Une soirée inattendue [Pv Lucas]

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Ses courbes étaient grasses et franches, à la manière des canons de beauté de la renaissance, elle avait les hanches larges et blanches des vénus de l'époque. Ses formes, qui ne séduisaient en réalité que les papillons de nuit et les moustiques, tenaient dans la paume de la main. Un léger voile de poussière alourdissait sa lumière, la rendant à peine plus insondable que ses semblables, et on aurait dit que cette ombre s'était déposée sur une bulle d'air, on aurait pu croire que sans cette saleté tendre, ses arrondis seraient restés invisibles. Elle semblait si fragile, sa coquille si fine...
Silencieuse, immobile, elle attendait, patiente, qu'un doigt bienveillant l'allume, comme une poire mûre qui ne vivra qu'une fois cueillie. D'une vrille, elle était fixée au plafond comme d'autres sur une branche, elle était nue, exposée au regard de tous.

Mais dans ces moments-là, lorsqu'une nécessité la tirait de son sommeil noir, elle laissait son corps éclairer l'endroit. Sous sa peau transparente à peine habillée de ses quelques grains de poussière, comme une impudique, on pouvait voir ses entrailles mécaniques, délicates. Et plus fin que le fil d'une araignée, son cœur palpitait, longue anglaise fondue dans la lumière, abritée dans ce coin de vide, seul, comme un joyau exposé dans une vitrine. Ce filament véhiculait toute son énergie, c'était sa fierté, sa beauté, l'élément unique qui rendait l'ensemble fascinant. D'un éclat, l'ampoule pouvait éteindre les étoiles et rivaliser avec elles, les masquant, les effaçant.

Il était aux alentours de vingt-deux heures. Assez tôt, en somme. Le genre d’heure où tous les jeunes se retrouvent en soirée et où tous les moins jeunes s’assoient devant leur poste de télévision en attendant patiemment les infos. Le genre d’heure où tout le monde a quelque chose à faire. Pas elle. Gabrielle se tenait en tenue de jogging, allongée sur son divan, fixant l’ampoule accrochée au plafond au dessus d’elle. Elle s’assit et jeta un coup d’œil méprisant à la pendule en maudissant l’aiguille de ne pas avancer plus vite. Que faire ? rester la et s’endormir bêtement sans encore une fois n’avoir rien fait de sa soirée ? Non, il lui fallait bouger, sortir, rencontrer des gens. Tout sauf rester chez elle comme une jeune fille seule..Au lieu de cela, elle restait seule à attendre Jared, son vampire bien-aîmé...La jeune humaine ne l'avait vue de la journée. Ce qui est tout à fait normal puisqu'elle avait été à l'université..Mais depuis son arrivée à la demeure des Volturi, elle ne l'avait pas vu...Surment, trop occupé à sa chasse vampire, loup-garou.

Ce soir, elle allait sortir profiter d’une agréable soirée. Elle en avait assez de broyer du noir. Déterminée, elle se leva péniblement du canapé et se dirigea vers la salle de bain afin de prendre une douche bien brulante, comme elle les aimait. Une fois sortie, elle se sécha les cheveux, s’habilla d'un jean qui lui moulait le corps, et un corset bleu. Gabrielle se passa une petite couche de fond de teint, de gloss, et souligna ses yeux d’un trait de crayon noir. Elle attrapa ses clés au vol et enfila une veste. Avant de refermer sa porte, elle réfléchit un instant. Où pouvait-elle bien se rendre ? Pas dans un restaurant, elle n’avait pas faim et ne souhaitait pas passer sa soirée seule, avec pour simple compagnie son assiette, ses couverts et une bougie. Ce soir, la jeune humaine avait envie de sortir. Un sourire se dessina sur ses lèvres, tandis qu’elle fourrait ses clés dans son sac. Elle sortit enfin de la prestigieuse demeure.

Dehors, il faisait humide et froid. Les trottoirs étaient encore mouillés par la pluie de l’après-midi et les voitures éclaboussaient les rues en roulant dans les flaques d’eau. La jeune fille appela un taxi, mais à ce moment là, la sonnerie de son téléphone l'interpella soudainement. Gabrielle fronça des sourcils, se demandant bien qui ça pouvait être. Le portable en main, elle l'approcha de son oreille et décrocha.

"Allo...Oh Lucas, c'est toi...Qu'est ce qui passe?" demanda t-elle d'une voix ou s'affichant une grande inquiètude en entendant la voix grave de son ami qui semblait désemparé. " Tu es où?...Ecoute, reste là, ne bouge pas, j'arrive tout de suite.."

Racrochant rapidement, Gabrielle rangea son téléphone dans son sac, et appela un taxi, qui finit par se poster devant elle au bout de cinq minutes. Dix bonnes minutes plutard, Gabrielle pénétra à l'intérieur de l'hôpital dans une démarche souple et d'un bon pas, balayant de son regard la pièce, cherchant son ami. Et elle le trouva enfin. Assis au loin sur un fauteuil de la salle d'attente, les mains encadrant son visage. Elle se dépêcha de le rejoindre. Se postant juste à côté delui, Gabrielle posa délicatement sa main sur l'épaule de son ami.

"Lucas...je suis là....Qu'est ce qui se passe..?Lui demanda t-elle, inquiète pour son ami. Elle n'aimait guère de le voir ainsi, même si elle ne le connait depuis peu.

C'est une ombre que l'on pouvait voir courir à travers les bois. Courir. À en perdre haleine. Oui Lucas courait. Ce n'était pas des larmes que l'on pouvait voir ruisseler le long de ses joues. C'était bel et bien son innocence. Car s'en était la fin. Il sentait le silence radio de son coeur et à la fois sa pleine puissance, dans un tambour d'adrénaline et de terreur. Les images de la scène qu'il venait de vivre se bousculaient dans sa tête, déchaînant en lui une véritable tempête de sentiments. D'incompréhension. De peur. De peine. D'irréel.

FLASHBACK

Il n'était pas tard. C'était même un excellent début de soirée pour les deux hommes. Lucas et son père, Rowtag, avaient décidés d'aller jouer une partie de football américain. De faire quelques passes pour passer le temps. C'était bien mieux que de le voir à la télévision. Et puis, ils ne supportaient plus de resté cloîtrés dans l'appartement que Laurent avait, à la réserve de Winnipesaukee. Cela allait bientôt faire un mois qu'ils vivaient ensemble. C'était bon. Lucas avait longtemps désiré ces moments entre un père et un fils. Ces moments que l'on ne peut partager avec personne d'autre. Il avait tout redécouvert. C'était comme ouvrir les yeux sur une partie de sa vie que l'on aurait jamais soupçonner. Et Lucas aimait cette partie. Cela le changeait fortement des contacts qu'il avait avec sa mère et son beau-père. Il fallait avouer qu'avant ce n'était pas la joie à la maison. Lucas et Laurent étaient sortis donc. Ils avaient pris la voiture et avaient conduit jusque le terrain dégagé.

Lucas s'était vêtu d'un simple jean délavé et d'un tee shirt gris clair. Presque une copie conforme de son père qui avait adopté le même look, accessoirisé d'une chemise à carreaux. Rowtag jeta un regard taquin à son fils, le ballon ovale d'une couleur foncée entre les doigts.

« Alors petit, montres moi ce que tu sais faire. »

Lucas sourit en se prêtant au jeu... Ils avaient passé plus d'une heure comme ça. À chahuter comme des gamins. Lucas avait l'impression d'être retombé dans une enfance qu'il n'avait pas vécu. C'était un immense bonheur en faite. Même le fait de se recevoir le ballon en pleine poire n'avait pas fait chuter son allégresse xD. Rien n'aurait pu gâcher ce moment. Il espérait en vivre bien d'autre. Rien n'aurait pu, vraiment. Mise à part ce qui se passa. Sans qu'il ne comprenne pourquoi, son père s'était subitement arrêté de rire, après une blague lâchée par son fils. Trop subitement. Puis, très doucement, il lui avait dit de partir. De partir... ?

« Va-t'en ,comme si de rien était » ajouta t'il, pressesment. « Et surtout Lucas, ne m'en veux pas plus tard d'accord ? Pas pour ça...»

Perplexe, Lucas l'avait dévisager comme s'il s'inquiètait pour ses capacités mentales. Il lui aurait bien posé des questions sur cete phrase énigmatique, mais le regard que lui adressa son père le bloqua sur place. Puis, après un haussement d'épaules, il s'était détourné, et avait rejoins la voiture. Il y avait une bouteille d'eau dans le coffre, il pourrait bien boire quelques gorgées avant de rejoindre son géniteur et lui demander des explications. La bouteille en main, il avait avaler goulument son contenu. Comme quoi, le sport sa donne soif ^^'. Il était tout sale, mais s'en fichait comme de l'an quarante. C'était pas pour rien qu'un pot de vanish trainait à la maison :p. Le jeune homme claqua la porte d'une coffre, et contournait la voiture lorsqu'il se rendit compte qu'un pneu était crevé. Lucas fronça les sourcils tapota la roue du pied. Il allait pour se retourner, s'adresser à son père pour lui demander s'il avait un pneu de rechange quand il entendit des éclats de voix. Le jeune homme s'approcha des buissons pour avoir un regard sur la scène qui se déroulait devant lui. Des êtres à la peau blanches, très blanches se tenaient non loin de son père. Des hommes. Un détail le frappa dans cette apparence. Ils étaient d'une beauté, une aura, irréelle. À coupé le souffle. Il y avait bien quelques choses d'autres aussi, mais il 'naurait sut mettre le doigt dessus. Lucas suivit l'échange attentivement. Il ne comprit pas de suite ce qui se passa. Il surprit un regard de son père. Il était presqeu sur que ce regard lui était directement adressé. Comme un regret. Ce qui se passa ensuite fut d'un tel suréalisme, qu'il douterait lui-même de ce qu'il en avait vu. SOn père... il avait changer. Changer de forme. Une allure canine. Un loup gigantesque, immense. Et puis, à une vitesse surhumaine, les autres l'avaient...assaillis. Et avait rapidement pris le dessus, par avantage du nombre. Et rapidement, il l'avait mis en pièces. Ce n'est que quand l'une de ces créatures sanguinaires s'était tourné vers lui. Regards à regards. Lucas avait pu pleinement scruter la sauvagerie de ce regard. Et c'est à cet instant qu'il avait découvert le détail qui l'avait précédement frappé. Ces créatures avaient les yeux aussi rouges que le sang...

END FLASHBACK

Le voile bleu d'encre avait rapidement été tiré sur le plafond du monde, et Lucas peinait à se repérer. En faite, il n'avait aucune idée de la direction dans laquelle il se dirigeait. S'enfonçait t'il encorep lus dans les bois ? Ou bien courait-il en direction de la ville ? Il n'en savait rien. Et c'était cela le pire. De plus, il avait toujours l'impression d'avoir quelqu'un sur les talons, près à attrapper l'une de ces chevilles, le faire trébucher. Il savait que s'il tombait, il ne se releverait pas. Il eut un certain soulagement, en découvrant à travers les derniers feuillages la lumière d'un lampadaire. A peine rassurante. Juste assez pour lui redonner le courage de ne pas s'arrêter. Le jeune homme entra dans le premier bâtiment qu'il put apercevoir, le plus éclairé. Comme si la lumière avait eut le pouvoir de faire reculer le mal qu'il avait à ses trousses. L'hopital. À peine avaitil mis un pied à l'intèrieur qu'une infirmière s'était empressée de le prendre en charge. En lui demandant ce qui lui était arrivé, s'il était blessé, ce qui l'avait mis dans cet état...

« Je...Je...»

Il était à bout de souffle. Mais ce n'était pas l'unique cause de ses bredouillements. Il venait de prendre conscience que s'il devoilait ce qu'il venait de voir, personne ne le croirait. On le prendrait pour un ggarçon qui vient de subir un évènement traumatisant, et qui s'invente des coupables. Devant son état de choc, l'infirmière l'avait fait s'asseoir sur un siège dans le hall, et avait déclaré qu'elle allait chercher un medecin. C'était à peine si Lucas l'avait entendu. Il devait téléphoner à quelqu'un. Pour prévenir, pour être écouter. Pour ne plus être seul. Le jeune homme avait quitté précipitament sa chaise, et fut à peine s'il ne se jeta pas sur le combiné à disposition des patients. Il chercha de frénétiquement de la monnaie dans ses poches et jura frustré en les trouvants vide. Une vieille dame charitable lui prêta la monnaie dont il avait besoin pour passer ce maudit coup de fil, et il la remercia avant d'insèra la pièce de monnaie dans la fente prévue à cet effet. Il composa le premier numéro qui lui vint à l'esprit. Et raccrocha presque aussitôt. LA Caflifornie était bien loin. Sa mère n'allait pas traverser la moitié du pays pour le voir. Elle en avait pour ainsi dire rien à faire. Il récupéra la pièce qui avait rechuter et reffectua l'opération. Cette fois, il composa le numéro d'une personne qu'il connaissait, qui vivait à Hanover. Gabrielle. C'était la seule personne qu'il connaisse assez bien, pour être sur qu'elle ne le laisserait pas tomber dans un moment pareil. Il y eut plusieurs tonalités avant que la blondinette ne décroche sur un Allo ?

« Gabi' ! Gabi il faut que tu m'aides ! Je peux pas t'expliquer ça par téléphone... Je...tu peux passer par l'hopital ? »

"...Ecoute, reste là, ne bouge pas, j'arrive tout de suite.."

Lucas resta un instant à l'écoute du silence du combiné. Quelque part, il était rassuré de savoir que la jeune femme viendrait. Il ne serait pas seul. Lucas raccrocha et retourna s'assoire dans le siège bleu pastel, et se prit la tête entre les mains. Il ne savait pas ce qu'il pourrait dire à Gabrielle lorsqu'elle arriverait. Le prendrait-elle pour un dingue ? Ou devrait-il ne rien lui dire ? Inventer un scénario jusqu'à être prêt pour tout lui révéler poru de bon ? Dans totu les cas il devrait donner un scénario aux medecins, et à la police aussi surement, sur la disparition de son père. Il ne sait pas combien de temps il resta là, à réfléchir. Il sentit une main délicate se poser sur son épaule, et il leva son regard rougit vers la personne qui se tenait proche de lui. Elle était là.

"Lucas...je suis là....Qu'est ce qui se passe..? Lui demanda t-elle

Le jeune homme se leva à son tour avant de répondre :

« Je ne sais pas vraiment...» lâcha t'il. Il avait garder une mine si mauvaise, et son ton était enfler d'un sentiment de désemparement, et quelques parts si l'on écoutait bien, on pouvait même discerner la peur qu'il ressentait, tout autant que sa détresse « Je crois que mon père est mort »

Ses yeux se plissèrent sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. Comme si les larmes allaient se remètre à couler. Il ne comprit qu'elles avaient déjà commencer à se déverser que lorsqu'il sentit un goût salé se posé sur ses lèvres. Derrière eux, l'infirmière revenait accompagné d'un medecin ..