Breaking Dawn
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Sympathy for lady Vengeance...[Rain]

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Trajan Andoras
Trajan Andoras
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Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Vide
MessageSujet: Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Sympathy for lady Vengeance...[Rain] I_icon_minitimeLun 19 Oct - 8:55




    Deux semaines, ou plus exactement 16 jours, voila depuis combien de temps le lycan n'avait pas recroisé la belle eurasienne. Il ne s'en sentait pas plus mal (notamment son corps), mais, même s'il se refusait à l'avouer, elle lui manquait. Oui ce sarcasme, cette fougue, cette haine lui manquait, il trouvait dès lors ses propres répliques vides, bien moins acerbes. Enfin, elle était parti cette pluie, tant pis mon petit loup, et c'est peut être mieux ainsi...
    Parlons alors du temps pour nous occuper l'esprit, il neige, oui, la poudreuse tombe, couvrant le sol d'une nappe claire et douce, provoquant un doux crissement a chaque pas, laissant au sol les empreintes des individus ayant foulé le sol avant de finalement les faire disparaitre au bout de quelques instants,
    Minuit passé, voilà ce qu'affiché la montre à gousset du loup-garou, et bien, a cet heure là les petit vieux sont au lit. Et pourquoi Trajan n'y était il pas? Que faisait il dehors a cet heure là dans les rues de Hanover? Il ne chassait pas, il avait arrêté, il n'allait pas au bar, il n'avait pas d'argent sur lui, il n'allait pas non plus peindre, il n'avait pas pris son chevalet. Alors quoi? Il voulait tromper l'ennuie, se balader sans but, d'ailleurs, ça faisait bien une bonne heure qu'il trainé dehors, le voilà d'ailleurs dans les quartier "chaud", dans les rues désert, seul le son caractéristique de cette (nouvelle) canne se fait entendre, soudain, il sent du sang, pas un peu, beaucoup, comme un carnage, comme si l'on venait de tuer un groupe de personne et ceux pas de la manière la plus douce possible.
    Qui? Un vampire? Une guerre de Gang? Cherchant le lieux du massacre avec son odorat développé, le lycan marche dans ces ruelles sombres où la neige se transforme en crasse une fois posée au sol, il est là notre vieillard, le bonnet enfoncé jusqu'aux oreilles, le lourd manteau de laine noire couvrant ses épaules alors que sa bouche est partiellement dissimulé par cette écharpe marine qu'il arbore. L'odeur se fait plus forte, plus présente, un cris, humain? Assurément, mais plus pour longtemps, il ressemble bien trop a un cri d'horreur, un cri de mourants. Le vieux lycan ne put s'empêcher de cracher a voie basse :


    -T'es entrain de faire une connerie Trajan...

    Il le savait qu'il allait se mettre dans la merde, surtout avec sa putain de résolution de ne plus jamais se transformer, mais quel bourrique ce lycan, incapable de s'écouter lui même. Le loup arriva a un croisement de rue, l'une d'elle était un cul de sac, un petit endroit, le genre de coupe gorge ou emmènent certaines crapules leur malheureuse victimes, souvent de pauvre jeune fille sans défense. Enfin, le lycan inspira profondément et "entra" dans la ruelle. Ce qu'il vit avait de quoi retourner un estomac pas attaché, mais ce qui "choqua" le plus le lycan n'était pas cette anarchie de sang et autre, c'était l'auteur de cet acte, s'il s'y était attendu. Le lycan demeura interdit, comme paralysée par cette apparition, déjà sur ses épaules naissait un léger voile de dentelle que l'on nommait neige...Il réussit cependant à lâcher doucement, comme pour être sûr d'être dans la réalité :

    -Je plains celui qui aura à faire le ménage...

    Humour noir quand on voyait la scène, mais il espérait vraiment que tout ceci n'était qu'une hallucination de son esprit, et ou alors que c'était vraiment la mort qui se dressait face à lui, et pas son avatar, Le Blanc allait bien avec son teint en y pensant
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Rain Si-jie
Rain Si-jie
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Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Vide
MessageSujet: Re: Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Sympathy for lady Vengeance...[Rain] I_icon_minitimeMar 20 Oct - 18:10

L’Art d’occire, maitrisé sans conteste par l’étrangère qui s’était établie depuis peu à Hanover. La ville accueillait un nouveau souffle : des séries de meurtres et de disparitions s’étaient perpétuées dernièrement, comme si la Faucheuse avait prit ses quartiers dans le New Hampshire.

Rain employait talent, originalité et technique pour composer ses crimes qui n’étaient alors, qu’une douce musique aux oreilles de l’assassine. La mélodie des os frictionnés et des chairs déchirées était autant de sonates qu'elle ne se lasserait jamais d'écouter… Si pour le commun des mortels, les œuvres macabres de Rain n’étaient que de sordides carnages tous plus innommables les uns que les autres, ils trouvaient légitimité à ses yeux. Autant par leur potentiel artistique que par la stimulation qu’ils lui offraient. La sensibilité des humains était un cadeau du Ciel. Si vous les effleurez à un certain point, ils peuvent ne sentirent qu’une caresse, mais si vous avisez, ils peuvent hurler à la mort au simple contact de votre menotte. La force du Qi n’était que trop peu considérée. Ainsi, Rain se plaisait à martyriser ses victimes : leurs expressions étaient autant de figures picturales qu’elle s’amusait à modeler au gré de ses envies.
Cette fois, la boucherie serait à double emploi. Ses réserves de sang qu’elle utilisait contre les autres vampires seraient bientôt épuisées à mesure que sa vendetta contre les Cullen avançait. Aussi, Rain devait penser à simplement s’alimenter : elle était capable de se mettre à jeun plusieurs jours durant, lorsqu’elle était prise par la passion de son art premier : la peinture. Mais maintenant, la vampire qu’elle était criait famine. Il fallait plus d’un homme pour satisfaire sa soif… La banlieue insalubre d’Hanover constituait le terrain de chasse idéal. Elle qui préférait rester à l’écart de la population, s’abreuvant des humains de passage, était contrainte à trouver de quoi se sustenter à la source : la ville et ses nombreuses âmes en perdition s'offraient à elle...

Seize jours s’étaient écoulés depuis l’expérience douloureuse de cette introspection dans le passé du vieux loup... Si Rain avait marqué l’esprit de Trajan au fer rouge, de son côté, elle avait balayé tout souvenirs de cette rencontre. Sa force de persuasion était telle, qu’elle était capable d’oublier volontairement toutes traces du malheureux qui avait osé la blesser dans son for intérieur. C’était le cas de Trajan : il l’avait mit à mal sans le vouloir… d’ailleurs, des deux, Rain était la plus à blâmer… Mais les faits étaient là. Il avait déstabilisé cette beauté froide qui ne se laissait jamais, ô grand jamais, dominer par ses émotions. Seulement, à vouloir jouer avec son don, elle avait récolté les fruits de sa cupidité… Néanmoins, Trajan était pointé du doigt comme le seul et unique coupable de cette mascarade. Il pouvait mourir demain, Rain n’en serait pas chagrinée. Fierté oblige.

C’est donc délestée de tout poids sur le cœur, qu’elle quitta son atelier dans lequel elle s’était cloitrée ces dernières semaines. L’Eurasienne avait attendu que le Soleil se couche, filant dans les ruelles d’Hanover, qui s’étaient alors obscurcies d’un voile noir, propice à la chasse… Seulement, la neige s’était invitée à cette soirée lugubre, couvrant la banlieue de son épais manteau blanc… L’assassine n’appréciait guère ce caprice du Ciel : il illuminait les coins sombres des cul-de-sac, ces véritables mouroirs improvisés, et mettait en valeur la teinte vermeille du sang des scènes de crime. Il fallait aviser… Son homicide allait être découvert ? Soit, elle ferait en sorte d’assurer le spectacle.

« La Cène » Huile de De Vinci, représentant le célèbre repas du Christ et de ses apôtres. C’est l’image qui viendrait seconder les visions d’horreurs des témoins qui tomberont sur le carnage.
Douze corps, amputés de leurs moitiés, alignés les uns aux autres, cloués au mur par de larges pals plantés dans le cœur des victimes. Leur position était similaire en tout point aux personnages de la Cène, à un détail près : les expressions du visage, déformées par la douleur, n’affichaient plus la sérénité des fidèles du Seigneur. Les viscères des hommes troncs avaient été déplacés au milieu de la rue, le tout formant un tas nauséabond d’organes encore brûlants. Le repas du Christ, revisité par une artiste contemporaine au goût douteux… Rain avait donné bien du mal aux chanceux qui se chargeraient de l’identification des corps : les cadavres, ou du moins ce qu’il en restait, étaient totalement desséchés, comme si on les avait vidé de tout flux vital.

Entretenir la peur : l’objectif non dissimulé de cette démone sortie de la gueule béante d'un chaos intérieur qu'elle recrachait au visage de ses victimes. Les humains chercheront à mettre un coupable sur cette série de crimes odieux. Ils découvriront une vérité bien dérangeante… Rain préparait, doucement mais sûrement, l’arrivée d’une anarchie qui n’épargnerait personne. Lycans, vampires, humains, tous allaient s’entretuer au bon vouloir de celle qui tirait les ficelles dans l’ombre. Hanover… ses habitants étaient aussi insignifiants que leur ville, mais c’était une pierre de plus dans l’édifice. Du travail bien fait. Comme elle aimait qu’il soit conduit. A ses côtés, une malle remplie de litres de sang qu’elle emmagasinait à des fins peu scrupuleuses… Contre le mur, un double sabre de sa confection, chaque lame dépassant le mètre, chose peu commune. L'arme du crime. Bien qu'elle n'avait servi qu'a découper de moitié la douzaine de victimes. Rain s'étant assurée du reste.

Alerté par l’odeur âcre du substitut des vampires, Trajan suivit son instinct, se présentant à l’entrée de cette impasse qui s’était alors transformé en musée des horreurs… Ce qu’il vit ? On ne pouvait savoir quelle information avait su se faire une place dans l’esprit saturé de visions cauchemardesques que le lycan devait avoir bien du mal à faire disparaître. Il se rendit compte que le cri d’horreur qui avait percé ses tympans quelques minutes plus tôt, provenait de la dernière victime, celle qui occupait la place de Judas. Le martyr était encore vivant alors qu’il avait été littéralement découpé en deux, Rain lui ayant arraché son dernier cri en lui brisant toutes ses dents, à l’exception des canines… L’aspect sémantique de son œuvre était assez riche pour constituer une analyse poussée, régalant un historien en art…

Mais le professeur en revint à la coupable. Le voilà, le visage de la Mort. Serein par l'étonnant stoïcisme que dégageait ce corps qui demeurait de marbre devant l'épouvante d'un tel massacre, mais dont le "miroir de l'âme" était un abime de désespoir, entrainant ses victimes dans sa chute inexorable. L'Incarnation du Mal plongeait ses mains ensanglantées dans la neige fraiche, accroupie là, à quelques mètres de la scène. La vitesse démentielle avec laquelle elle se déplaçait, lui avait permis de monter sa pièce au milieu des habitations, sans être dérangée par des témoins gênants. Ceux là devaient d’ailleurs, à l'heure qu'il est, appeler les gardiens d’une paix qu’ils allaient désormais chérir…

Trajan avait rencontré la Faucheuse alors qu’elle menait d'innocentes investigations... Que devait-il penser de ce nouveau jour sous lequel il voyait la scélérate, dont la violence et la cruauté n'étaient plus à prouver ? La première chose qu’il devait ressentir,... était un soulagement. Le soulagement de ne pas avoir connu le pire lors de leur première rencontre, en voyant maintenant de quoi elle était capable... On pouvait dire que Rain avait été clémente.

Ses épaules découvertes, recroquevillée sur elle même, l'assassine paraissait bien inoffensive... Trajan ne put apercevoir ses yeux, voilés par sa crinière de jais. Rain lui avait jeté un regard avant de se recentrer sur le sol enneigé qu'elle foulait. Elle l’avait d’abord prit pour un de ces sans-abris qui rôdaient aux alentours. Les fantômes de la banlieue, qu’on égorgeait au coin d’une rue, sans plus de cérémonie. Il fallait dire que son accoutrement dénotait bien l'image qui lui avait traversé l'esprit. Mais elle reconnaitrait cette odeur entre milles. Sa gorge se serra ; l’angoisse se mit à poindre dans le creux de son âme encore blessée par son propre orgueil mais aussi par la brèche que Trajan avait creusé là où elle ne s'y attendait pas. Prenant sur elle, Rain ne laissa pas l’ombre d’une émotion trahir son malaise. Pire, elle fit mine de ne pas le connaître : se relevant lentement, la meurtrière le toisa, avant de répondre à la touche d’humour déplacée du lycan.


« D’autant plus si je me mets à jouer avec ta carcasse de mendiant dégénéré. »

Son regard était différent : nourrie de sang depuis peu, ses billes vertes s’étaient assombries, ce qui n’arrangeait pas cet échange peu cordial. A s’y méprendre, on pensait réellement qu’ils ne s’étaient jamais rencontrés auparavant.
En y pensant... c'était la première fois qu'elle le tutoyait. Comme si il avait perdu son respect, n'étant plus qu'une proie comme les autres.


« Fiches le camp avant que je ne change d’avis »

L’immaculé manteau de neige opposait un violent contraste avec sa silhouette ténébreuse. L’Hiver découvrait ses contours les plus sombres. Sa beauté frappante était un des derniers éléments « surnaturels » de cette scène, le vieux loup paralysé ne pouvait qu’être plus tétanisé par sa cruauté. Vêtue d'une robe qui ne couvrait que son buste et la naissance de ses cuisses, Rain était aussi désirable qu'haïssable. Une série de longs colliers noirs pendait à son cou, de nombreux pendentifs se juxtaposant les uns aux autres. Ils s'apparentaient plutôt à un collection de talismans d'une bien étrange facture... Aussi bizarre que cela pouvait paraitre, ses apparats n'étaient pas noyés par le sang des victimes. Seules quelques lignes rougeâtres teintaient le tissus sombre de sa robe. Ses épaules nues révélaient la blancheur pure d'un être qui n'avait rien d'innocent...
Par la suite, Trajan la vit se déplacer par séquence -la vitesse troublant la vision du lycan-, jusqu'à son arme, posée contre le mur adjacent à la Cène revisitée par la plasticienne. Rain débarrassa le sang de la lame d'un geste franc, ignorant royalement le loup...

L’ignorance n’était-il pas le plus beau des mépris ? En espérant que cela suffise à l’éloigner, tant qu’il était encore temps. Trajan serait fou de vouloir pactiser avec un Diable qui semblait plus anarchique, plus aliéné, plus sadique que tous les autres…

Les sirènes de police retentissaient au loin… Ils n’allaient pas tarder à découvrir cette toile sanglante, peinte par l’artiste controversée… Ils remarqueraient que la Cène était incomplète : en effet, au centre de cette composition morbide, un vide, à la place d’un Jésus qui semblait manquer à l’appel. Le message était clair : Dieu ne viendra pas vous sauvez…
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Trajan Andoras
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MessageSujet: Re: Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Sympathy for lady Vengeance...[Rain] I_icon_minitimeJeu 22 Oct - 9:10

    -Rain...

    Le lycan avait prononcé ce nom à voie basse, plus faible qu'un murmure comme les paroles qu'on se chuchote pour se rassurer ou pour ce convaincre de quelques choses. Oui, c'était bien elle Trajan, œuvrant dans un mortuaire et sanglant ballet, tuant ces hommes de peu de fois pour le simples fait qu'ils n'étaient pas assez fort pour lui résister.
    Rain, la sanglante asiatique venait de faire un massacre qui aurait fait vider les tripes de bon nombres de personne, sauf de notre lycan, il avait vu bon nombre d'horreur dans sa vie, que se soit les soldats brûlés aux lance-flammes, les jambes arrachés où quelques exactions de vampires tout aussi sadique que sa mortelle "complice". Rain, pourquoi? N'aurais tu put être végétarienne et ainsi assurer à notre empereur une bonne entente? Je ne parle pas de franche camaraderie, je ne parle pas d'amour, mais là, Rain,comment devait il réagir?

    Pour l'instant le loup-garou demeurait sans voie, sans geste, inexpressif, le flegme anglais agissant le transformant en une statu de cire, il regardait cet odieux spectacle bicolore, fait de vermeille et de blanc.
    Le professeur avait assez peint dans sa vie et était un assez fort en art pour reconnaitre dans la disposition des corps "La Cène" de Léonardo. Triste Cène pour ne pas dire que ce "tableau" n'était qu'une mascarade odieuse perturbant. Le lycan détailla l'œuvre de ce démon qu'était Rain, s'arrêtant une fraction de seconde sur l'arme de la belle. Les armes blanches, jamais Trajan n'avait pris la peine d'apprendre le maniement des armes, il avait toujours détester ce genre d'instrument, mais, cependant, il devait avouer, que, lorsqu'il ressortait ses vieilles affaires de soldats, il lui arrivait d'épauler, de fixer la baïonnette et de répéter ces gestes milles fois exécuter, il lui arriver de revoir dans ses yeux pâles le corps des soldats qu'il avait du empaler. A chaque fois ses yeux redevait plus ternes et la "séance de combat" s'achevait dans un fracas lorsqu'un objet (une lampe la plus part du temps) venait à être brisé par un geste un peu trop brusque.
    En pensant à cela, le "vieil" homme car après tout il était bien plus jeune que la vampire serra un peu plus fort ce qui lui servait de canne pour rester dans son mutisme.

    Doucement, le peintre retira son bonnet pour que la neige fraiche puisse tomber sur sa tête nuit, ajoutant à sa chevelure grisâtre quelques flocons de plus. Sans rien dire, il le rangeant dans la poche droite de son manteau ou résidait une vieille montre pour ensuite avancer de quelques pas vers la "toile", il n'écouta même pas les mises en garde de l'asiatique, même s'il avait noté le tutoiement. "Ta carcasse de mendiant", le reconnaissait elle? Oui, quand même, il l'espérait pour son propre orgueil, mais, ce ton, cette façon de le dire, cela signifiait il que c'était la fin? Qu'elle allait le tuer?
    Trajan posa une nouvelle fois ses yeux blasés sur l'asiatique, elle devait avoir froid dans cette tenu. Cette pensée arracha un sourire à Trajan avant qu'il ne s'efface en regardant l'œuvre sanglante, froid, les vampires n'avaient pas froid. Il n'était pas humain, des bêtes, comme les lycans, si ce n'est que les lycans n'avaient pas besoin de sang.
    L'invalide aperçut alors le détails manquant qui l'avait légèrement perturbé sur le tableau, il manquait le personnage principale, Le Christ. Subtile façon d'expliquer que Dieu ne viendrais pas aider les hommes. Rain...Pourquoi...
    Toujours cette question. Le Loup parla à mi-voie, celle-ci semblait bien plus éteinte que ans les souvenirs de Rain, on aurait dit qu'il venait de prendre dix ans d'un seul coup, elle semblait plus triste même.


    -Tu sais, je me suis juré de ne plus jamais me retransformer.

    Le Loup se tourna vers la créature des ténèbres et se mit à la fixé de ses yeux délavés, quiconque aurait plongé son regard dedans s'y serait noyé, on aurait dit la mer, une mer triste, calme, baigné par un léger vent. Il y avait comme des larmes sèches dans ces yeux, comme une tristesse angoissante. Le professeur continua :

    -Je me suis juré de finir ma vivre et de vous laisser entre vous, les vampires et les loup-garous...
    Je voulais redevenir un homme. Arrêter tout ça, arrêter de faire semblant de vivre...


    Le lycan soupira et retira son manteau pour le poser contre le mur, la où il semblait y avoir le moins de neige. Il se mit alors alors à sentir ce froid, glaciale, mordant, tranchant. Il réprimanda cependant un frisson pour retirer par la suite son pull et n'afficher à l'asiatique qu'un tee-shirt et ce vieux jean. Il posa délicatement cette canne près de ses vêtements. Et s'approcha de Rain, clopinant comme l'aurait fait un mutilé. Il continua de parler tout en s'approchant :

    -As tu déjà perdu quelqu'un a qui tu tenais, plus que ta propre vie? Non, tu ne dois même pas savoir ce que ça veut dire tenir a quelqu'un. Moi oui, et la vie sans cette personne n'a aucune raison. L'immortalité c'est long alors, surtout vers la fin...

    Il souria légèrement, content d'avoir usé de Woody Allen dans une situation si périlleuse. Il n'était maintenant face à Rain, dans les yeux du lycan ne demeurait qu'une unique tristesse, pas de peur, pas de reproche, rien de cela. Il souffla dans un léger nuage de vapeur :

    -Il y avait peut être des gens qui tenais à ces hommes. Je ne peux rester sans rien faire...
    S'il te plait par contre, ne revient plus jamais dans mes moments heureux. Je préfère ne plus m'en souvenir, car le souvenir du bonheur est bien pire que le malheur...


    Il n'avait pas fini sa phrase qu'il avait décollé un violent directe du droit à Rain, il y avait mis de la force mais demeurait sous forme humaine. Il lui aurait suffit de se transformer en loup pour être un adversaire valable, mais là, non, il restait ainsi, humain. Pourquoi, encore cette question, toujours cette question. Nul doute qu'ainsi le combat ne pouvait être équitable, même dépourvus de force vampirique, Rain aurait put le tuer avec ses deux longues lames. Alors quoi? Il cherchait la mort? Avait il compris que de toute façon il n'y pouvait rien mais sa "morale" lui interdisait de la laisser faire?
    Tout cas est il qu'il enchaîna avec un second coup, un crochet du gauche cette fois. Il souffla en même temps qu'il balançait son coup :


    -Ne m'oublie pas une fois que ça sera fini...ça serait sympa

    Trajan savait bien qu'il ne pouvait gagner ce combat, mais il s'y jeter quand même, sur de sa défaite, il avait bien fait de ne pas se racheter une canne.
    Il y avait peut de chance d'ailleurs que ce coup n'atteigne sa cible, mais quand même, il l'avait lancé? Pour la Gloire? Pour L'espoir? Non, pour la vie, car il voulait vivre et mourir.
    Ad Vitam...
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MessageSujet: Re: Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Sympathy for lady Vengeance...[Rain] I_icon_minitimeLun 2 Nov - 21:54

« Rain… » Le murmure du lycan ne fit que renforcer sa mésaise. Il ne connaissait d’elle, qu’un pseudonyme. Ce nom qui ne présageait que malheur et destruction. Trajan s’était trompé sur sa « visiteuse ». Peut-être savait-il, au fond de lui, qu’elle avait vendu son âme. N’avait-il pas pressenti ce Néant ? Un cœur mort. Un organe, une humanité. Maintenant qu’il la voyait sous ce nouveau jour, le seul peut-être, que devait-il penser de cette bête sanguinaire ? S’était-il laissé berner par le vert ensorcelant de ses yeux, qui faussait alors les déductions sur le régime alimentaire de la belle ? Une curiosité parmi tant d’autres. C’était sûrement le premier carnivore de la sorte qui croisait sa route : une Sang-froid, déshabillée de ce regard vermeil… La raison de cette incongruité resterait un mystère.

Il y eu un moment de silence alors que les deux ennemis se rencontraient pour la seconde, et peut-être, la dernière fois. Le vieil homme et la métisse. Deux âmes en perdition, si semblables mais si différentes, en somme. S’ils pouvaient s’entendre sur le fait que la compagnie des humains leur était désagréable, la concorde s’arrêtait là : le clivage des races avait entamé la césure de ce lien fragile. Elle se nourrissait des hommes, il les protégeait. Vampire, lycans, chiens et chats. Seulement, Trajan semblait plus tenir à une éthique morale qu’a la vie des Faibles. A vrai dire, l’atrocité des meurtres de Rain lui posait plus un problème de conscience. Ce n’était apparemment pas un écart de conduite envers le « devoir » du Gardien qu’il était censé représenter. D’ailleurs, il n’allait pas tarder à éclaircir sa position vis-à-vis de cette guerre raciale qui opposait les trois camps.

Mais pour le moment, il demeurait impassible, muet face à ce déchainement de violence. Aucuns grondements, pas même une pointe de colère. Ce mutisme la fit taire. Le regard désenchanté de l’Empereur s’était arrêté sur l’arme de l'asiatique : une force sous-estimée par les vampires qui se retrouvaient bien idiots, une fois dépossédés de leur force surnaturelle par le sortilège du Sang. Bien décidée à ne pas finir dans une maison de Seigneur, à rivaliser avec les concubines pour améliorer son existence, Rain avait su tirer son épingle du jeu à un âge féodal qui ne laissait guère d'autres choix aux femmes que de se soumettre. En vraie renégate, elle avait mené une existence de vagabonde, apprenant bien tôt à se servir d’une lame contre les piliers de la société phallocratique chinoise du XVIIème siècle : les hommes.

Cependant, la barbarie du carnage ne fit pas flancher Trajan, qui avait baigné dans l’horreur de la Guerre. Celui-ci se débarrassa des vêtements qui maintenaient son corps dans une chaleur rassurante, jugée trop confortable dans un moment pareil. Cette attitude détachée ne rassura pas la démone : il devait fuir. Fuir avant que les autorités ne viennent, fuir avant qu’elle ne le tue. Mais si la scélérate était de nature peu vaillante, à s’esquisser lors d’affrontements trop brutaux, sa fierté maladive la rappelait à l’ordre. Elle aurait très bien pu quitter les lieux, mais Rain resta malgré tout. En l’honneur de Trajan.

Malgré la lenteur des mouvements du vieux loup, Rain resserra sa poigne sur la garde de sa double lame : la frénésie du meurtre était encore fraiche.
Puis elle eut un mouvement de recul lorsqu’il s’avança. On pouvait lire une légère inquiétude sur son visage, qui relevait plus de la méfiance. En situation de combat, son animalité la gagnait. Traquée par les chasseurs, Rain restait toujours sur ses gardes. Elle se rappelait que le danger était partout, sur tout les visages, dans toutes les bouches, car les mots étaient parfois plus blessants que les coups. On ne pouvait faire confiance à personne. Mais le regard vide de Trajan, posé sur sa silhouette svelte, lui donna une étrange impression : une profonde tristesse s’était logée dans le creux de ces yeux livides. L’assassine se décrispa ; la tension avait fait place à l’abattement. Ce n’était qu’un vieil homme. Pourquoi était-elle aussi nerveuse ?
Rain laissa courir son regard sur le corps dévêtu du lycan : en observant la Cène, Trajan se demandait quelles étaient les raisons de cette débâcle de haine. Elle ne se risquerait pas à expliquer ses motivations, qui resteraient un mystère jusqu'à ce qu’Hanover soit à feu et à sang.

Vint alors cette confidence sur la lycantrophie de l'anglais. Elle expliquait l’apparence physique de Trajan, mais aussi l’amertume d’un homme prit entre deux feux… Des vampires contre qui il devait lutter et des lycans qui devait voir en sa neutralité, de la lâcheté pure et simple. Il croyait peut-être que la Seconde Guerre Mondiale qu’il avait essuyé serait la dernière, mais voilà qu’en son temps, l’humanité se déchirait encore.
Les convictions de Trajan ébranlaient celles de Rain, alors aux antipodes de son adversaire. Celle-ci, qui se laissait emporter par la vague mélancolique du lycan, se réveilla :


« Lutter contre sa nature… Aussi risible que ces mangeurs de rats. Ces grands naïfs… Mes chers confrères végétariens… A la moindre incartade, ils dévoreront leurs prochains. Pourquoi se mentir ? On ne nous a pas laissé d’autre choix que celui de survivre. A nous d’assumer ce que nous sommes... »


Le ton était sec, malgré la compassion qui pointait : l’attitude de Trajan la déstabilisait. Il la fixa alors de ses yeux humides avant de reprendre, finissant d’être en désaccord parfait avec Rain avec cette confidence sur le rôle qu'il occupait dans la guerre entre vampires et lycans.


« Tu ne peux pas vivre en dehors des conflits. Tu dois les affronter. J’ai décidé de faire parti de ceux qui sèment les graines de la Discorde. Le Malheur dont les hommes ont tant besoin. La vie ne nous laisse pas le choix. Soit tu es du côté de ceux qui subissent, soit tu choisis d'être le Bourreau... Chacun pour soi, la loi du plus fort, œil pour œil, dent pour dent, le sommet de la chaine alimentaire, tout cela te parles t-il ? N’est ce pas de la bouche des humains que ces adages sont vomis ? »


Sa placidité était remarquable... Malgré les paroles dures, elle restait de marbre, ne haussant pas le ton, affichant cette austérité intimidante. La froideur du personnage balayait tout apitoiement : en y pensant, Trajan pouvait encore se demander comment il avait pu approcher cette créature... Mais elle se trouvait encore trop sentimentale : Rain se dépêcha d’ajouter une dose de méchanceté gratuite.


« Mais je comprends qu’un éclopé, une misérable victime qui a seulement subi les affres de la guerre, ne puisse saisir les enjeux de ce Monde... »


Pour finir, elle répondit à Trajan sur ses espoirs, vains, de retrouver sa vie d’avant…


« C’est fini. Nous ne sommes plus des humains. Nous sommes des parias. Et nous devons agir comme tels. Ce n’est pas en se voilant la face que tu retrouveras ton humanité. Garder des souvenirs de ta vie passée est aussi immature et stupide que de continuer à vivre parmi eux comme si de rien n'était. »


Le constat semblait l’attrister autant que son adversaire… D’ailleurs, Trajan s'approchait de plus en plus de Rain... Il lui faisait de la peine. Oui, elle avait pitié. Sentiment que Rain se refusait à avoir. Mais rapidement, ses émotions basculèrent de l'autre côté : il appuya sur une corde sensible, usant de cette provocation, du moins, elle le prit comme tel. Trajan l’interrogea donc : "As tu déjà perdu quelqu'un a qui tu tenais, plus que ta propre vie ?" La réponse suivit juste après. Le jugement de l’Empereur était tombé. La malédiction de l’immortalité, qu’elle avait voulu briser en essayant de mettre fin à ses jours un nombre incalculable de fois. Rain, qui semblait alors rétorquer avec répondant à chaque paroles du lycan, se tut cette fois. La rage intérieure lui dévorait pourtant les entrailles. Mais elle ne jugea pas nécessaire de lui avouer sa grande faiblesse. Ce serait se décrédibiliser et surtout, causer du tort à son discours bancal. Mais cela ne l’empêchait pas de le porter en horreur : pour qui se prenait-il, à juger la vie d’autrui ? Son regard qui, jusque là, ne trahissait aucune émotion, se chargea d’électricité. Assassinant Trajan du regard, l’Eurasienne tenta de prendre sur elle. Qui tenait à ces humains ? Lui avait-on demandé, à elle, lorsque les balles avaient traversé le corps de sa bien-aimée, si la vie de l'être le plus cher à ses yeux valait la peine d'être sauvée ? L'éthique mal placée de Trajan ne fit que nourrir ses ressentiments. Puis, il la somma de ne plus entrer dans son esprit. Enfin, ils s’accordaient sur un point : les souvenirs heureux sont parfois plus douloureux qu’un malheur présent… Rain observa une pause, pensive, avant de reprendre. La mélancolie qui teintait sa voix n’était pas étrangère à une âme aussi blessée que celle de son ennemie.


« La pitié, je la laisse aux faibles. »


Rain maitrisa non sans mal, sa colère, l'étouffant dans ce gouffre d'émotivité qu'elle se refusait à libérer. Apaisée, elle reprit doucement...


« Tu me débectes… ton utopisme est plus dangereux pour les hommes que je ne peux l’être pour eux… il leur font croire que nous pouvons vivre dans un monde sans haine… »


Elle se justifia ensuite sur l'introspection qu'elle avait fait subir à Trajan lors de leur dernière rencontre.


« J’expérimentais. Je t’ai simplement utilisé pour parfaire mon don. Ravie d’être tombée sur la cible idéale. Contrairement à toi je ne vis pas dans le passé. »


Mensonges. Tout n’était que mensonges éhontés. Mais comment avouer ses propres faiblesses ? Il était bien plus aisé de se faire passer pour plus cruelle qu’elle ne l’était. Son don, elle l’avait accompli sur bon nombres de ses victimes. Il était vrai que Trajan était une première. Mais ses intentions étaient nobles. Elle ne souhaitait qu’invoquer un bonheur éphémère pour égayer le visage terne du vieux loup.

Trajan commit alors ce qui pourrait être l’irréparable pour un vampire. Mais aux yeux de Rain, ce coup porté au visage, fut perçut comme un bienfait. Si, dans un premier temps, elle fut désagréablement surprise par ce geste, la légère douleur que Trajan avait fait naitre en elle, lui fut délectable… Non pas qu’elle était masochiste… mais cette situation, inattendue, lui avait donné quelque chose qui manquait souvent à son éternelle existence : l’inattendu. La psychanalyste qu’elle était se lassait bien vite d’un Monde à la compréhension qu’elle croyait intelligible. Trajan lui apportait un nouveau souffle, malgré leur relation ambiguë, versant tantôt dans l'affection inavouée, tantôt dans la franche animosité. Mais pour le moment, Rain était face à un lycan. Un lycan qui, malgré sa distance avec sa race, ne manquait pas de morale. Une éthique inadmissible aux yeux des vampires.

Restons dans les moeurs : il n’eut aucun remords à la frapper, comme si elle était le dernier des monstres. Il avait oublié qu’il en était un. La tête penchée sur le côté, les yeux fermés, Rain inspira avant de relâcher un faible soupir qui ne passa pas la porte de ses lèvres closes. Le malheureux avait du se faire plus de mal qu’il en avait infligé : avait-il oublié que la peau des vampires était aussi dure que la roche ? Comme si on avait voulu que la beauté de ces créatures des ténèbres soit inviolable, tels des statues vivantes, véritables œuvres d’arts…

A vrai dire, elle aurait pu le découper en deux. Le tailler en pièces. Ou simplement lui transpercer le cœur. Rapide, efficace, sans bavures. Mais elle n’en avait pas la force. Avant que Trajan ne sévisse à nouveau, Rain bloqua son poing, qu’il tentait alors d’écraser sur son visage, produit d'un travail d’orfèvre.
Que cherchait-il à faire ? La tuer ? Si Rain semblait désintéressée de l'humanité, sa force de conviction ne trouvait pas d’égal. Si elle était prête à tuer sans raison apparente, elle l’était aussi pour ouvrir les yeux d’une âme égarée. Et Trajan en était. Soit, elle allait aller jusqu’au bout de l’idéologie protectrice du Gardien. Il bravait le danger ? Il l’attaquait ? Il voulait donc la nuire, ou du moins faire en sorte qu’elle ne nuise plus. Soit, elle l’aiderait à accomplir sa tâche dans le seul but de lui prouver la faiblesse de sa morale.


« Tu veux mourir ? Je ne te ferais pas ce plaisir. Oh non. Tu vas vivre. Tu vas vivre, Trajan, vivre et prendre conscience des lois de ce Monde. »

Rain resserra son étreinte sur le poing de Trajan, faisant craquer légèrement ses os. Une pression supplémentaire les briserait. Elle allait lui prouver que sa malédiction n’était qu’un plus à sa dangerosité, en se rendant vulnérable, descendant ainsi d'un palier dans le règne des espèces surnaturelles. Le sang des morts permettait ce regain d'humanité, et cela, les chasseurs de vampire l'avaient découvert bien trop tard.

La bretteuse relâcha alors sa victime, le poussant en arrière. Il revit alors l'étrange ballet se dérouler sous ses yeux : la rapidité du vampire flouait ses mouvements. Elle restait une redoutable assassine qui n’avait pas attendu la morsure du vampire pour se servir de son talent dans le maniement des armes blanches. Mais elle ne lui laisserait pas le temps de croiser le fer…

Croyant à un ultime assaut, Trajan pensait peut-être vivre ses derniers instants : les saccades de la métisse prirent fin : elle fonça sur lui, prête à porter le coup fatal. Mais l’épéiste allait atteindre un tout autre objectif…
On entendit alors le murmure de la lame transperçant les chairs… Les deux adversaires étaient au coude à coude, figés dans le temps. Un léger voile de neige s’était déposé sur les protagonistes, alors immobiles. Etrangement, Trajan ne ressentait aucune douleur… La main froide du vampire qui, jusque là, tenait fermement la sienne, se détendit : Rain leva les yeux vers son ennemi, un de ces sourires, désormais familiers au loup, venait de quitter ses lèvres. Ce n’est qu’après un temps, que Trajan put comprendre la scène. Le sabre transperçait le bassin de l’Eurasienne, entâchant sa robe noire d'une teinte rougeâtre. La lame pénétrait sa peau galbe au dessus de sa hanche. Le sang des Morts, imbibé sur le fer, coulait le long du double sabre, s’épanchant jusqu'au fourreau : le loup put sentir le liquide visqueux lécher sa menotte. Un regard sur la valise déballée qu'elle avait délaissé à l'arrivée du lycan et ce dernier devinerait ce qu'elle avait manigancé avant de simuler l'attaque. En admettant qu'il était au courant de ces pratiques issues du milieu des chasseurs de vampires.

Les poches de sang éparpillées sur le sol ne tardèrent pas à être recouvertes de neige, elles aussi... Rain avait conduit le geste du lycan, qui, sous son emprise, avait involontairement empalé la belle. Elle avait inversé les rôles. Il y a quelques minutes, Trajan avait souhaité garder une place dans la mémoire de Rain ; qu’il se rassure : on oublie pas le visage de son assassin.

La victime était devenu le meurtrier. Une position bien inconfortable.


« Alors... ? Là,... maintenant que justice a été faite,... te sens tu mieux... ? Tu as rempli ton.. rôle... ? »


Elle voulait le mettre face à ses responsabilités. Sa morale, son éthique, ses valeurs, elle les piétinait en lui prouvant qu’en situation réelle, elles ne valaient plus rien. Les beaux discours plaisaient à la masse. Mais elle savait plus que quiconque que l’homme, au fond, n’était qu’un être bestial qui se fichait bien des règles de la société. Ayant bien du mal à parler, Rain rassembla ses dernières forces pour cette ultime admonestation.


« Je vais te dire qui est le grand gagnant de l’Histoire. »


La douleur lui coupa la parole. Mais elle reprit rapidement, bien déterminée à prouver à Trajan qu'il se trompait sur la Vie.


« ...La Chance... Elle sourit aux bienheureux. Elle tombe sur les plus démunis. Mais elle peut tout aussi bien nous fausser compagnie... Pire, elle peut nous laisser face à l'infortune. Et nous nous en remettons à notre Destin, le seul juge de notre vie... Le Hasard... Tu.. comprends ?... Inutile de se garder une place au Paradis. Il est derrière nous... Il s’est brisé en éclat à notre première transformation. »


S’assurant de la fatalité du coup porté, Rain, qui fléchissait à mesure que ses forces la quittait, reprit ses esprits : elle referma à nouveau sa poigne sur la main de Trajan, avant de le contraindre à tourner le sabre d’un demi-tour. La manoeuvre lui arracha un rictus de douleur : elle avait une sainte horreur d'afficher la souffrance face à l'autrui. Si bien qu'elle avait su, au fil du temps, maitriser le mal qu'elle s'infligeait.

Pure folie. Ses convictions l'avaient amené au chevet de cette Mort qui l'avait accompagné tout au long de ces trois cent soixante sept années de vie. Son regard, sublimé par le trépas, ne quitta pas les yeux de Trajan. Peu à peu, son étreinte se défit, sa main glacée laissant échapper l'arme de ce suicide assisté. En cette circonstance, on pouvait dire que Rain avait devancé Trajan... Triste récompense que celle d'une fin, sobre, sous un ciel noir un soir d'Hiver...

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Trajan Andoras
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MessageSujet: Re: Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Sympathy for lady Vengeance...[Rain] I_icon_minitimeMer 4 Nov - 22:16


    Il y a beaucoup de chose qui échappe aux hommes, bien trop de chose. Et cette scène était un peu une de ces choses. En effet, Trajan venait de voir apparaitre devant lui une matérialisation de la loi de Murphy. Peut être serait il bon de décrire la situation avant de vous expliquer la dite loi.
    Le premier élément est la Mort, elle, Rain, cruelle Rain. Il y avait lui, Trajan, frère de la chance, "petit ami" de la Mort, et fils de pute. Et ces deux individus s'était à nouveau trouvé ici dans cet endroit miteux par un jeu de hasard, l'effet papillon, mais nous ne discuterons pas de ceci dans ce texte amis lecteur, j'aurais peur de finir par vous ennuyer. Donc les deux individus était face à face, l'un venant de finir sa funeste peinture, l'autre pauvre spectateur. S'en suivit alors une bien longue tirade, encore une joute verbale entre les deux "morts"., puis le coup.
    Bien que dans les mœurs anglaises être gentleman était fort important, Trajan avait une vision égalitaire de la femme, ainsi, comme il n'aurait eut aucun scrupule à frapper un homme (vampire de surcroit), il frappa sans ménagement l'asiatique ou eurasienne, pardonnez les anglais, ils ne voient pas vraiment la différence. Mais, cependant, comme on aurait put s'y attendre, elle bloqua le nouveau coup. il n'aurait pas fallu de grand chose pour qu'elle bise cette main si frêle, pourtant, il n'y avait qu'une seul façon pour Trajan pour gagner ce combat, une chose improbable, et elle se produisit, démontrant par là même que la loi de Murphy existait.

    Mais cette loi n'avait rien a voir là dedans, pas plus que le visage de Trajan était souriant. Oui, le visage du lycan avait perdu tout sourire, il était devenu un masque de cire, un visage inexpressif, n'arrivant pas à réaliser le geste de cette femme. Trajan n'avait jamais eut vent d'humain capable de tuer des vampires et par la même occasion ne pouvait savoir comment que le sang des mots était la faiblesse de ces derniers. Amusant en y pensant, le sang des victimes non but devenait leur Némésis.
    Cependant, l'idée du sang n'effleura même pas l'esprit de Trajan, il ne sentait que ce liquide poisseux, cette forte odeur à peine cuivrée, pourquoi? Pourquoi venait elle de se suicider? Oui, c'était bel et bien un suicide, rien d'autre! Elle n'avait pas le droit! Non!
    Le lycan agrippa alors comme un enfant à sa mère au corps de Rain duquel petit à petit la vie s'échappait si tant soit peu que l'on peu considérer un vampire de vivant.
    Il se mit soudainement à lui attraper cette main qui tombait, à la saisir a moitié contre lui. Elle était bien plus lourde que lui et il dut mettre genou à terre, il sentait le sol dur et froid sur ses genoux, mais rien ne pouvait sortir l'idée dans son esprit, "tu n'as pas le droit de mourir", oui, il ne pouvait supporter de la voir mourir, il devait partir bien avant elle, elle devait vivre, elle, l'assassin, la folle, la mort.
    La rage, voila un nouveau sentiment, voilà qu'il submergeait les sens de Trajan, il sentait cette boule au fond de la gorge, il sentait ses muscles serrer encore plus fort Rain sans pour autant la tenir contre lui (il avait encore le souvenir de son comportement lors de la dernière foi), il avait aussi ces tremblements, cette envie irrépressibles de se transformer, cette envie de crier, et pourtant lorsqu'il ouvrit la bouche, ce ne fut pas un cri, ce ne fut qu'une sorte de murmure, comme lorsque l'on se rend compte de quelques chose :


    -Non...

    Déjà, les yeux du lycan s'humidifièrent, pourquoi? Il semblait avoir pris vingt ans d'un seul coup et la fine pellicule de neige sur ses cheveux n'y était pour rien. Il aurait dut refoutre un coup de lame pourtant, tout dans son corps avait envie de crier, une rage sans nom commençait à l'habiter, pourquoi, pourquoi? Ce ne pouvait pas être de l'amour ou de l'amitié, non, certainement pas, n'est-ce pas Trajan? On ne pouvait aimer ce que l'on détester. Alors quoi? Etait ce car elle t'avait laissé en vie? Ce genre de question n'a pas forcément de réponse. Et ne demande pas a en avoir.

    Le lycan donna une violente claque sur le visage de Rain et se mit a lui hurler dessus comme pris d'une rage bien supérieur à son flegme légendaire :


    -T'as pas le droit de mourir! T'as pas le droit!

    Il se mit alors à la serrer plus fort, il avait l'impression de revoir des scènes de sa vie, ceux qu'il appréciait mourrais mais pas lui, attendez, cela veut il dire qu'il apprécie Rain? Oui, probablement plus qu'il ne voulait l'avouer.
    L'esprit du Lycan fonctionnait à 100 miles à l'heure, il fallait faire vite, quelques chose, maintenant, tout de suite! d'une main faible, il se saisit avec presque du dégout la lame dont s'était servit Rain pour son harakiri et, d'un coup mal habile, il s'ouvrit les veine de la main gauche dans un râle de douleur.
    Non, je vous rassure, nul envie de se suicider, Shakespeare avait beau être anglais, le couple étrange que formait les deux immortels n'avait rien de Roméo et Juliette, quoi que...
    Le lycan posa ensuite cette main au-dessus de la bouche de Rain, déjà, rapidement, l'artère déversait dans la bouche de l'eurasienne le sang du vieux professeur. L'empereur ne savait si cela allait sauvé la folle, il n'avait jamais tenter de sauvé un vampire, mais le sang leur était indispensable, ils avaient besoin de sang pour vivre et un peu de sang pourrait peut être la sauvé, même 'il avait le gout horrible de chien trempé.
    Cette pensée arracha un sourire à l'empereur déchu alors que de rares larmes qu'il n'avait pas a se retenir se mêler à son sang et à cette fine neige.
    Non, elle n'avait pas le droit de mourir, pas ici, pas maintenant, pas devant lui...Pas si près de lui...
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Rain Si-jie
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MessageSujet: Re: Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Sympathy for lady Vengeance...[Rain] I_icon_minitimeDim 8 Nov - 15:47

Le Baiser de la Mort… quelle agréable sensation… Ce n’était pas la première, ni la dernière fois que Rain se laisserait aller à cette douce caresse… Comme le présageait les poètes, on revoyait les épisodes de sa vie parader dans son esprit qui se détachait peu à peu du monde des vivants... Des images perdues, des sensations retrouvées... De ces trois cent longues années, marquées par le sang, la luxure et l’art, elle ne retenait qu’un visage. Celui son unique amour. Pour les nombreuses fois où elle avait flirté avec la Mort, Rain redécouvrait les réminiscences de son idylle… L’épisode tragique qui l’avait brutalement clôturée s'étant défaussé de ses hallucinations.
Dans sa transe, elle ne voyait qu’une illusion de cette félicité qu’elle avait égaré en chemin de sa vie de tous les excès.

Trajan ne trouverait aucune loi capable de régir ces sentiments. Et pourtant il en pleuvait,... pour les réprimer. L’humanité n’en manquait pas. Elle regorgeait de règles liberticides qui envoyait à la Mort deux amantes qui blasphémait la toute puissante religion, cette maladie à l’origine de biens des maux… Mais le lycan pouvait bien essayer de se raccrocher à la réalité, dans sa peur panique : la loi de Murphy n’expliquait sûrement pas le geste du vampire.

« Regardes toi… »

Le demi-tour du sabre n’avait pas achevé la belle, ne faisant que rallonger sa lente agonie. Trajan put en prendre conscience à l’écoute de ces deux mots. Rain avait relevé les yeux vers lui, le défiant du regard. « Regarde toi », oui, regarde toi, Trajan, qui condamnait les actes d’un être qu’il semblait haïr, pour pleurer sa mort la minute suivante. L’ironie de la scène amuserait presque le vampire, alors prit dans la vague de ses chimères, entre réalité et non-vie.

Elle ne le connaissait pas. Ils ne s’étaient côtoyés que quelques heures, le temps de se cracher au visage. Et pourtant, elle avait l’impression d’être intiment liée à lui. Tout cela était dénué de toute cohérence… Les cartésiens en perdraient la raison… Néanmoins cet étrange phénomène était aussi fréquent qu’éphémère : il était sur la bouche de bon nombres d’humains qui le fantasmait. Reprit en musique et à l’écran, cet incident du cœur inspirait les plus grands… Et nos deux protagonistes, si loin des préoccupations de ce monde, en avaient oublié qu’ils avaient été humains. Et qu'ils l'étaient encore si ils arrivaient à donner une seconde vie à cet organe qu'ils laissaient pour mort.

Dans un premier temps, Trajan resta coït, ne réalisant pas ce qui venait de se produire… Frappé par la folie de cette Fleur du Mal, il en oublia ces interrogations sur le poison qui la rongeait, car après tout, il n'avait pas son importance à ce moment là. Il ne voyait que le corps blessé de la métisse, qui faiblissait à mesure que la vie s’en échappait. Le lycan, dans sa tourmente, mit un mot sur le chapitre de cette pièce macabre : le suicide. Il pouvait l’interpréter ainsi. Techniquement, cette manœuvre en avait l’allure. Mais Rain n’avait fait que répéter le même comportement depuis plus de trois siècles : remettre sa vie entre les mains d’un Destin qui, lui, serait impartial, contrairement à la justice des hommes, qui était à l’image de leur société : hasardeuse, arbitraire et corrompue. Elle l’avait toujours dit… si elle devait mourir, ce serait par une bienheureuse infortune. Rain ne laisserait pas les autres décider de son sort, comme ils se l’étaient permis en jugeant la légitimité de l’existence de sa compagne. Elle vivait libre, elle mourrait, libre.
Son acte n’avait donc de suicide que le nom : elle n’avait pas la réelle volonté de passer l’arme à gauche, seulement, l’assassine voulait prouver à Trajan qu’il avait tort. Et elle était prête à pousser les limites de l’extrême pour se faire. De ce fait, il devrait comprendre qu’il ne régenterait pas la vie de cette âme esseulée.
Libre de quitter ce Monde sur un simple coup de poker, Rain était et demeurait insaisissable.

Ses dernières forces la quittaient. Le murmure de Trajan su capter quelques ultimes minutes d’attention. Rain souria faiblement en remarquant la précaution que prenait le lycan, à son chevet : il respectait les mœurs d’une culture qui lui était étrangère, dans laquelle un tel rapprochement ne pouvait se faire si il ne découlait pas d’une relation. Il l'avait comprit lorsqu'elle l'avait vivement rejeté à leur dernière rencontre.
Les yeux verts du vampire observaient Trajan : son esprit si chaotique à l’accoutumée, semblait apaisé de toutes les souffrances que la vie lui faisait endurer. Son complice contenait ses larmes, oscillant entre rage et désespoir. C’est là qu’il se demanda pourquoi il n’avait pas achevé son ennemie naturelle ? La réponse était aussi troublante que la beauté du personnage au trépas.

La gifle qui suivit n’eut aucun écho. Mais les hurlements du loup, qui tonnait alors tout sa prostration, vinrent visiter le monde onirique de la Mort dans lequel Rain vagabondait. Elle qui pensait faire corps avec sa défunte amante, vit son fantasme s’effondrer. Puis il y eut cette étreinte, qui se resserrait alors sur le corps glacé de la mourante. Ses manières n’avaient pas lieu d’être dans pareil contexte : la chaleur du corps de Trajan la rassura. L’agréable surprise de cette nouvelle affection raviva sa conscience ; elle s’accrochait à une morte. Et là, au-dehors, l’attendait un homme pour qui elle semblait compter.

L’odeur du sang entraina son éveil, d’or et déjà amorcé par la complainte du loup. « Pauvre fou », c’est ce qu’elle devait sûrement penser à la vue de cette scène. Mais l’énergie pour déployer ces quelques mots n’était depuis plus à disposition depuis longtemps. En effet, il venait de s’ouvrir les veines, attentant à sa vie comme Rain l’avait fait tout aussi violemment. La forcer ne lui rendrait pas la tâche facile : elle rejeta le sang. Non pas par dégoût, car l’essence d’un lycan était répugnante au palais de leurs ennemis, mais par conviction. Trajan ne s’en sortirait pas aussi facilement. Et ses larmes n’y changeraient rien.

Refusant le précieux antidote, la créature à l’agonie, tournant légèrement la tête, lèvres closes, se libéra de son mutisme :

« Laisse.. le… sortir »

Il lui devait une promesse. Elle ne goûterait son sang que s’il se transformait. Une assurance que Trajan ne quitterait pas ce monde. Soit ils mourraient tous deux, soit ils s’en retournaient à la vie. Comme un ultimatum, Rain, de sa main libre, empoigna le sabre, qu’elle extrait soudain : étouffant un cri, l'aliénée se tordit de douleur, se recroquevillant sur elle-même. « A quoi tout cela rime ? » C’était une bonne question. L’étrange ballet de deux créatures qui se désiraient mais qui se fuyaient.

Et il allait prendre fin : la Mort était à sa porte.
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MessageSujet: Re: Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Sympathy for lady Vengeance...[Rain] I_icon_minitimeDim 8 Nov - 20:48

    Le Destin, la fatalité, ce genre de chose, Trajan n'y croyait pas, il ne pouvait admettre que quelques choses de supérieurs à lui le dirigeait comme un vulgaire pantin, sinon, cela signifiait que la vie n'avait aucun sens, et il ne pouvait accepter cela tout comme il ne pouvait accepter de la voir mourir.
    Vous savez, quand on est un soldat, on tue des gens, quand on est un lycan, on tue aussi des gens (ou plutôt des monstres). Tuer, encore, toujours. Un jours, alors qu'il n'était encore qu'un humain, si tant soit peu qu'il fut un jours humain, un sergent incrusteur avait parler de lui en ces termes :" Trajan? Cousin de la Chance, fiancé de la Mort et fils de pute" (oui, il avait réussit ce jours là a prendre durant une simulation une position défendu par le groupe adverse avec un fusil vide et avait échappé de peu à un incident de tir (une grenade au plâtre pas vraiment au plâtre).
    Fiancé de la mort, il y a un moment où l'on veut le divorce, mais ce genre de femme ne se laisse pas faire, et aujourd'hui encore le "procès" restait en cours. Rain, pourquoi raviver cette blessure, le faire souffrir. Qu'essayes tu de prouver? Qu'essayes tu de le forcer à faire?
    Le lycan fut soudainement frapper d'horreur, quelques choses de bien plus terrible que le "pseudo" suicide de la vampire, oui, ce qui le choqua profondément, c'était les mots de cette dernière, ils semblait résonnait comme un coup de canon, il sentait son corps presque trembler autant qu'à l'époque où sur cette maudite plage de Normandie les tirs allemands faisait gicler l'eau de la mer et accessoirement le corps des soldats américain.


    « Laisse.. le… sortir »

    Non, elle ne pouvait lui demander ça, instinctivement le lycan se mit a serrer plus fortement Rain contre lui, il serrer ses poings tellement fort qu'il crut entendre un craquement d'os. Pourquoi, pourquoi lui demandait elle cela, elle n'avait pas le droit, ce, non, il s'était juré de ne plus se transformer. il murmura comme pour lui même :

    -Pourquoi me fais tu tant de mal...

    Elle voulait qu'elle vive et lui voulait mourir, elle voulait mourir et lui voulait qu'elle vive, paradoxale, chacun d'eux voulait mourir et tout les deux refusait la décision de l'autre. Etait-ce donc leur nature humaine qui existait encore, cette stupide nature humaine si paradoxale, si incompréhensible? Les muscles du vieil homme se mirent à trembler, il était en plein duel de conscience et il fallait faire vite, devait il se transformer, briser sa promesse pour ainsi sauver le monstre qu'était Rain? Pourtant, ce monstre était comme lui, jamais au court de sa vie de lycan il ne s'était presque senti aussi proche de quelqu'un, d'un esprit totalement torturé. doucement, le lycan lâcha alors que ses muscles cessé de trembler :

    -Je te déteste Rain...

    Il y eu alors un hurlement, déchirant, comme une lourde plainte, comme une âme en peine. Les damnés devaient faire ce son le jours de leur délivrance. Il se senti soudainement mieux, oui, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi jeune, aussi frais, il avait l'impression que ses veines brûlaient de l'intérieur, et, soudainement, il se transforma, il avait l'air d'un vieux loup, poil cours, l'air pas vraiment joyeux, on aurait plus dit un de ces chiens battu qu'a un puissant prédateur. Il s'approcha de Rain, trainant légèrement de sa patte gauche. il s'avança près de Rain, le regard profondément triste. Il s'approcha de la vampire et donna un coup de son museau humide contre elle, l'invitant à le mordre, lui, le loup gigantesque a fin qu'elle refasse le plein de sang. Pourtant, les yeux azurs du lycan semblait étonnamment brillant, était-ce des larmes qui naissait?
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MessageSujet: Re: Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Sympathy for lady Vengeance...[Rain] I_icon_minitimeSam 14 Nov - 12:32

Rain ne put être témoin de la grande souffrance dans laquelle elle avait plongé Trajan. Ni même de ses mots durs, car la vie l’avait quitté. Mais cette fois, le sort semblait scellé…

Le museau froid du loup alla se heurter à la joue tout aussi glacée du vampire. Mais aucune réponse ne vint. Le scénario envisagé par la victime n'eut pas lieu. Comment était-ce possible ? La blessure, fatale, avait eu le temps de la tuer une seconde fois. Le sang des morts n'agissaient que quelques minutes... un laps de temps qui avait suffit à lui faire connaître le trépas.

Ils ne pouvaient rester ici : les sirènes que l'on entendait au loin, braillaient maintenant dans les ruelles, les autorités allaient venir d'une minute à l'autre. Mais dans l'esprit de la défunte, régnait un calme plat, annonciateur de la Mort... La vision de sa bien-aimée avait été balayée par un tout autre rêve... Les tumultes d'un amour sauvage se voyaient éclipsées par un vide qui lui était familier... L'oxygène... cette essence vitale pour les humains, qui ne l'était plus pour elle,... elle sentit pourtant sa présence dans son corps, comme si elle suffoquait... Elle se rappelait... cette étrange impression... Ce manque d'air... oui, elle ouvrait les yeux maintenant... Rain se revoyait en scelle sur les chevaux sauvages, empruntant des sentiers connus des seuls moines environnants, ces chemins qui bordaient l'Himalaya, terre glacée. Elle se rappelait avoir foulé ses monts et plaines, deux siècles auparavant... A cette altitude, l'air devenait vite irrespirable... La haute montagne se dévoilait à elle, ses pics abrupts se dessinant à l'horizon. L'immensité de ces paysages chimériques avalait les ombres des aventuriers qui osaient gravir ce coupe-gorge... Le vent, l'agréable sensation d'être seule au monde. Un endroit qui semblait être le Néant et le Tout. Cette impression de vivre et d'être mort. Elle était indéniablement attirée vers ces steppes. Elle se plaisait à s'y perdre, pour ne revenir parmi le Monde des Vivants, que des années plus tard. Et voilà qu'à l'article de la Mort, elle s'y projetait... Etait-ce ses lymbes ?

Alors qu’elle s’engouffrait dans une nature au gigantisme écrasant, la cavalière aperçut une ombre, au loin… Nichée sur un col, le fantôme semblait la fixer… Elle n’y prêta pas attention… refusant de s’écarter d’un chemin qui avait été tracé pour elle… Mais… justement… jusqu’ici… n’avait-elle pas été la seule à décider de son Destin ? Rain risqua un regard, volé à ce spectre figé dans la roche… Elle arrêta alors sa monture, attirée par cette matière insignifiante, cette goutte d’eau dans la mer dans laquelle elle comptait se noyer. Dès lors où les pas de son destrier s’étaient tut, le visage de l’Himalaya s’assombrit brusquement… Ses vallées se détériorèrent, s’effondrant dans un vide absolu. La monture de l’égarée s’emballa ; elle la reprit en main, avant de reculer de l’abime qui avançait à grand pas. Rain comprit que le temps lui était compté. L’animal cabra : un coup lui fut donné et il galopa, la Mort aux trousses, vers l’ombre qui semblait le distancier d’une éternité. Il était prouvé que l’aspect psychologique des maladies les plus graves pouvait dominer la pathologie en elle-même : les patients en phase terminale pouvaient tout aussi bien se laisser aller, d’autres, se battre. Rain s’était connue plus vaillante. Elle avait d’autres batailles à gagner, d’autres histoires à vivre. Et plus encore, une nouvelle vie qui lui tendait les bras. L’aliénée avait fait son choix.

Dans sa course effrénée, l'âme en perdition retrouva un semblant de conscience, celle-ci se voyant déjà tiraillée par une légion d'interrogations... Comment pouvait-elle savoir que son coeur mort battait la chamade pour un illustre inconnu ? Trajan n'était rien. Alors, pourquoi tenait-il à elle ? Pourquoi, de son côté, l'avait-elle laissé vivre ? Elle n'était pas impressionnée par cet homme. Elle ne perdait pas ses moyens face à lui. Elle restait impassible, comme face à tous ces hommes qu'elle abattait. Une Reine des Glaces qui ne laissait rien ni personne violer son intimité, du geste le plus anodin sur l'épaule aux confessions les plus intimes. Non. Personne ne pouvait prétendre approcher la Mort ; elle avait un visage, mais son âme était le Néant.

Et pourtant...

Le sang qui s'était niché au coin de ses lèvres pénétra celles-ci. Puis... ce fut le trou noir.
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Sympathy for lady Vengeance...[Rain] Vide
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Sympathy for lady Vengeance...[Rain]

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