raison de sa venue et il fut ravi de voir la joie faire briller les yeux des propriétaires de la boulangerie. Ils étaient heureux que cette petite jeune vienne s'installer dans l'appartement désormais libre, et ils ne lui demandèrent même pas de travailler quelques heures en échange de ce logement : Enzo avait bien précisé que Kora n'était pas certaine de rester, mais qu'elle avait besoin d'un logement malgré tout. Il évoqua le Minx et Mr Nayati fit une grimace pleine de dégoût, avant d'annoncer qu'elle était déjà bien courageuse d'y avoir passé plusieurs nuits. Bien évidemment, ils auraient voulu la garder un peu avec eux pour apprendre à la connaître, toutefois l'Alpha coupa court aux présentations, avouant que pour l'heure il devait faire visiter la réserve à Koralyne. Tous deux redescendaient les marches et rejoignaient la rue quand Enzo reprit la parole.
« Alors, ne sont-ils pas géniaux ? » dit-il après avoir avalé une bouchée de son éclair au chocolat - les Nayati avait offert une pâtisserie à leurs deux invités avant qu'ils ne repartent. « Si tu as des affaires à aller chercher aux Minx, on pourra aller les chercher tout à l'heure. On prendra ma voiture comme ça, si tu en as envie, je pourrais aussi te montrer un ou deux petits coins sympas de la ville. Je préfère ma forêt à Hanover, mais je ne peux pas dire que cet endroit ne contient pas ses propres trésors. J'y ai passé du temps. Avant de me transformer, j'étais étudiant en littérature à Dartmouth. Je suis devenu lycan quelques semaines avant les examens pour obtenir mon doctorat, j'y suis donc resté sept ans. J'ai pas mal vécu à New York aussi. Je suis né ici mais mes parents se sont séparés quand j'avais huit ans. J'ai déménagé dans la Grosse Pomme avec ma mère et je suis retourné ici dix ans plus tard, pour étudier mais surtout pour revoir mon père et mon grand-père. Le gène lycan a sauté une génération, » expliqua-t-il tout en marchant, « mais mon grand-père, Tyee, a été l'Alpha des Winnipesaukee pendant très longtemps. Lorsqu'il a rencontré son imprégnation, il a choisi de ne plus se transformer pour vieillir à ses côtés et fonder une famille. Il a eu un fils - mon père. Ma mère ne venait pas de la réserve, c'était une fille de la ville qui avait choisi de faire ses études à Dartmouth. C'est de cette façon qu'elle a rencontré mon père, et elle est restée vivre avec lui ici, jusqu'à ce qu'ils choisissent de séparer leurs chemins. »
Il évita soigneusement de préciser que son père avait trompé sa mère. Même si aujourd'hui, Enzo était en paix avec tout ça et avait pardonné à son paternel, il n'avait pas envie de tout dévoiler à Koralyne non plus, et surtout pas les détails de ce genre. Voilà pourquoi il omis également sa première transformation : déclenchée par la mort de son père, qu'il avait trouvé sur le sol de la cuisine après qu'il ait fait une crise cardiaque. Pour autant, il avait jugé utile de se confier un peu à la jeune louve. Si lui-même lui expliquait certaines choses de son existence, peut-être en ferait-elle de même ? Cette idée de mieux la connaître ne lui sortait pas de l'esprit, et si l'entendre parler de sa vie d'Alpha lui donnait confiance en lui, alors il n'avait aucune raison de ne pas partager un peu. Sortant de ses explications, Enzo fit un signe de tête vers l'entrée de la forêt qui se trouvait droit devant. Les minutes qui venaient de s'écouler avaient permis aux deux lycans de remonter la grande rue. Désormais, le couvert des arbres s'imposait à eux, impressionnant pour quiconque n'étant pas habitué - ce qui était loin d'être leur cas, nul doute qu'en Angleterre, Koralyne vivait dans le même genre d'endroit. Enzo et Kora continuèrent jusqu'à être assez loin pour qu'on ne puisse pas les repérer depuis le village de la réserve.
« Puisqu'on ne pourra pas communiquer une fois sous forme animale, suis-moi simplement, » précisa Enzo. « Je vais t'emmener jusqu'à la clairière où nous nous retrouvons entre nous, et ensuite je te montrerai notre superbe plage et notre falaise. Ce sont deux endroits que j'adore, ils m'aident à m'y retrouver quand j'ai besoin de réfléchir. Ils pourraient t'aider aussi, » dit-il avec toute la douceur dont il était capable. « Je ne sais pas comment tu fonctionnes d'habitude, mais généralement j'enroule un vêtement autour de ma jambe pour avoir de quoi me vêtir quand je reprends forme humaine, peu importe l'endroit où je suis. Tu peux faire pareil, ce sera plus pratique pour discuter quand on sera arrivés ! » rit-il. « Tu peux laisser le reste près d'un arbre, personne ne te les prendra, sois rassurée. Prête ? On se rejoint juste là dès qu'on a fini ! C'est parti ! »
Enzo fit quelques pas sur sa gauche pour rejoindre un arbre qui allait certainement sur ses deux ou trois cents ans, et se cacha derrière. Koralyne était partie dans la direction opposée ; en quelques secondes, l'Alpha avait déposé sa chemise et son caleçon sur une petite roche, et serré son pantalon autour de sa jambe. Lorsqu'il se transforma, le vêtement ne tomba pas - il avait pris l'habitude et savait comment s'y prendre maintenant. Si Kora ne s'en était pas sortie, elle pourrait toujours prendre de quoi s'habiller dans sa gueule, ils n'allaient pas bien loin de toute façon. Ou plutôt, ils ne mettraient pas beaucoup de temps pour atteindre leur destination grâce à leurs quatre pattes et leur vitesse. Enzo sortit de derrière son arbre et se mit en position assise, observant les alentours. Aucun autre lycan n'était sous forme animale, il était seul avec ses pensées. Puis bientôt, une magnifique louve apparut devant lui.
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Sujet: Re: A place called home [Kora] Ven 2 Juil - 15:38
Avec un sourire des plus prévenant, Enzo lui fit comprendre qu'il était hors de question qu'il la laisse retourner au Minx. Bien qu'elle ne fasse pas partie de sa meute, et qu'il ne la connaisse que depuis la veille, il semblait prendre à coeur son bien être. Sa main se posa sur celle de Koralyne, une main chaude, plus grande que celle de la jeune fille, et il exerça une légère pression des doigts. Il lui assura qu'elle ne devait se sentir obligée de rien, et que cet appartement pouvait tout aussi bien n'être qu'un endroit pour dormir, en attendant de savoir quoi faire. Il est vrai que pour le moment, Koralyne ne se sentait pas le courage de s'installer où que ce soit, et comme elle ne pouvait pas non plus retourner en Angleterre pour le moment.. Elle n'avait pourtant pas vraiment envie de parcourir le pays. En fait, elle ne savait pas du tout ce qu'elle voulait, ce qui était normal, après tout. Elle ne parvenait pas à réfléchir à l'avenir, à son avenir, à ce qu'elle devait faire, elle n'était plus capable de faire grand chose, pour l'instant. Et Enzo ne lui demandait pas de choisir, il lui offrait juste l'opportunité de vivre dans de meilleures conditions. Il souhaitait qu'elle puisse faire son deuil, et réapprendre à vivre, et cela ne pourrait sûrement pas se faire en étant entourée de personnes douteuses comme celles qui fréquentaient l'hôtel Minx. Ici, elle aurait du soutien, une présence amicale et réconfortante, elle aurait des loups tout autour d'elle, et en y réfléchissant, elle préférait cela, à rester seule avec sa douleur. Il lui était déjà assez pénible de se retrouver seule dans sa tête, sans les voix de ses frères et soeurs de meute, aussi décida-t-elle qu'elle ne voulait plus être seule.
En plongeant son regard dans celui d'Enzo, alors qu'il lui faisait part de ses pensées concernant Pehaul et ce que celui-ci aurait fait en de pareilles circonstances, Koralyne fut traversée par de curieux sentiments. De la douleur, face à quelqu'un qui ressemblait tant à l'homme qu'elle avait aimé. De l'espoir, en songeant qu'elle ne serait plus seule, si elle en exprimait le désir. De la reconnaissance, et une affection sincère pour l'Alpha. Elle l'aimait bien, même si elle ne connaissait depuis peu, et lorsqu'il exprima l'envie d'en savoir plus sur Pehaul, Koralyne hocha doucement la tête, une boule se formant dans sa gorge. Mais elle maîtrisait mieux ses larmes, qui ne coulèrent plus. Être près d'Enzo semblait l'apaiser, pour un temps du moins. En entrant dans la boutique, l'appréhension la saisit, mais elle fut vite rassurée en faisant la connaissance des propriétaires. Les Nayati l'accueillirent avec une joie sincère et non dissimulée, ravis d'avoir peut-être une locataire. Assez intimidée, Koralyne les salua poliment, mais fut incapable de dire quoi que ce soit, si ce n'est pour exprimer des remerciements pour leur accueil et leur gentillesse. Elle voulut refuser la pâtisserie que Mme Nayati avait mis d'office dans ses mains, mais son mari mit fin à ses protestations en arguant qu'avec un teint aussi pâle, il fallait qu'elle mange pour prendre des forces, et c'est avec un éclair au chocolat qu'elle repartit, les joues un peu rouge, et le coeur battant, mais avec une meilleure mine qu'à son arrivée à la réserve.
En repartant d'un pas lent et mesuré, les deux loups commencèrent à s'éloigner des habitations les plus récentes, s'approchant peu à peu de la foret que Koralyne connaissait bien, pour s'y être de nombreuses fois réfugiée, appréciant l'agitation nocturne qui y régnait. C'était d'ailleurs le seul endroit qu'elle avait osé explorer, craignant de paraître importune au yeux de la meute si elle s'amusait à vadrouiller librement. Mais c'était avant, et maintenant, elle savait qu'elle pourrait aller où bon lui semblait. D'ailleurs, Enzo lui proposa de lui montrer les coins les plus beaux, et Koralyne hocha la tête en terminant son éclair au chocolat -elle avait fini par craquer, même si elle n'était pas super gourmande. Enzo finit par lui raconter un peu sa vie, et Koralyne lui fut reconnaissant de ne pas lui poser de questions sur son histoire à elle. Non pas qu'elle ait honte ou qu'elle soit trop timide pour parler de sa vie, mais elle n'était pas certaine que cela soit une bonne idée pour l'instant. Elle se promit cependant de lui en dire plus sur elle, dès qu'elle s'en sentirait capable. Après tout, il avait le droit de savoir à qui il avait affaire, surtout maintenant qu'il lui avait trouvé un endroit où dormir, et alors qu'il lui offrait son aide, sa protection, et une place dans sa meute. Il n'y était pas obligé, et pourtant, c'est sans hésiter qu'il lui avait tendu la main.
" Ton histoire ressemble un peu à la mienne.. sauf que c'est mon père qui venait de la ville, et ma mère qui est indienne. Elle avait de la famille ici, mais je n'ai pas pu les retrouver. Je suppose qu'ils sont morts, eux aussi.. " lâcha-t-elle.
Ils finirent par arriver devant la foret, loin de toutes habitations, loin de tous regards, et Enzo lui fit savoir où il comptait l'emmener, avant de lui donner une petite astuce pour conserver des vêtements, ce qui fit sourire Koralyne. Avait-elle l'air si inexpérimentée et si perdue pour qu'il juge utile de lui donner ce genre de conseil? Elle en fut amusée, mais pas vexée, et se contenta d'hocher la tête. En présence de Pehaul, et lorsqu'il était le seul à la voir redevenir humaine, elle ne prenait pas la peine de se rhabiller. Il avait été son amant pendant si longtemps, qu'il connaissait son corps à la perfection. Face à ses soeurs, elle ne prenait pas non plus cette peine, puisqu'elles avaient toutes grandies ensemble. En fait, c'est en devant se présenter devant le reste de la meute qu'elle avait fini par prendre le coup, et lorsqu'elle s'éclipsa derrière un épais massif de végétation, elle ôta rapidement ses vêtements, qu'elle noua soigneusement avec sa ceinture, faisant passer celle-ci autour de son cou. Puis elle prit sa forme lupine. Sa ceinture avait la taille idéale pour tenir autour de son coup de louve, et ses vêtements ne risquaient pas de bouger ainsi. Elle sortit de derrière les arbres, et salua Enzo -enfin, le loup Enzo- en tapant le sol avec sa patte. S'ébrouant, elle s'étira, savourant la force et la souplesse de ses membres de loup. Son pelage, d'un brun roux, était abondant du fait de son épaisse chevelure qu'elle se refusait à sacrifier, même si cela lui donnait l'air d'une grosse boule de poil, comme le lui avait souvent dit l'une de ses soeurs. Ses yeux, qui avaient gardés leur couleur azur, se posèrent sur Enzo, et elle couina légèrement, remuant la queue, signifiant qu'elle était prête à le suivre.
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Sujet: Re: A place called home [Kora] Dim 4 Juil - 14:41
Le loup-garou se plongea dans ses souvenirs les plus éloignés lorsque Koralyne évoqua une partie de sa famille. Celle-ci aurait habité la réserve Winnipesaukee, et Enzo ayant un demi-siècle, il aurait tout à fait pu les connaître. Toutefois les McTyler ne lui disaient rien, ou alors ils étaient ici bien avant sa propre naissance. Il était aussi possible que ces gens ne portent pas le nom de Kora : selon ses dires, le côté indien provenait de sa mère, qui avait du porter le patronyme de McTyler en épousant le père de la Protectrice. Enzo se jura d'en reparler à sa protégée dès lors que l'occasion se présenterait. Pour le moment, il garda simplement le silence, les sujets douloureux étant à éviter au maximum. Il ne voulait pas lui donner de faux espoirs. Il lui demanderait nonchalamment comment se nommaient les membres de sa famille habitant ici, et s'ils lui étaient inconnus, alors dans ce cas il irait tout seul à l'épicerie pour demander à Aquene. Il ne reviendrait vers Kora avec des réponses que si elles étaient positives. Elle avait déjà vécu de terribles événements, il ne voulait pas en rajouter en lui annnoçant que oui, sa famille logeant à la réserve des Winnipesaukee était bel et bien décédée. En revanche, il se mit à espérer sincèrement que le contraire se produise. Quel bien cela pourrait lui faire, de retrouver des personnes de son entourage, même si elle ne les avait jamais vus ou pas souvent ! Elle se sentirait encore plus entourée et soutenue, et sans aucun doute, sa tristesse s'atténuerait plus facilement. Tout en rejoignant l'orée de la forêt, l'Alpha se promit d'entamer très vite ces recherches auprès des doyens du village.
En attendant, il devait montrer à Koralyne les endroits les plus significatifs de ces immenses bois. Chacun partit de son côté, afin de se prendre leur apparence animale. Alors que le chef de la meute avait accroché son pantalon à sa jambe, il s'aperçut que Koralyne utilisait un procédé tout aussi efficace : elle avait mis ses vêtements à sa ceinture et celle-ci pendait à son cou. Enzo esquissa un sourire amusé : cela lui donnait un air de chien apprivoisé, avec son collier. Cependant il dut bien admettre que cette solution était ingénieuse, aucune louve Winnipesaukee ne l'avait encore trouvée. Laissant de côté cette histoire de fringues, Enzo se concentra ensuite sur Koralyne elle-même. Il s'était douté, en la voyant humaine, que son côté lupin devait être terriblement poilu, étant donné qu'elle possédait de longs cheveux. Il choisit automatiquement le surnom de Boule de Poil, ce qu'on avait dû lui dire un certain nombre de fois, par le passé. En remarque, elle n'était pas la seule qu'il nommait de cette façon. Sora ou encore Mahala n'avaient pas non plus souhaité couper leurs cheveux après leur première transformation. Le pelage de Kora, d'un brun tirant sur le roux, était magnifique. Quant à ses yeux, et bien n'importe quel interlocuteur aurait tout simplement envie de s'y perdre. Oui, Kora faisait sans aucun doute une superbe Protectrice.
Lui-même était assez effrayant par contre, quand il arborait sa forme animale. Il avait un peu plus de poils que les autres mâles de la meute, car lui aussi gardait ses cheveux plutôt longs par rapport à eux. Ses yeux noirs pouvaient se faire aussi doux que lancer des éclairs, mais la plupart du temps ils inspiraient le respect. Autant que sa taille : l'Alpha était le plus grand et le plus fort des loups-garous, à défaut d'être le plus rapide. Quant au brun de son pelage - là encore presque noir - il indiquait clairement son rôle d'Alpha. Il était le seul à posséder une fourrure aussi foncée. Evidemment, il suffisait d'apprendre à le connaître pour constater qu'il n'avait rien du tyran que son physique semblait pourtant indiquer. Mais il devait bien admettre que cette apparence le servait bien. Quand il se mettait en colère contre un frère récalcitrant ou désobéissant, ce dernier ne mettait généralement pas plus de trente secondes à s'excuser, promettant de ne plus recommencer - et tenant cette promesse ! Pour preuve, Enzo n'utilisait que rarement sa voix Alpha, à laquelle les membres de la meute devaient se plier sans pouvoir y échapper. Il n'avait aucunement besoin de cela pour se faire entendre, et bien que son caractère y soit pour beaucoup, son apparence lupine était un incontestable plus.
Lorsque Koralyne lui indiqua qu'elle était prête, Enzo s'élança dans la forêt. Il avait du mal à se trouver en compagnie d'un lycan sans pour autant pouvoir partager ses pensées avec lui. Il avait vécu la même chose avec Jacob et les trois autres Protecteurs venant de Forks. Toutefois ils avaient rapidement su fusionner, et c'était tant mieux. L'Alpha ne pouvait décemment pas lancer une offensive sur un ou plusieurs vampires si les loups étaient incapables de communiquer ! Bien qu'il n'ait aucunement l'intention de traquer un buveur de sang avec Koralyne, il espérait que cette fusion se fasse rapidement avec elle aussi : ce serait tellement plus simple ! Et alors qu'Enzo courait, Kora sur les talons, et songeait à tout cela, il sentit quelqu'un s'immiscer dans ses pensées. Paco. Il ne manquait plus que lui.
« C'est quoi notre meute ? Une association pour les loups sans domicile fixe ou quoi ? Me dis pas que tu vas encore accueillir celle-là ! » « Paco, elle a perdu toute sa famille en Angleterre, elle est seule au monde et elle veut juste retrouver une place, un nouveau foyer. » « Ouais, c'est ça. N'empêche que les derniers lycans à s'être pointés ici ont amené cette saleté de vampires avec eux, et voilà où on en est maintenant ! Des morts parmi les civils qu'on est sensés protéger, des... » « La ferme, Mingan ! J'ai pas envie de discuter de ça avec toi maintenant. Si t'es pas capable de rester silencieux, alors retransforme-toi. » « C'est bon, c'est bon... Mais je t'... » « Paco... » lança Enzo d'un ton menaçant.
Puis, il n'entendit plus rien. Du moins, ce qui lui parvenait n'avait plus rien à voir avec l'arrivée de Koralyne ou des Cullen. Paco était venu dans la forêt pour trouver de quoi manger, et désormais il se concentrait sur l'animal qu'il allait traquer et dévorer afin de boucher sa dent creuse. Satisfait, Enzo continua sa route. Il ne leur fallut pas plus de dix minutes pour arriver dans une grande clairière. D'une forme plutôt arrondie, elle était immense et tout à fait plate. L'herbe était magnifique en été, même si en cet instant précis les amoureux de la nature ne pouvaient pas en profiter. Quelques rochers étaient posés ça et là, et ils servaient aux loups quand ils se regroupaient ici. L'Alpha grimpait sur le plus haut pour dominer les membres de sa meute, et les plus rapides prenaient les autres pour s'y coucher. C'était leur quartier général, et les humains ne pouvaient pas y accéder. Car pour venir, il fallait passer par des chemins escarpés que seul un loup-garou agile pouvait emprunter. Koralyne ne dirait sûrement pas le contraire ! Enzo émit un petit signe de tête en sa direction, avant de tourner son regard vers l'un des hauts rochers. Il lui indiquait qu'il allait reprendre forme humaine là-bas et qu'elle pouvait en faire autant. Ils s'éloignèrent donc à nouveau et lorsqu'ils se retrouvèrent, ils pouvaient enfin échanger leurs pensées... à voix haute.
« Alors qu'en penses-tu ? C'est magnifique, n'est-ce pas ? Même en hiver ! Mais l'été, c'est encore plus beau, j'espère que tu auras l'occasion de le constater par toi-même, » dit-il en esquissant un sourire, sous-entendant qu'il espérait qu'elle reste parmi eux. « Ici, la meute et moi-même discutons des problèmes importants et tentons de trouver des solutions. C'est aussi là qu'on se rejoint quand on a une traque bien précise à mener. Mais il nous arrive d'y venir pour nous reposer ou discuter de tout et de rien, ensemble. Dernièrement, cette clairière a servi à mettre en place le pacte passé avec les Cullen. Nous les autorisons à rester à Hanover mais 1) ils ne doivent pas s'en prendre aux humains et 2) même s'ils peuvent venir sur le territoire Winnipesaukee, ils sont interdits de chasse. Nous sommes bien assez, parmi les loups, à nous servir dans cette forêt. » Il eut un rictus amusé envers Koralyne. « En parlant de ça, il faut absolument que tu goûtes aux écureuils du coin, ils sont délicieux ! »
Il se doutait qu'il ne la rebuterait pas. Certes, quelques lycans n'aimaient pas manger sous forme animale et se contentaient de nourriture humaine. Mais Koralyne n'était forcément pas de ceux-là, il ne l'imaginait pas prendre trois repas par jour dans un quelconque restaurant depuis qu'elle avait quitté l'Angleterre. Considérant son choix de logement - le Minx Hotel - elle ne roulait pas sur l'or et n'aurait pas pu se le permettre. Si Koralyne avouait être tentée par cette proposition, alors ils finiraient leur tour de la réserve en allant chasser ensemble. Une belle façon de conclure cette visite guidée, non ?
Koralyne McTyler « Believe me if i say : we're allinnocent »
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Sujet: Re: A place called home [Kora] Mar 6 Juil - 1:57
Sous sa forme de louve, il était impossible pour Koralyne de communiquer avec Enzo, mais cela n’avait pas grande importance. Elle s’ébroua encore une fois, alors qu’il s’approchait doucement, et elle le détailla. Il était grand, plus grand qu’elle, et ses muscles étaient également plus développés. Son pelage était d’un brun si foncé qu’il en paraissait presque noir, ce qui le rendait très impressionnant. Nul doute que s’il usait de toute sa stature, que s’il posait ses yeux d’un noir d’ébène sur quiconque le mettait en colère, il ne devait pas avoir besoin de sa double voix d’Alpha pour rétablir l’ordre. La louve fut bien heureuse de savoir qui se cachait sous cette apparence, car autrement, elle aurait pu en avoir peur. Koralyne se souvenait bien de l’apparence que les mâles de sa meute avaient, lorsqu’ils se transformaient, mais aucun n’avait l’incroyable physique qu’un Alpha pouvait avoir. Outre la double voix propre au chef d’une meute, l’apparence extérieure était ce qui distinguait un Alpha d’un mâle ordinaire, et Enzo n’échappait pas à la règle. Koralyne ne put s’empêcher de le trouver très beau. Elle pencha la tête de coté, alors qu’Enzo le loup ouvrait légèrement sa gueule, en une imitation d’un sourire humain. Il semblait trouver quelque chose comique, mais elle ne sut pas quoi, et elle se contenta finalement de le suivre, lorsqu’il se mit à courir.
Sous sa forme lupine, Koralyne courait vite, et avec agilité. Comme elle avait passé de très nombreuses nuits en tant que louve, à courir dans la foret, elle avait pris l’habitude de courir à travers les arbres, à sauter par-dessus les rochers couverts de mousse. Se fiant uniquement à ses instincts lupins, elle suivit Enzo jusqu’à ce qu’il la conduise dans une clairière nichée entre les arbres, totalement dissimulée entre ceux-ci à tel point qu’elle n’était visible que lorsqu’on tombait dessus. Un endroit parfait pour qu’une meute entière de loups immenses puissent se réunir sans attirer l’attention de qui que ce soit, même pas d’un promeneur, et encore, il aurait fallu que le promeneur en question parvienne jusque là! Koralyne s’était sentie bien heureuse d’être sous sa forme lupine, ses pattes trouvant automatiquement le meilleur endroit pour ne pas glisser, son instinct lui soufflant où il fallait marcher, et où il valait mieux éviter. Sous forme humaine, elle aurait mis trois fois plus de temps pour y arriver, et même avec son agilité naturelle, nul doute qu’elle se serait blessée. Oui, vraiment, c’était l’endroit idéal. Il n’y avait que de la boue partout, et des rochers disséminés par ci par là. Enzo se tourna vers elle, et disparut bientôt derrière un rocher. Koralyne en profita aussitôt pour se retransformer, et ôta la ceinture de son cou, récupérant ses vêtements. Elle n’avait pu emporter que son jean et son t-shirt, laissant ses bottes et sa veste soigneusement cachée sous un fourré, mais ce n’était pas grave, elle ne sentit même pas le froid glacial de la boue sur ses pieds, et entre ces arbres, le vent ne passait pas du tout. Lorsqu’Enzo réapparut, elle dégageait ses cheveux de l’encolure de son t-shirt, et les secoua d’un mouvement de la nuque, alors que l’Alpha lui expliquait quel était le rôle de cette clairière.
« Nous n’avions pas ce genre d’endroit pour nous réunir. Mais il y avait un tout petit lac, alimenté par une cascade, et niché au cœur des montagnes, qui était totalement inaccessible pour les humains. » révéla-t-elle à son tour dans un murmure, son regard courant sur les arbres. « Et il y avait une petite plage de galet. L’hiver, tout était complètement gelé. C’était magnifique. » dit-elle avec nostalgie.
Enzo lui expliqua plus précisément en quoi consistait le pacte que sa meute et lui-même avaient passé avec la famille de vampires qui s’était installée dans les environs, et répondant au nom de Cullen. Koralyne ne savait rien de cette famille, si ce n’est qu’ils étaient végétariens, et qu’ils avaient déjà passé ce genre de pacte avec d’autres indiens. C’est d’ailleurs la raison qui avait poussé Coraline à venir jusqu’ici, dans un endroit où résidaient des vampires qui comprendraient qu’un tel traité puisse être passé entre deux ennemis naturels, et qui, elle l’espérait encore, aurait la possibilité de faire passer un message parmi les vampires. Ce message était simple : sa meute était innocente. C’était la seule chose qui lui donnait encore envie de vivre, et de se battre. Elle voulait rétablir la vérité, et maintenant qu’elle connaissait l’Alpha des Winnipesaukee, et que celui-ci lui avait assuré qu’il ferait tout son possible pour l’aider, Koralyne n’avait plus qu’une envie : pouvoir enfin rencontrer le chef des vampires, et lui soumettre sa requête.
Délaissant ces pensées, elle se concentra davantage sur les paroles d’Enzo.
« Surtout avec une meute aussi importante. » approuva-t-elle avec un hochement de tête. « Je suppose qu’il y a eu des réfractaires à cette idée de pacte avec les vampires. Pehaul a eu ce genre de problèmes. Les choses ont faillis empirer quand il y a eu des carnivores qui passaient dans le coin, intrigués par le mode de vie des végétariens. Heureusement, ils ne restaient jamais très longtemps. Je suppose que maintenant qu’il n’y a plus de Protecteurs.. Les choses ont du changées. » termina-t-elle en détournant le regard, la lèvre inférieure tremblant quelque peu.
Oui, tout avait du changé. Sans loups pour protéger les humains, ceux-ci devenaient des proies faciles pour les carnivores. Lorsque la meute de Koralyne était encore vivante, les carnivores qui traversaient le territoire se tenaient soigneusement à carreaux, car ils étaient systématiquement en nombre inférieurs, et ils tenaient à leur existence. Mais désormais, nul doute que les quelques carnivores qui étaient présents lors de cette tragique nuit aient profités de leur totale liberté pour s’en donner à cœur joie. Il n’y avait rien à craindre des végétariens, qui étaient probablement partis. Mais les morts avaient du être nombreuse parmi les humains également..
Koralyne essuya discrètement ses larmes, et refit face à Enzo, alors qu’il lui proposait une petite partie de chasse. La louve ne put retenir un rictus de profond dégout, et frissonna.
« De l’écureuil?! Non mais quelle horreur! Tu tues de pauvres bêtes innocentes pour te nourrir! C’est déjà criminel de tuer une vache pour en faire un steak, mais un écureuil.. » Elle ponctua sa phrase d’une grimace et tira la langue. « Je ne mange pas de viande. Je suis végétarienne. » lança-t-elle alors avec une dignité et un sérieux volontairement exagéré. « Je n’ai rien contre les mangeurs de viande, mais tu ne me feras jamais mordre dans un écureuil. »
Et elle esquissa un sourire malicieux, quelque peu entaché par ses yeux rouges et humides, mais qui semblait complice.
« Je vais retourner à la réserve, et j’irais ensuite à Hanover. C’est gentil de vouloir m’accompagner en voiture, mais je préfère marcher. Cela me détend. Et je dois être un peu seule, pour digérer.. tout cela. » dit-elle en faisant un vague geste de la main, englobant non seulement la clairière, mais également tout ce qui s’était passé depuis hier. « Je vais aller récupérer mes affaires. »
Elle s’avança vers Enzo, et plongea son regard brouillé par les larmes dans celui, bienveillant, de jeune homme. Et sans plus attendre, elle le serra dans ses bras, en un geste de profonde reconnaissance et pour lui montrer à quel point elle se sentait à l’aise avec lui.
« Merci. Je n’oublierais jamais ce que tu fais pour moi. » chuchota-t-elle.
Enzo Greenwood ALPHA ; Hell Of A Werewolf
Nombre de messages : 530 Age : 36 » Age : 24 ans / 49 ans. » Occupation : Alpha de la Meute Winnipesaukee. » Humeur : Détruit.
Who I Really Am » Pensée du Moment: Je l'ai définitivement perdue... Elle me manque tellement ! » Relations: Points BD: (0/0)
Sujet: Re: A place called home [Kora] Mer 14 Juil - 19:53
Les mots de Koralyne aidaient Enzo à dessiner un certain paysage dans son esprit. En une fraction de seconde, il se retrouva en plein milieu des montagnes anglaises, s'abreuvant au lac alors que le bruit de la cascade parvenait à ses oreilles de loup. Ses pattes s'enfonçaient dans l'herbe verte aussi douce que de la soie. L'imagination du jeune Greenwood, telle la baguette magique de Harry Potter, changea de période et laissa soudain la neige envahir ce havre de paix. Oui, Kora avait raison. Cet endroit devait être magnifique. Evidemment, il ne pouvait faire autrement que d'inventer sa propre version, toutefois il était certain de ne pas être bien loin de la vérité. Et puis, il suffisait de voir l'éclat dans les yeux de Koralyne et d'entendre la nostalgie dans sa voix, pour se rendre compte que ce lieu de rassemblement utilisé par sa meute lui laisserait un souvenir impérissable.
Il la comprenait. Vraiment. Jetant un regard circulaire autour de lui, il se dit qu'il aimait cette clairière à un tel point qu'il ne supporterait pas d'en être séparé. Elle le calmait quand il avait besoin de se ressourcer, tout comme la falaise non loin de là qui donnait sur le lac. A huit ans pourtant, il avait fait cette désagréable expérience : lors de la séparation de ses parents, sa mère l'avait emmené avec elle à New York. Il troquait sa forêt et sa nature contre les gratte-ciels de plus en plus hauts et nombreux. Il avait mal vécu cette période d'adaptation, longue et fastidieuse. Enzo se souvenait encore de cette photo qu'il gardait au-dessus de son bureau, où on le voyait en train de jouer parmi les arbres et les rochers. Une seconde trônait sur sa table de nuit, qui le montrait en maillot de bain sur la plage de galets, aux côtés de son meilleur ami de l'époque. L'enfant qu'il était alors ressentait exactement la même chose que Koralyne en cet instant précis. Il avait perdu sa maison, mais aussi sa famille. Son père et son grand-père ? Il ne les reverrait plus avant de nombreuses années...
Choisissant d'expliquer le fonctionnement de la meute à Koralyne plutôt que de se plonger dans son passé, l'Alpha lui fit part du pacte passé avec les vampires végétariens installés depuis l'automne dernier. Son interlocutrice prit la parole à son tour, supposant que certains membres de la meute n'avaient pas été spécialement ravis de cette décision. Elle marquait un point, c'était évident. Enzo ne put s'empêcher de penser à Paco : il avait été le plus virulent à cette époque, refusant de venir à la rencontre avec Carlisle Cullen. Le chef avait du utiliser sa voix spéciale pour qu'il daigne se montrer. Il n'avait donc pas eu le choix, et n'avait pas aimé qu'Enzo le force - lui qui avait déjà un souci avec l'autorité, cet événement n'avait servi qu'à le braquer encore plus. Enzo avait espéré que Carlisle le convaincrait comme il avait convaincu la plupart des Protecteurs Winnipesaukee. Il avait eu tort de croire que cela était possible. Aujourd'hui, Paco et Enzo s'entendaient car il le fallait, mais leurs opinions différentes les éloignaient inévitablement. Ils étaient « collègues » mais ne seraient jamais amis. Bien sûr, d'autres lycans s'étaient quelque peu opposés à l'arrivée des Cullen, mais n'avaient pas créé autant de problèmes. Il en restait peu pour les déstester autant que Mingan.
A l'évocation des carnivores attirés par le mode de vie végétarien, Enzo songea à sa propre situation. Plusieurs nomades étaient effectivement venus en ville dans l'espoir de rencontrer les Cullen. Soit parce qu'ils voulaient simplement leur poser des questions sur leur nourriture, soit parce qu'ils voulaient changer et devenir comme eux. Le premier cas était toujours le pire : ils n'avaient aucune intention de stopper leur barbarisme et se servaient sur les habitants de Hanover lors de leur passage. Heureusement pour ces humains, la meute n'était jamais bien loin et se chargeaient d'exterminer la menace. Bien que leur présence n'ait rien à avoir avec la curiosité, Enzo pensa aux Volturis, mais évacua aussitôt les idées noires qui commençaient à le submerger. Certes il doutait, certes il avait peur des conséquences de ce futur combat, néanmoins il ne voulait pas le montrer à Koralyne. Il tentait de dissimuler son malaise au mieux des autres loups, ce n'était pas pour le révéler - sous forme humaine de surcroît ! - à une nouvelle venue qui ne savat rien de ce qui se trâmait en ville. Au lieu de ça, il réconforta Kora.
« Pas forcément. Je crois que sur ces choses-là, on peut faire confiance à la Nature. Elle nous a bien créés pour défendre les innocents des vampires... Je suppose qu'elle trouvera une solution pour aider les humains de chez toi. D'autres lycans vont peut-être former un nouveau rang. Et en attendant, qui sait si elle n'a pas décidé de baigner cet endroit de soleil pour faire fuir les monstres ? »
Il esquissa un sourire en coin, amusé. Il voyait bien que la tristesse de Koralyne revenait au galop. Loin de lui l'idée de la minimiser, mais il s'était dit qu'une petite touche d'humour ne ferait pas de mal. Au contraire, la jeune Protectrice pourrait l'accueillir avec joie. Peut-être qu'elle n'avait pas envie que les gens passent leur temps à la réconforter ; dans ce cas précis, certains ne demandaient rien de plus que quelques blagues pour leur remonter un peu le moral. Enzo avait essayé les deux, il verrait à sa réaction ce dont Kora avait besoin et agirait en conséquence. Apparemment, il avait fait mouche. Quand il lui parla d'écureuils, elle avait essuyé ses larmes - aussi discrètement que possible, mais Enzo avait l'oeil - et s'offusqua avant de grimacer et de tirer la langue. Enzo éclata de rire : il n'avait encore jamais entendu parler d'un loup-garou végétarien ! Mais comment faisait-elle pour tenir le coup avec trois feuilles de salade et deux tomates dans le ventre ? Alors que lui et sa meute dévoraient des barquettes entières de cuisses de poulet quand ils organisaient un barbecue ? Décidément, il semblerait que Koralyne n'avait pas fini de l'étonner.
« D'accord, d'accord ! » dit-il, toujours en riant, levant les mains en signe de reddition. Puis, décidant de la taquiner, il ajouta d'un air malicieux. « Mais tu rates quelque chose ! »
Déjà, leur entrevue se terminait. Kora exprima son besoin de rentrer à la réserve et de se rendre seule à Hanover. Il avait proposé de l'emmener au Minx un peu plus tôt dans la matinée, pour qu'elle aille récupérer ses affaires. Cependant, la jeune femme semblait prête à marcher afin de se vider l'esprit et de se faire à cette nouvelle existence qui l'attendait - temporaire ou non, cela resterait son choix. L'Alpha hocha la tête d'un air entendu. Il n'avait pas franchement envie de la savoir de nouveau seule dans ce motel, mais après tout elle y avait passé du temps déjà et elle n'y resterait pas. Et puis, elle savait se défendre. Oui, les lycans devaient garder leur existence secrète, mais il espérait bien que si Kora se faisait attaquer, elle oserait se transformer pour se sortir du pétrin. Sa vie était plus importante que le reste. Alors qu'il revenait à lui, et se disait qu'il se faisait des idées et que tout se passerait bien, Koralyne s'approcha et se serra contre lui en le remerciant. Enzo passa ses bras autour de la jeune femme et esquissa un sourire.
« Je t'en prie, il n'y a vraiment pas de quoi. » Il s'écarta et fouilla dans la poche de son jean. Il en sortit un carnet avec un mini-crayon - qu'il portait tout le temps sur lui au cas où des idées pour son livre lui viendraient subitement à l'esprit. Il nota quelque chose et arracha la petite feuille avant de la tendre à Koralyne. « C'est mon numéro de téléphone. Si jamais tu as besoin de moi et que tu n'es pas à la réserve. Je serai sur la falaise cette après-midi, alors si tu ne sais pas quoi faire, n'hésite pas à me rejoindre. Je pense que tu trouveras le chemin facilement, elle n'est pas bien loin d'ici, dans cette direction, » expliqua-t-il en pointant le lieu en question du doigt. « Fais attention, surtout. »
Il n'avait pu s'empêcher de finir sur ces mots. Koralyne retourna ensuite derrière son rocher et réapparut quelques instants plus tard, sous forme de louve et ses vêtement à nouveau accrochés à son cou. Enzo lui fit un signe de la main et elle répondit en secouant la tête de haut en bas. Il la regarda s'élancer puis s'éloigner. Sentant alors son estomac protester, il reprit lui aussi sa forme animale et pria pour se mettre très vite quelques écureuils sous la dent... car lui, n'avait rien d'un végétarien !
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Sujet: Re: A place called home [Kora]
A place called home [Kora]
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