Breaking Dawn
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Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen|

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Suzanne Cummings
Suzanne Cummings
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MessageSujet: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeSam 22 Aoû - 16:19


Am I Dreaming Or Else... ?




Le ciel était morne, triste, sans aucune étoile. Pourtant la nuit avait pointé le bout de son nez depuis un certain temps, même la lune ne semblait pas décidée à briller comme d’habitude. Suzy, bien qu’elle soit déçue par ce temps maussade, en avait profité pour chasser. Elle s’était attaquée à un chasseur du coin, qu’elle avait à l’œil depuis un certain temps. Braconnier et ivrogne, elle s’était dit qu’il serait le candidat idéal pour sa soif. Elle avait observé plusieurs fois qu’il chassait uniquement la nuit, lorsqu’il était sûr de ne pas être vu, et s’était dit que ce sera l’occasion pour elle aussi de passer inaperçue. Bien qu’elle juge le fait de se nourrir de sang humain normal pour un vampire, elle éprouvait toujours une certaine peine. Au moment même où ses lèvres glacées touchaient la peau bouillante de sa proie, elle avait envie de se tordre de douleur, et de plaisir aussi. Car son impression incessante de tuer des innocents la rongeait, elle comparait ça avec un adulte qui tue un enfant, quelque chose d’immoral. L’enfant était impuissant face à la force et la brutalité de l’adulte. Mais la sensation que lui procurait sa boisson n’égalait aucune autre. Elle était déchirée en deux morceaux : celle qui tuait les ‘enfants’ et celle qui tuait les vaches comme le ferait les humains. Bien entendu, c’est loin d’être la même chose mais les humains aussi tuent des êtres vivants pour se nourrir, non ? C’est ce qu’elle se répétait sans cesse pour se justifier. Pourquoi avait-elle besoin de se justifier, d’ailleurs ? A cause des humains ? A cause des vampires végétariens comme Alice et les autres Cullen ? Elle n’en savait trop rien. En fait, elle était perdue. C’était un vampire, elle devait se nourrir de sang humain. Ce n’était pas un devoir, mais juste la nature. Une nature contre laquelle elle nourrissait quelques doutes. En effet, les vampires végétariens avaient bouleversé sa façon de voir les choses. Jusqu’à maintenant, elle s’était débrouillée pour ne jamais avoir à se poser la question cruciale mais néanmoins gênante qu’elle aurait dû se poser bien avant. ‘Suis-je en accord avec ce que je suis ?’. A ce jour, elle n’avait fait en sorte de voir que ce qu’elle avait bien voulu se montrer à elle-même. Gabriel l’avait sauvée, c’était boire du sang ou mourir dans un trou sans eau ni nourriture. Que choisiriez-vous, à sa place ? La vie, à n’importe quel prix, c’est évident. Et puis, elle n’avait pas réellement émis son avis sur son destin. On le lui avait imposé. Alors pourquoi lui en vouloir maintenant sur ce qu’elle avait été forcée de devenir cent cinquante ans auparavant ? Mais lorsque l’euphorie du sang l’emporta, elle se sentit de plus en plus désemparée. Elle se sentait si bien et si mal à la fois. Si bien parce que s’abreuver de ce pauvre homme était comme manger après une semaine de jeûne et si mal parce que ce pauvre homme aurait pu être quelqu’un de sa famille. Un des autres aspects qui la dérangeait dans le fait de se nourrir de sang était le regard des humains. Ils l’admiraient, ils l’appréciaient. Elle était même assez liée avec certains, pourtant elle veillait à garder ses distances. Mais c’est surtout leur regard qui la gênait. Ils la désiraient, ou voulaient la connaître, ou l’appréciaient sans même savoir son identité. Et imaginer ce regard dans les yeux de ses victimes l’anéantissait. C’est surtout pour cela qu’elle ne s’approchait pas trop des humains. D’ailleurs, elle n’avait aucun véritable ami humain. Elle se disait trop monstrueuse pour en avoir. Elle avait beau aimé être ce qu’elle était, elle se détestait. Et même si certains méritaient une sentence, la nature n’aurait pas du lui donner le droit d’exercer le droit divin de vie ou de mort. Pas même le donner aux humains. Elle ne se sentait pas l’âme d’une meurtrière, comme les fous dans les hôpitaux psychiatriques, mais la vie avait voulu qu’elle en soit une, une tueuse des plus redoutables. Pourtant, son crime n’en était pas un dans le monde des vampires. Et elle se surprenait souvent à se dire qu’elle aurait du mourir dans une de ces batailles. Les Volturi l’effrayaient, et elle les haïssait au plus au point. Elle avait entendu parler d’un certain nombre de vampires tués à cause de la création d’enfants immortels et elle ne connaissait que trop bien la sentence pour un crime tel que celui-ci : la mort. Dépecer puis y mettre feu, voilà la façon de tuer un vampire. Elle trouvait horrible de tuer des enfants, même vampires, et trouvait encore plus horribles les Volturi. Alors, une enfant-vampire Volturi…

Relâchant le corps, gisant à terre, elle se releva. Elle sortit ensuite un petit mouchoir pour s’essuyer la bouche, histoire d’être plus présentable. Elle était d’une beauté à couper le souffle, là, sous la lumière tamisée de la nuit. Ses cheveux blonds indomptables s’éclaircissaient avec la lune argentée, dissimulée, et sa peau prenait une couleur translucide. Vêtue d’une cape noire, qu’elle estimait encombrante, elle abandonna le chasseur inanimé et se mit à marcher. Ses bottes à talons hauts noires montaient jusqu’à ses genoux, s’enfonçant dans la neige claire et pure, et ses gants de cuir étaient intacts, sans la moindre goutte de sang. Ses vêtements étaient de couleur sombre ce soir là, pour éviter d’être aperçue, elle déambulait afin de regagner sa maison lorsqu’elle sentit une odeur. Pas celle d’un humain, aucun cœur ne battait et aucun sang ne coulait. Mais plutôt celui d’un vampire. Il n’était guère loin d’ici, sentant sûrement l’odeur fraîche et fleurie de Sue. Elle n’aurait pas le temps de fuir, il était trop tard, mais il ne l’attaquerait sûrement pas. Aussi loin qu’elle se souvienne, elle ne s’était jamais battue avec un vampire à Hanover. Ce qu’elle ignorait, c’est que ce vampire n’était pas comme les autres. Elle n’avait jamais vu d’enfant immortel, à part peut être une ou deux fois au Mexique, et ne tenait pas à réitérer l’expérience. S’il y avait bien une chose qui mettait fin à son calme et à son optimisme à toute épreuve, c’était les Volturi et les lois vampires. Elles étaient peu nombreuses mais importantes. Et il fallait admettre qu’elles étaient évidentes. Ne pas dévoiler l’existence des vampires aux humains… De nulle façon que ce soit. Et transformer ou tuer quiconque sait. C’est également pour cela qu’elle évitait de devenir trop proche des humains. Ils finiraient peut être par deviner et elle serait contrainte de faire ce qu’elle s’était juré de ne pas faire : les tuer ou les transformer pour une raison autre que la faim. Des petits bruits de pas approchaient, le vampire devait sûrement être très petit et très menu. Un peu comme Alice, probablement. Trois, deux, un… Il arriva devant Suzanne, à quelques mètres d’elle.

Retenant son souffle, elle ouvrit de grands yeux. Un éclair de terreur parcouru son regard qui, soudain, prit un air de colère. Ce n’était effectivement un simple vampire qui se trouvait là, c’était une enfant. Prenant une position défensive, Suzy resta méfiante et s’approcha tout doucement. Bien qu’elle dégageait de l’irritation et de la haine, sa voix resta douce et apaisante, un peu comme le chant d’un oiseau.

- Une enfant immortelle ? Mais… Comment est-ce possible ?!

Voyant que l’enfant paraissait inoffensive, tout du moins pour Sue, ou en tout cas ne semblait pas vouloir attaquer, Suzanne abandonna sa réticence pour laisser place à la curiosité. Peut être avait-elle tort de baisser un peu sa garde, mais le minois si angélique de la petite fille l’avait séduite et elle voulait lui donner une chance de s’expliquer. Elle restait cependant très prudente et prête à attaquer au moindre signe de danger. Cette fois-ci, son ton se fit plus dur. Elle avait un air plus sévère sur le visage, un comme une maîtresse d’école avec une élève.

- Comment t’appelles-tu ?

Retirant petit à petit, avec une méticuleuse méfiance, ses vêtements, afin de ne pas être encombrée en cas de combat, Sue gardait les yeux fixés sur l’adolescente. Ses yeux rouges ne mentaient pas, c’était bel et bien une enfant immortelle. Comment se faisait-il que les Volturi ne l’aient pas encore détruite ? Car leur sévérité n’avait d’égal que leur réputation. Enlevant ses gants, elle fronça les sourcils, sans attaquer pour autant. Vint ensuite le tour de sa cape. Elle ne portait à présent qu’un simple débardeur bleu marine et un jean de la même teinte, laissant briller sous la lune qui venait de se découvrir ses cicatrices, presque effrayantes. Envoyant ses affaires en boule dans un coin, au pied de l’arbre le plus proche, elle reprit la parole.

- Tu es sûrement au courant des lois vampiriques, je pense. Alors comment se fait-il que tu sortes et que tu t’exposes ainsi ? Ne crains-tu pas pour ton créateur ou pour toi-même ? D’où viens-tu ?

Un flot de questions auxquelles elle ne répondrait peut être pas. Si Suzy s’attendait à voir une enfant-vampire… Elle n’imaginait même pas qu’il puisse en rester. Elle profita du temps de réponse pour l’examiner de plus près, l’air énervé et surpris à la fois. La petite fille était blonde, les yeux rouges, la peau pâle, adorablement belle. Autant la beauté de Suzanne reposait sur le désir ou la fascination que les autres éprouvaient en la regardant, autant celle de l’adolescente était plus redoutable car elle alliait la splendeur de l’innocence avec la perfection des vampires. Que devait faire Sue ? Tuer cette pauvre petite fille ? La laisser en vie et risquer une sentence pour ne pas avoir protégé le secret des vampires auprès des Volturi ? Bien que perdue, Sue ne laissa rien entrevoir de sa confusion, abordant un visage dur et doux à la fois. Doux pour l’enfant qui se tenait devant elle et dur pour le vampire qu’était cet enfant. Sa morale contre son ‘devoir’, voilà la bataille qui faisait rage dans son esprit.


Dernière édition par Suzanne Cummings le Jeu 31 Déc - 3:46, édité 2 fois
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Mathilda V. Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeMar 25 Aoû - 19:18

    Mathilda courait vers les White Mountains en compagnie d'Emilie, elle riait aux éclats tandis que sa nouvelle amie la regardait avec un air mi-condescendant mi-amusé. Emily et Mathilda s'étaient rencontrées très récemment, elles étaient très différentes l'une de l'autre mais elles avaient un point commun aussi évident qu'incroyable. Elles étaient toutes deux des enfants-vampire épargnées par le génocide dont leurs semblables avaient fait l'objet. Mathilda qui s'était toujours sentie très seule et isolée du reste du monde avait accueilli cette rencontre avec un enthousiasme tout enfantin. A l'opposé, la jeune Emily qui approchait en réalité de la centaine d'années avait eu une réaction calme, elle était curieuse mais pas au même niveau que Mathilda. La petite Cullen avait vécu des instants tellement violents, traumatisants, qu'elle conservait une âme très puérile. Son passé sombre l'avait poussée à être en recherche constante de tendresse et la futilité des jeux d'enfants lui réchauffaient toujours le coeur alors qu'elle avait quarante huit ans en réalité. Emily, au contraire, avait une mentalité beaucoup plus adulte et malgré leurs apparences similaires, elle agissait comme si Mathilda avait été sa petite soeur.

    Alors qu'elles s'étaient retrouvées en fin de soirée chez Emily, Mathilda avait supplié son amie de sortir faire un tour. Elle avait sa petite idée derrière la tête. Elle jouait souvent avec sa mère Rosalie mais le fait de pouvoir le faire avec une enfant comme elle lui paraissait excitant. Elle courrait aussi vite qu'elle, elle aurait les mêmes capacités à dissimuler son petit corps. Une partie de cache-cache vampire serait sans aucun doute agréable. Les deux enfants étaient passées chez les Cullen pour laisser un message à l'intention de la famille qui était intégralement sortie. Mathie prévenait quiconque lisait le mot qu'elle se rendait aux montagnes avec son amie et qu'elle rentrerait dans la nuit. Elle se doutait que Rosalie ne pourrait se retenir de venir la rejoindre dès qu'elle verrait le mot en rentrant et saurait que sa fille n'était plus à l'abri chez Emily, Victor et Nathanaël. Mais ça ne dérangeait pas la jeune vampire, elle préférait tenir sa mère adoptive au courant aux vues des dangers qui les guettaient ces temps-ci.

    Ainsi, elles couraient vers les montagnes. Emily insistait avec une mauvaise humeur feinte pour savoir ce que lui réservait sa congénère. Quand elles commencèrent à gravir les pentes enneigées, elle lui avoua qu'elle comptait effectuer un cache-cache géant. Emily s'était alors stoppée et avait regardé la petite avec un air mécontent. Forcée de s'arrêter aussi, l'enfant-vampire posa son regard suppliant sur son amie. Avec un soupir, Emily lui ordonna de partir vite se cacher car elle ne compterait que jusqu'à vingt. Le visage de la petite s'éclaira et elle partit en trombe. Elle fit son pas léger mais bondissant et remarqua qu'elle laissait tout de même de fines traces sur le sol. Emily les verrait sans aucun doute. Alors elle se mit à bondir dans tous les sens pour laisser des marques incohérentes, elle se mit à sauter contre les troncs d'arbres, à s'accrocher aux branches massives. Elle réfrénait son rire pour ne pas se faire repérer par Emily et finit par s'immobiliser dans le feuillage figé et glacé d'un énorme sapin. Elle coupa sa respiration et se concentra sur son environnement. Les odeurs, les bruits de pas qui se rapprochaient et soudain, Emily pénétra les feuillages pour sauter sur sa soeur de coeur. Elle rirent ensemble et elle s'échappa à son tour.

    Mathilda compta lentement en égrainant les nombres de zéro à vingt. Puis, elle rouvrit les yeux et se mit à humer l'air. L'odeur d'Emily partait vers le Nord-Est, elle avait l'impression d'entendre encore ses pas marteler le sol aussi loin soit-elle. Elle s'élança à sa poursuite en mettant tous ses sens en éveil. Elle savait qu'Emily ne lui faciliterait pas la tâche et ce serait d'autant plus amusant. Mais elle n'avait parcouru que quelques centaines de mètres quand une odeur vampirique vint chatouiller ses narines. Elle se figea. Il y avait un autre vampire sur les lieux... Elle n'avait pas pensé à cette éventualité, elle frissonna à l'idée d'avoir mené Emily à la catastrophe. Et si son amie avait déjà rencontré le vampire? Et si ce vampire réagissait violemment à la vue d'une enfant-vampire comme elle? Le stress brouillait les pistes, elle ne savait plus dissocier les deux odeurs. Elle ne réfléchit pas et fonça à la rescousse d'Emily. Elle se retrouva rapidement nez à nez avec une vampire blonde à l'air suspicieux. Elle sursauta à sa vue tandis que Mathilda scruta les alentours sans voir Emily. Au moins, elle était rassurée du sort de sa jumelle. L'exclamation qui suivit son arrivée ne laissa aucun doute sur l'opinion qu'avait la buveuse de sang sur les enfants-vampires.

    Mathilda recula, elle était lasse de ce genre de rencontre, et espéra que ça ne finirait pas en drame. Son adversaire se détendit, certainement en voyant la peur se mêler à la beauté du visage de la petite. Elle lui demanda comment elle s'appelait et, sur la défensive, elle répondit :

      "Pourquoi est-ce que je le dirai? Tu sais déjà ce que tu dois savoir pour me détester... Je suis une enfant-vampire..."


    E
    lle pensait à Emily et priait pour qu'elle reste cachée et ne vienne pas la rejoindre. L'inconnue prendrait certainement peur en en voyant deux à la fois, elle croirait se trouver face à une armée. Mathilda déglutit difficilement, il fallait qu'elle s'en aille et qu'elle ramène Emily. Cette soirée n'avait plus rien d'un gigantesque jeu. Ca allait mal tourner et Victor lui en voudrait pour toujours si elle mettait Emy en danger. La blonde s'effeuillait lentement, ôtant ses vêtements chauds qui donnaient l'illusion aux humains qu'elle pouvait avoir froid. Elle était à présent très court vêtue et Mathilda se rendit compte qu'elle ne portait qu'un short en velours, un collant léger qui était trempé ainsi que ses bottes en cuir souple. Son T-shirt à manches longues était constellé de flocons fondus, ses cheveux humides étaient durcis aux pointes par le froid polaire. Un combat allait peut-être débuter dans quelques instants, et Emily percevrait les bruits et rappliquerait ici. Et même si aucune attaque n'était lancée, elle s'inquièterait de ne pas être découverte plus rapidement... Elle eut un regard triste lorsque la femme parla de son créateur et elle répondit :

      "Mon créateur est mort et je ne veux pas vivre cloitrée. Les Volturi ont épargné ma vie mais je ne compte pas pour autant qu'ils sachent où je me trouve. Ils m'ont trop longtemps détenue en Italie. Et toi, que comptes-tu faire? Tu vas peut-être essayer de m'éliminer, c'est ça?"

    Sa voix se faisait tremblante, elle en avait assez de se battre pour survivre. Tout le monde lui en voulait. Les Volturi, les vampires carnivores ou végétariens effrayés par sa condition d'enfant, les chasseurs... Mais elle se résigna mentallement à sa condition. Si elle était hostile, alors elle se battrait et si elle devait y laisser la vie pour sauver Emily, elle le ferait.
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeMer 26 Aoû - 23:57

Une petite jeune fille blonde se trouvait devant Suzanne, l'air paniqué et las à la fois. Ce n'avait rien de surprenant cependant, l'enfant-vampire devait sûrement avoir entendu des milliers de reproches. Suzy en était consciente, la petite fille n'avait rien fait de mal, c'était plutôt la faute de son créateur, et non la sienne. Elle le comprenait mieux que beaucoup, n'ayant elle même pas eu le choix de la transformation, l'enfant n'avait sûrement pas eu le choix. Bien qu'elle eut quelques doutes, cependant, sur ce point. Continuant de détailler la petite blonde, Sue s'adressa à elle.

- Comment t’appelles-tu ?

C'était une question plutôt indiscrète à laquelle Suzanne n'attendait pas vraiment de réponse mais qui avait pourtant son importance. Déjà pour mettre un nom sur ce joli visage, mais aussi pour la désigner autrement qu'avec 'tu'. Et puis, si elle pouvait en apprendre davantage sur cette fille, pourquoi s'en priver ? Approchant d'elle d'un pas mesuré et gracile, Sue garda cependant trois bons mètres de distances afin d'éviter tout risque. La jeune fille paraissait agacée et nerveuse, Sue quant à elle était curieuse et courroucée. Après tout, l'existence de cette fille menaçait sa propre vie à elle, ainsi que tous les vampires sédentaires de la région. Si les Volturi venaient à savoir que Sue savait quelque chose sur cette fille mais qu'elle n'avait rien fait pour la faire disparaître, les répercussions seraient désastreuses. Car Sue avait bel et bien peur des Volturi. D'ailleurs, après avoir fait la guerre du Mexique, ils étaient la seule chose qu'elle craignait encore. Elle avait enduré tant de souffrances, de douleurs et avait été témoin de tant d'horreurs que plus grand chose ne l'impressionnait. Et ses fichues cicatrices, indélébiles, en témoignait. C'était une guerrière invétéré, dont les réflexes au combat était encore très présent. Un combat aurait été déplacé pour l'instant, puisque d'un point de vue technique, Sue avait l'avantage. En revanche, Mathilda avait un don des plus précieux et finirait par gagner d'une manière ou d'une autre, sans que Suzanne ne sache vraiment pourquoi. La petite fille se décida à répondre, sous le regard accusateur de Sue.

"Pourquoi est-ce que je le dirai? Tu sais déjà ce que tu dois savoir pour me détester... Je suis une enfant-vampire..."

Soupirant, Suzanne prit un air exaspéré. Cette gamine était une vraie teigne, bien que son comportement soit justifié. Elle se montrait incroyablement méfiante, craignant Sue sans que celle-ci n'en saisisse l'importance. L'air se rafraîchissait, mais Sue, très peu couverte, ne le sentait pas. S'attardant à observer les vêtements de la fillette, elle constata qu'elle aussi était très dévêtue. Toutes deux mouillées par la neige fondue, se faisant face dans une ambiance électrique. Suzanne éprouvait une certaine pitié pour Mathilda, et à la fois un brin de tendresse. Après tout, son physique d'enfant était trompeur et avantageux, attendrissant ses ennemis sur cette enveloppe charnelle adorablement fragile d'apparence. Bien que Sue ait combattu des vampires très forts, la petite blonde était redoutable, car son visage si angélique était assez déconcentrant, bien qu'au bout d'un moment, elle avait réussi à ne plus s'en soucier. Formulant de nouveau une question, Suzanne regarda Mathilda d'un air interrogateur.

- Tu es sûrement au courant des lois vampiriques, je pense. Alors comment se fait-il que tu sortes et que tu t’exposes ainsi ? Ne crains-tu pas pour ton créateur ou pour toi-même ? D’où viens-tu ?

Le ton de Suzanne s'était voulu autoritaire, bien qu'aucune agressivité n'en ressortait. Cependant, elle s'étonna lorsque les yeux de la fillette furent empreints de tristesse. Les vampires sont incapables de pleurer, mais si elle avait pu, Mathilda aurait sûrement laissé aller une petite larme. Son visage reflettait une grande souffrance, elle se sentait mal à l'aise. Suzanne écouta l'enfant s'exprimer, baissant soudain le regard. L'histoire de Mathilda ressemblait ni plus ni moins à la sienne. Bien que les détails avaient été très différents.

"Mon créateur est mort et je ne veux pas vivre cloitrée."

Tout comme Gabriel avait renoncé à sa liberté pour elle. Pour elle aussi, son créateur était mort. Et elle ne savait que trop bien ce que pouvait ressentir la jeune fille. Pourtant, aussi émue fut-elle, elle resta de marbre face à ses révélations. Ne pas paraître vulnérable, afin de ne montrer aucune faiblesse. Ce genre de vampires était très certainement capable, selon Sue, de l'avoir par les sentiments. Et elle s'y refusait catégoriquement.

"Les Volturi ont épargné ma vie mais je ne compte pas pour autant qu'ils sachent où je me trouve."

Là aussi, elles étaient similaires. Les Volturi avaient, d'une certaine façon, épargné sa vie mais elle désirait plus que tout qu'ils ne la trouvent jamais, et qu'ils ne la punissent jamais, pour une quelconque raison. Sinon, cela aurait signifié que Gabriel, Charles et peut-être même Daphné, seraient morts pour rien. Elle ne voulait pas l'envisager, ni même y penser. Silencieuse, elle suivait chacune des paroles de l'enfant, attentive au moindre mot qu'elle prononçait.

"Ils m'ont trop longtemps détenue en Italie."

Cette phrase attira particulièrement son attention. Car non seulement c'était le souvenir humain le plus douloureux de Suzanne, mais c'était aussi le plus frais dans sa mémoire. Certes, elle se rappelait de ses parents, des gens de la tribu, mais elle se souvenait par dessus tout des violences, de la maltraitance et de la séquestration qu'elle avait enduré durant sa période d'humanité. Le visage tordu par la douleur, Suzanne avait perdu de son éclat, son faciès s'était soudain terni et ses yeux exprimaient une profonde peine. Son coeur venait de lui infliger une douleur une fois encore. Mais, un coeur qui a cessé de battre peut-il encore être brisé et blessé ?

"Et toi, que comptes-tu faire? Tu vas peut-être essayer de m'éliminer, c'est ça?"

L'air si attristé de Suzanne s'estompa rapidement. Assez en tout cas pour retrouver sa sérénité et son calme à toute épreuve. Adressant un sourire quelque peu chagriné à la fille en face d'elle, elle haussa les épaules. Une nouvelle odeur venait de se déclarer, lui chatouillant les narrines, mais elle ne le remarqua même pas, trop concentrée sur les réactions de la jeune fille. Le moindre geste agressif de sa part déclencherait une attaque chez Suzy.

- Cela ne dépend que de toi. Mais je te trouve bien égoïste, saches-le. Ne te doutes-tu pas que des vampires ont élu domicile fixe ici ? Moi-même, j'en fais partie. Ton comportement risque de nous attirer des ennuis à tous. Moi aussi j'ai été épargnée par le destin face aux Volturi, moi aussi d'une certaine façon je me cache d'eux. Mais maintenant que j'ai une vie stable et sereine, tu voudrais tout m'enlever ? Je parle en mon nom mais je ne suis pas la seule. Les Cullen, par exemple, qui est une des familles du coin les plus respectables que je connaisse, recherche en cette ville une vie paisible. Et toi, en débarquant ici, tu chamboules tout cela. Je me doutes que tout ceci n'est pas réellement de ta faute. Mais... Pourquoi ? Pourquoi vouloir briser la vie des autres ? Si jamais ils te retrouvent, des innocents, qui n'auront commis que des crimes mineurs et qui vivent heureux, devront en payer le prix à cause de toi !

Son ton était mécontant, presque suppliant. Comment cette gamine se réservait-elle le droit de bousiller sa vie, à elle et aux autres ? Comment osait-elle ? Le regard de Sue se fit soudain plus amer, bien qu'il restait navré. Elle se devait de détester cette fille, elle le devait par principe.
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Mathilda V. Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeSam 12 Sep - 1:54

    Mathilda sentait que tout pouvait déraper à tout moment, qu'un mot ou un mouvement pouvait transformer ce face à face en véritable combat. Et la petite vampire ne souhaitait en aucun cas se battre. Elle n'avait jamais affronté de vampire quand elle vivait avec Orlando, son sauveur, son créateur et son véritable ami. Ses souvenirs violents dataient tous de la période où elle avait séjourné à Voltera, la plus ancienne famille vampire l'utilisait comme un instrument de mort. Elle ordonnait ce qu'on lui ordonnait sous la direction de Jared Volturi qui lui faisait entrevoir ses peurs les plus enfouies pour l'asservir à la cause des Italiens. Et parfois, la scène tournait mal et elle se trouvait au milieu d'un carnage où les membres arrachés des vampires jonchaient le sol. Les Volturi ne se fiaient pas au corps frêle de l'enfant-vampire, ils ne l'utilisaient pas comme un soldat mais comme une arme de persuasion inestimable. Mais, ils l'avaient fait combattre plusieurs fois, par simple amusement sans doute. Pour cette raison, elle ne voulait pas se battre, elle n'en avait aucune envie. Pourtant, si tout s'accélérait, elle devrait s'y résoudre.

    Mathilda n'avait pas occulté les innombrables marques parsemées sur le corps de la vampire. Des cicatrices qui prouvaient que son hypothétique adversaire était bien plus apte au combat. Mais peut-être n'aimerait-elle pas plus que la fillette qu'une confrontation soit amorcée. Et surtout, elle ne disposait pas d'une information essentielle. Mathilda avait un pouvoir puissant et dangereux qui ferait basculer l'issue de l'affrontement. L'enfant-vampire se rassura en pensant qu'elle n'aurait qu'à ordonner à la vampire de s'immobiliser et de se laisser exécuter. Seulement, elle le savait, elle était incapable de tuer. Ce qui n'était certainement pas le cas de la blonde au regard pourpre. Mathie soupira et reporta son attention sur celle qui avait transformé cette partie de cache-cache en dangereux tête-à-tête. Elle vit la tristesse se peindre dans son regard sans savoir laquelle de ses paroles avaient déclenché cette réaction. Mais ce sentiment disparut vite pour qu'elle retrouve sa sérénité et adresse un sourire désolé à Mathilda. Elle accusa la petite de faire preuve d'égoïsme. Elle parla du danger que présenterait la venue des Volturi pour elle et les autres vampires sédentaires. L'enfant-vampire sursauta à l'évocation des Cullen mais s'efforça de cacher aussitôt son trouble. Elle n'allait certainement pas dénoncer les Cullen à une vampire hostile, même si elle n'irait pas prévenir les Volturi c'était un risque trop important.

    Les reproches de la femme étaient comme de violentes gifles assenées à la fillette. Elle mettait des gens en danger, encore une fois. Elle avait causé la perte d'Orlando et elle bouleversait la vie des Cullen à présent. Ses traits s'affaissèrent, sa mâchoire se contracta et ses doigts enfantins se serrèrent en deux poings. Elle détestait avoir à entendre encore et encore des reproches. Toute sa vie vampirique on lui avait reproché d'exister et on lui avait interdit d'être heureuse. Une enfant-vampire met en danger son entourage, une enfant-vampire ne peut trouver de famille et connaître le bonheur éternel. Elle ne pouvait trouver de compagnon, ni tomber amoureuse car elle n'était qu'une enfant. Elle en avait assez de se voir ainsi accusée sans cesse de ne penser qu'à elle alors qu'elle aurait du habiter une grotte en Antarctique pour ne faire courir aucun risque à personne. La cavale, la fuite incessante et l'absence d'attache n'étaient pas pour elle. Elle s'écria de colère et ses mots résonnèrent dans la forêt enneigée :

      "Je t'interdit formellement de me traiter d'égoïste! Tu es comme les autres, tu ne vois que ce qui t'intéresse! Tu me reproches d'être un risque pour ta vie et celle des autres vampires. Mais la mienne de vie, qu'en fais-tu? Je suis figée dans le corps d'un enfant, je suis incapable de vivre une histoire amoureuse et je suis dangereuse pour ceux qui engagent une relation quelconque avec moi. J'en suis consciente et j'essaye de causer le moins de mal possible, mais j'en ai assez d'être la plus malheureuse de tous. J'ai vécu l'enfer auprès des Volturi et j'estime avoir droit au bonheur à présent! Ta vie, je m'en moque totalement et de toutes façons, les Italiens se fichent bien de punir ceux qui ne m'auront pas dénoncée. Ils seront bientôt où je suis, ils viendront m'enlever et ce sera terminé. Tu pourras retourner à ta petite vie tranquille et la mener comme tu l'entends. Mais en attendant, n'ai-je pas le droit d'être libre et heureuse pour l'heure?!"


    Chaque muscle de marbre de l'enfant était tendu comme un arc, les paroles qui quittaient ses lèvres lui faisaient peur à elle-même. Si elle ne se l'avouait pas avant de le dire à voix haute, elle savait en son for intérieur que les Volturi la retrouveraient facilement. Ils étaient si puissants, ils disposaient de tant de dons inestimables et de vampires acquis à leur cause, qu'ils connaissaient peut-être déjà sa position. Ils étaient probablement déjà en train de planifier l'attaque qui décimerait les Cullen pour qu'ils puissent récupérer leur arme. Pour qu'ils puissent remettre la main sur Mathilda. Elle desserra ses poings et ses mains se mirent à trembler. Elle ne voulait pas qu'il arrive du mal à Rosalie, à Emmett, à Esmé et à tous les Cullen. Et puis, elle préférait se suicider que de retourner aux côtés des Italiens. Ils lui feraient payer sa désertion, ils seraient encore plus durs et elle frissonna de dégoût. L'avenir était sombre et incertain pour Mathilda et les Cullen. Elle se demanda ce qu'Alice voyait dans l'avenir quand son regard se perdait dans le vague. N'avouait-elle pas tout? Mathilda était terrifiée mais toujours aussi en colère et acculée comme elle était, elle s'énerva à nouveau :

      "Alors, quoi ? Dis-moi quoi ! Je dois me condamner à vivre en recluse pour un crime que je n'ai pas commis ? Pour que toi, tu sois à ton aise, c'est ça ? Et bien, non, je suis désolée. Et si ça ne te conviens pas, alors vas-y, essaye de me sauter à la gorge !"


    Elle se plaça en position de défense, les pieds ancrés dans la neige, les genoux fléchis et le dos courbé. Elle sentait la colère couler dans ses veines et l'ineluctabilité de son avenir lui sautait aux yeux. Elle finirait aux mains des Volturi mais elle ne laisserait personne gâcher une seule minute de son répit. Elle était prête à bondir et elle comprenait maintenant qu'on puisse se battre. Se battre pour sa vie, pour son honneur et pour quelques instants de bonheur.
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Suzanne Cummings
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeMer 16 Sep - 22:04

La tention était palpable, et s'il avait pu, le coeur de Suzie aurait battu à cent à l'heure. Elle était dans une impasse, une sorte de mur qui lui paraissait infranchissable. Perdues entre l'instinct et les sentiments, ses pensées s'égaraient. Ceux qui estiment les vampires sans coeur se trompent bien, et ne comprendront jamais. Car qui aurait vu Sue dans un autre contexte l'aurait trouvée rayonnante et vivante, pour une 'morte'. En effet, elle était morte. Morte dans un trou, le jour où elle s'était endormie, affamée et maltraitée, en Colombie. Même si elle s'était réveillée, ne serait-ce qu'une minute avant d'être transformée, ce souvenir était si flou qu'il ne comptait guère. Mais elle se rappelait très bien Nafissa, l'une des seules personnes dont la visage était resté encré dans sa mémoire, qui se trouvait être à cette époque là sa meilleure amie. Mais le souvenir humain le plus frais qu'elle eût possédé fut celui de son créateur dont les lèvres glacées se posèrent sur son cou. C'est vrai que son âme s'est envolée à cet instant précis, mais elle était morte depuis déjà bien longtemps. Avec tout le mal, toute la souffrance qu'elle avait supporté, elle n'avait plus rien d'une personne. C'était une victime, une persécutée, un monstre pour certains, et même une erreur de la nature selon d'autres. Elle aussi avait eu sa part de douleur. Et même si, dans un sens, elle se doutait que Mathilda avait souffert un peu plus que la moyenne, elle estimait mériter sa part de bonheur également. Celui qu'elle cherchait déjà au Mexique et celui qu'elle espère trouver encore aujourd'hui. Depuis plus de quatre ans, à présent, elle se sentait libre de ne rendre de comptes à personne. Peut-être Mathilda était-elle une bonne personne. Mais cela lui importait guère, après tout, elle ne lui devait rien. Et Mathilda, dont elle ignorait encore le prénom, n'était personne pour elle, absolument personne. Elle n'était rien à ses yeux, rien d'autre qu'une enfant vampire.

C'est alors que la cruauté qu'elle avait éprouvé à Mexico, enfouie jusqu'au plus profond de son être, partie d'elle-même qu'elle haïssait tant, refit surface. Il n'y eut plus aucun doute, aucune crainte, nulle once de pitié. Car les mots que la petite blonde avait prononcé face à Suzanne eurent pour effet de l'irriter. De quel droit lui parlait-elle ainsi, elle qui n'était qu'une erreur de la nature ? Elle resta silencieuse un instant, se remémorant les voix des villageois qui la traitaient de monstre, songea ensuite qu'en cet instant, c'était l'enfant frêle et pâle qui se trouvait devant elle, le monstre. Ses poings se serrèrent, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Elle était dans un état second, différente de la personne qu'elle était vraiment. Son 'elle méchant' était ressorti, la vampire pleine de colère et de hargne avait fini par ressurgir. Cette pensée l'attrista, mais la rage était si forte qu'elle balaya le moindre sentiment de compassion, de peine ou de sympathie. Elle détestait cette gamine, pour le simple fait d'exister. Sa réaction était plutôt justifiée, et même classique pour la plupart des vampires. La petite voix aiguë de Mathilda, pourtant si jolie, lui déchira les tympans. Etait-ce véritablement sa voix ou ses mots qui heurtaient avec tant de violence ses oreilles ?

- Je t'interdit formellement de me traiter d'égoïste! Tu es comme les autres, tu ne vois que ce qui t'intéresse! Tu me reproches d'être un risque pour ta vie et celle des autres vampires. Mais la mienne de vie, qu'en fais-tu?

Suzy fronça les sourcils et eut un rictus mauvais. Inconsciente de ses propres mouvements, elle prit un air exaspéré. Son regard avait changé, il n'exprimait plus l'hésitation et la tolérance. On ne voyait plus, à présent, que de la rancoeur. S'était-elle battue pour rien ? Et ce pendant plus de cent trente ans ? Avait-elle essayé de vivre alors qu'elle n'y était pas destinée ? Elle n'en savait rien. Mais elle refusait d'être jugée par cette gamine. Sa bouche s'entrouvrit, pour répondre à son interlocutrice. Ce qui en sortit la surprit elle-même, bien qu'elle n'en laissât rien paraître. La méchanceté qui en avait découlé n'était pas objective, Sue agissait sous l'emprise de la fureur. Mais pourtant, les mots étaient sortis, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Et d'ailleurs, sur le moment, elle n'en avait guère envie. Elle voulait faire mal à cette pimbêche, la blesser verbalement comme elle-même l'avait fait en portant les mêmes accusations que Suzie lui avait portées. En la traitant, sans le dire clairement, d'égoïste. Elle ne pouvait supporter un mot de plus. Dans un semi-murmure vampirique, le médium de Sue retentit.

- Ta vie, à toi ?! Ce terme n'a pas lieu d'être, tu ne mérites même d'exister.

Son ton ne fut pas agressif ou crieur. Juste moqueur. Comme une enfant lorsqu'elle dit ses quatre vérités à un camarade qu'elle déteste. Suzanne était de plus en plus tendue, elle avait envie de remettre cette gosse à sa place. Certains de ses propos étaient vrais, même si elle ne voulait pas le reconnaître. Son aigreur était peut-être dûe à cela. Que ne fait-on pas sous l'effet d'un ressentiment profond ? Elle ne sentait toujours pas l'odeur supplémentaire qui s'était ajoutée peu de temps avant, ses narrines semblaient aussi bouchées que son manque de patience était grand. Les paroles de la petite blonde se répercutèrent comme des ondes de choc.

- Je suis figée dans le corps d'un enfant, je suis incapable de vivre une histoire amoureuse et je suis dangereuse pour ceux qui engagent une relation quelconque avec moi. J'en suis consciente et j'essaye de causer le moins de mal possible, mais j'en ai assez d'être la plus malheureuse de tous. J'ai vécu l'enfer auprès des Volturi et j'estime avoir droit au bonheur à présent! Ta vie, je m'en moque totalement et de toutes façons, les Italiens se fichent bien de punir ceux qui ne m'auront pas dénoncée. Ils seront bientôt où je suis, ils viendront m'enlever et ce sera terminé. Tu pourras retourner à ta petite vie tranquille et la mener comme tu l'entends. Mais en attendant, n'ai-je pas le droit d'être libre et heureuse pour l'heure?!

Il y eut de nouveau un silence. Suzanne baissa le regard, son air exaspéré toujours présent. Comment tant d'insolence pouvait provenir d'une si petite personne ? Toujours de son calme déconcertant, trahi cependant par ses sourcils froncés, elle répliqua.

- Le problème n'est pas là. Je me fiche de te dénoncer ou non. Qu'est-ce que cela me rapporterait de toute façon ? Une remise de peine pour bonne conduite ? Ca m'étonnerait. En ce qui concerne ton physique et tes problèmes relationnels, fais-le à d'autres. Je suis contrainte de rester isolée, moi aussi, et pourtant j'évite d'en parler la plupart du temps. Et même si le corps d'une enfant n'est pas aussi désirable que celui d'une femme bien formé, la vampirisation donne une beauté ravageuse et tu le sais très bien. Tu mérites du bonheur, c'est vrai. Ainsi que moi. Ainsi que tout le monde, même. Tu n'es pas la seule à avoir eu des hauts, des bas et à avoir un passé que tu préfèrerais oublier. Tu n'es pas non plus la seule à ne pas avoir choisi ce que tu es. Mais les autres, ceux qui eux-aussi méritent de vivre heureux et qui ont été contraints d'être ce qu'ils sont, ne pourrissent pas la vie de tout un chacun. Je ne t'empêche pas de vivre heureuse, c'est tout à fait ton droit. Je te demande juste de le faire ailleurs que dans la ville où j'habite. Ne pouvais-tu pas vivre en Alaska ou je-ne-sais-où ? Il y a des milliards d'endroits dans le monde. Pourquoi ici ?! Dois-je comprendre que cela te fait plaisir de rendre les autres aussi malheureux que toi ?

Suzanne remarqua que les mains de Mathilda se désserèrent et se mirent à trembler. Elle, en tout cas, garda les poings bien fermés. Tout ce qu'avait dit la petite blonde bouillonnait dans sa tête. La véritable raison de la haine de Suzanne envers Mathilda n'était pas du au fait que la petite était une enfant immortelle. Non, en vérité, elle détestait Mathilda parce qu'elle avait raison à son sujet. Et cela sans la connaître. Mathilda l'avait cernée, et avait des propos tout à fait pertinents. Suzie se mordit l'intérieur de la joue, comme si l'envie lui prenait de se l'arracher.

- Alors, quoi ? Dis-moi quoi ! Je dois me condamner à vivre en recluse pour un crime que je n'ai pas commis ? Pour que toi, tu sois à ton aise, c'est ça ? Et bien, non, je suis désolée. Et si ça ne te conviens pas, alors vas-y, essaye de me sauter à la gorge !

Ce fut le mot de trop pour Suzanne. Mais elle ne l'attaqua pas. Avec une rapidité et une adresse remarquable, Sue giffla la petite. Son geste n'était pas fort, elle ne voulait pas faire ce plaisir à Mathilda qui, en position de défense, attendait la bagarre. Suzie fut elle même surprise de son geste, Mathilda n'avait donc pu l'éviter. Sur ses gardes, dans l'attente d'une réaction à tendance négative de la part de la petite vampire, Sue se recula en un pas léger. Elle était à court de patience, la petite blonde lui tappait sérieusement sur les nerfs. Mais à part cela, que pouvait-elle faire ? Se jeter sur elle comme elle l'avait fait au Mexique, dans une guerre atroce où la plupart mourraient ? Non, elle ne voulait pas redevenir celle qu'elle eût été. Elle voulait évoluer, réagir en adulte. Et, surtout, réagir en humaine. Car malgré le fait qu'elle s'en abreuve, Sue leur vouait une réelle curiosité. Et une certaine admiration. Les humains étaient si... si... humains. Tandis qu'elle et les autres vampires étaient si primitifs. Elle s'en voulait d'être ainsi. Sûrement autant que Mathilda d'être une enfant-vampire. C'est alors que, faisant retentir une fois encore sa voix pétillante, Sue s'adressa d'un ton glacial à Mathilda.

- Tais-toi. Tu ne fais qu'empirer ton cas. J'ai déjà assez donné pour les gens dans ton genre. Tu crois vraiment que je vais me jeter à ta gorge sous ta demande ? Je ne te ferais pas cette faveur, ma belle. Et je ne te dois rien, ni cette bataille, ni ton bonheur. En revanche, je te gifflerai autant de fois que nécessaire. Tu aurais beau épuiser toute ton énergie à rester dans les parages, je déploierai la mienne pour te chasser. J'ai largement dépassé le seuil de l'indulgence, mais je refuse de me battre.

En effet, cela allait à l'encontre de ses convictions personnelles et de la promesse qu'elle s'était faite. Mais... avec une gosse aussi têtue et perspicace, pour combien de temps ? Sa bouche frémit, incapable d'émettre un son égale à la colère qu'elle éprouvait.
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Mathilda V. Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeJeu 24 Sep - 23:57

    La voix de la vampire était aussi cassante que belle mais elle semblait crisser aux oreilles de la jeune Mathilda. Les mots étaient tous plus violents et méchants les uns que les autres. Elle lui disait qu’elle n’aurait jamais du exister et que la question de sa vie n’avait donc pas à être abordée. Tout ce qui lui était jeté au visage semblait s’accumuler et venir s’écraser contre sa poitrine. Elle sentait une douleur à l’endroit où autrefois battait un cœur. Une douleur cuisante et étouffante comme si un rouleau compresseur était en train de la réduire à néant. La carnivore voulait lui exposer ses malheurs croyant rivaliser avec la petite vampire. Mais pour Mathilda, il n’y avait aucune comparaison. Elle pouvait avoir vécu des choses affreuses, elle était libre à présent, elle pouvait fréquenter des vampires, se nourrir sans état d’âme et parcourir le monde. Alors qu’elle ne serait jamais libérée car l’asservissement ne provenait pas de quelqu’un… Il était en elle, chaque parcelle de son corps enfantin trahissait sa nature. Elle était inadaptée à ce monde, ni enfant, ni adulte. Ni humaine, ni vampire car ils la rejetaient tous. Ou presque. L’image de Rosalie s’afficha devant son visage pendant quelques secondes et elle se détendit un instant. Elle était heureuse depuis que tout s’était arrangé avec les Cullen, elle voulait que cela dure à jamais. Mais ce n’était qu’utopie car tout était voué à finir mal. Il y aurait des dégâts, des morts et certainement peu du côté des Volturi. Ils ne se laisseraient pas faire et Mathilda combattrait à leurs côtés mais ils n’avaient aucune chance de gagner. La famille Italienne était trop forte.

    Les élucubrations de celle qui se tenait devant elle devenaient de plus en plus absurdes et amplifiaient la colère qui bouillonnait dans le frêle corps d’enfant. De qui se moquait-elle en prenant de tels arguments ? Elle lui martelait qu’elle aurait du choisir un autre endroit, qu’elle ruinait sa vie en hantant ce coin et qu’il fallait réellement qu’elle veuille partager son malheur pour agir de la sorte. Mais si elle était allée en Alaska, un autre vampire lui aurait servi le même argumentaire. Tout autour du monde elle serait gênante, dans n’importe quel pays se présence serait indésirable. Personne ne voulait d’elle, elle avait du rentrer de force dans une famille par la ruse et la manipulation. Tout ce qui arrivait de bien dans sa vie était faux et éphémère. Elle pensa à Emily qui – elle l’espérait – était encore cachée dans un fourré. La petite vampire sans pouvoir avait beaucoup de chance, elle était aimée pour sa personne par Nathaniel et Victor. Ils faisaient bloc autour d’elle, ils l’aimaient et pourtant c’était une enfant-vampire. Mathilda était maudite, rien ne pourrait jamais bien se dérouler pour elle. La haine qu’elle ressentait en faisant ce constat sur sa vie se dispersait dans tout son corps. Ses yeux rouges orangés étaient devenus presque noirs et ils transperçaient le corps de la vampire blonde.

    La gifle fut aussi soudaine qu’inefficace. Elle n’y avait pas mis beaucoup de force et la petite tête de Mathilda ne frémit même pas, elle sentit le contact de la main mais aucune douleur. Seulement une sensation de dégoût du fait que cette ignoble et égoïste vampire l’aies touchée. Un grognement sonore et menaçant s’éleva instantanément de la gorge de Mathilda qui fit un bond en arrière en marquant son dégoût sur son visage. La petite vampire bouillonnait, elle s’apprêtait à sauter sur son aînée. Mais les paroles de l’inconnue la stoppèrent dans son mouvement. Elle en avait assez de parler mais surtout d’écouter les idioties de cette carnivore. Elle ne cessait de lui faire la morale en voulant la faire culpabiliser. Mathie n’essayait pas de la faire culpabiliser du fait qu’elle s’abreuvait d’humains, elle se moquait éperdument de ce qu’elle pouvait faire tant qu’elle la laissait tranquille. Mais malheureusement, elle était venue à sa rencontre et s’était jetée dans les bras de cette acharnée. Elle ne la laisserait jamais tranquille, c’était ses propres mots. Mais elle refusait de se battre alors que l’enfant-vampire sentait chaque parcelle de son corps réclamer cet affrontement. Elle grogna à nouveau marquant son manque de patience et l’hostilité qu’elle avait envers sa désormais adversaire. Elle lui promettait de la chasser, de la faire fuir cet endroit où elle avait enfin trouvé le bonheur. Mathilda explosa et se mit à rugir :

      « Je te hais pour tout ce que tu dis et pour tout ce que tu es. Tu ne connais pas ta chance, si toi tu as la possibilité de trouver la paix et le bonheur, moi je ne peux pas. C’est inscrit dans mon corps, je suis maudite. Et ce soir, nous allons nous battre. Pas parce que j’ai peur que tu décides de me chasser, oh non. Car, sache-le je n’aurai qu’à te l’ordonner et tu deviendrais ma meilleure amie. Non, ce soir nous allons nous battre car je te déteste. Je déteste que tu puisses décider que je ne saurai pas heureuse ici alors que toi tu peux l’être partout. J’exècre chaque mot qui a franchit tes lèvres. Je pourrai te tuer sur le champ avant que tu ne t’en rendes compte. Ce serait bon mais pas assez jouissif. Ce soir, je laisse mes armes pour me battre à mains nues. Je combattrai pour mon bonheur. »

    Mathilda fit un bond gigantesque dans les airs et atterrit dans le dos de son adversaire. La violence qui irriguait ses veines était inédite pour elle. Tant d’années de souffrance et de rancœur allaient se déverser sur Suzanne Cummings. Elle ne connaîtrait certainement jamais son prénom, ni son nom, mais elle n’oublierait pas cette nuit. Cette rencontre resterait gravée dans son esprit comme la plus douloureuse et à la fois la plus libératrice. Il avait fallu ce choc violent pour qu’elle cesse de pleurer sur son sort et qu’elle se batte pour sa cause. Mathilda n’était pas une erreur de la nature, elle pouvait s’intégrer facilement à l’environnement de Hanover mais les autres vampires étaient trop narcissiques pour lui offrir une chance. Cette bataille serait sa vraie première, elle frapperait avec rage et mordrait comme si la survie de l’univers en dépendait. Rien n’était encore joué, son adversaire refusait encore de se battre mais pas pour longtemps. Bientôt, elle craquerait et Mathie s’adressa à elle d’une voix provocatrice :

      « Oh si tu vas te battre ou alors tu te laisseras découper sans broncher. Mais je ne pense pas que ce soit ton genre, hein. Alors quoi ? Toutes ces cicatrices, d’où viennent-elles ? Tu as peur de t’en faire d’autres ou alors peut-être que tu regrettes ton passé… C’est donc cela… Tu souhaites te repentir, n’est-ce pas ? Eh bien moi aussi, je le veux et c’est ici que je le peux. Tu as fait de très mauvaises choses, tu n’as pas su faire les bons choix. Ta vie est ratée, tout comme la mienne. Mais cette fois-ci c’est moi qui vais gagner. »


    Sur ce, Mathilda gifla la vampire aussi fort qu’elle le put. Le claquement de leurs chairs se répercuta dans l’écho. Elle jaugea l’inconnue espérant avoir réveillé la colère en elle et ainsi la forçant à riposter à ses attaques. L’esprit bouillonnant, les membres tendus, le corps fléchi et un grognement de provocation alimentaient le tableau que devait observer la blonde aux cicatrices. Cette petite fille insolente et insupportable lui offrait la possibilité de la corriger, de faire passer la haine par les coups. Fallait-il ou non laisser la violence prendre le dessus ? Mathilda avait fait son choix. Cette nuit, elle mourrait ou tuerait.
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeMer 30 Sep - 19:48

Un poignard. Les paroles de la petite vampire eurent l'effet d'un poignard. L'immortalité n'était pas si avantageuse que ça, finalement. Sinon, Sue n'aurait pas ressenti un mal si profond et si déchirant. Comment des mots pouvaient-ils blesser autant que des coups ? Peut-être les paroles atteignaient-elles l'âme et les coups le corps. Mais la différence ne lui paraissait guère évidente, sur le moment. Car elle venait de se recevoir une blessure dont elle ne semblait pouvoir se relever. Cette pimbêche était tout ce qu'elle détestait. Plaignarde, égoïste et égocentrique. Elle haïssait cette môme, du plus profond de ses entrailles. Implosant, Suzanne déballa son sac et reprocha à Mathilda d'exister, d'empêcher les autres de vivre leur vie. Après tout, c'était vrai. Mathilda gâcherait la vie de Suzie, elle la lui pourrirait. Cette vie si précieuse qu'elle avait mis cent cinquante ans à dénicher. Dans un mouvement inattendu, Suzie bougea à une vitesse impressionnante pour gifler la naine blonde (xD). Rien de violent, juste un geste symbolique. Plus pour vexer que pour blesser. Mais à cet instant, que Mathilda lui ait hurlé qu'elle n'avait pas le droit de faire ça ou non, elle s'en fichait. Toujours dans cet état second, elle se donnait tous les droits. Même celui de remettre cette naine à sa place. Certes, même si Mathilda s'était installée ailleurs, elle aurait été blâmée et rejetée. Mais pourquoi ici ? Pourquoi ? Peut-être la petite blonde était-elle dénigrée de ses congénères, mais il n'en était pas moins qu'elle gardait foi, puisqu'elle était ici à se battre pour sa cause. Alors qu'à Suzie, que lui restait-il ?Pour quoi pouvait-elle se battre ? Sa maison ? Son job ? Les humains ? Elle avait beau avoir une vie plus acceptable qu'avant, elle ne baignait pas dans la joie et le bonheur. Pourtant, l'image agréable d'Alice Cullen s'imposa à son esprit, sa première amie depuis bien longtemps, ainsi que l'image de Victor, son 'voisin'. Et celle d'Esmée, qu'elle respectait tant. Sans compter les victimes de son passé.

Cela lui parut ensuite évident. Elle était là grâce à eux. Grâce à ces modèles, comme Esmée, ces proches, comme Victor et Alice, et ces sacrifiés, comme Gabriel, Daphné et Charles. Elle était là parce qu'il en était ainsi. Et Mathilda était là pour la même raison. Pourtant, l'une d'elles devait partir ce soir. S'en aller à tout jamais. Car l'une d'elles était de trop, une intruse dans ce monde impitoyable. Si impitoyable qu'il les forçait à se battre, sous cette neige pure et immaculée. Un feu se déclarerait sûrement dans cette forêt, et Sue priait pour que ce soit elle qui l'ait allumé. Elle avait encore trop de chose à découvrir, et elle avait été transformée pour une bonne raison. Elle possédait l'éternité, elle méritait l'éternité. Alors pourquoi donc la lui reprendrait-on en la privant d'invulnérabilité ? "Je le mérite !" ne cessait-elle de se répéter mentalement. Ces paroles lui apparaissaient comme une évidence. Peut-être était-ce à cause de la colère. Quant à celle de Mathilda, elle n'avait cessé de s'emplifier. Ses yeux avaient viré de teinte. Ils étaient devenus aussi noirs que l'obscurité ambiante, tout comme ceux de Suzy. Rugissant, Mathilda répliqua.

- Je te hais pour tout ce que tu dis et pour tout ce que tu es. Tu ne connais pas ta chance, si toi tu as la possibilité de trouver la paix et le bonheur, moi je ne peux pas. C’est inscrit dans mon corps, je suis maudite. Et ce soir, nous allons nous battre. Pas parce que j’ai peur que tu décides de me chasser, oh non. Car, sache-le je n’aurai qu’à te l’ordonner et tu deviendrais ma meilleure amie. Non, ce soir nous allons nous battre car je te déteste. Je déteste que tu puisses décider que je ne saurai pas heureuse ici alors que toi tu peux l’être partout. J’exècre chaque mot qui a franchit tes lèvres. Je pourrai te tuer sur le champ avant que tu ne t’en rendes compte. Ce serait bon mais pas assez jouissif. Ce soir, je laisse mes armes pour me battre à mains nues. Je combattrai pour mon bonheur.

Hébétée, Suzanne écouta la petite fille sans réaction particulière. L'agressivité de la jeune vampire n'avait jamais été si intense aux oreilles de Sue qui, pliant les jambes, prête à bondir, retroussa ses lèvres. La bataille avait été déclenchée, et les paroles de la jeune fille le confirmèrent.

- Oh si tu vas te battre ou alors tu te laisseras découper sans broncher. Mais je ne pense pas que ce soit ton genre, hein. Alors quoi ? Toutes ces cicatrices, d’où viennent-elles ? Tu as peur de t’en faire d’autres ou alors peut-être que tu regrettes ton passé… C’est donc cela… Tu souhaites te repentir, n’est-ce pas ? Eh bien moi aussi, je le veux et c’est ici que je le peux. Tu as fait de très mauvaises choses, tu n’as pas su faire les bons choix. Ta vie est ratée, tout comme la mienne. Mais cette fois-ci c’est moi qui vais gagner.

Partant d'un rire gutturale, qui ne ressemblait en rien à la beauté des vampires habituelle, Suzanne cessa immédiatement lorsque la petite blonde prononça le mot 'cicatrices' et 'passé'. Tels étaient les mots clés pour déchaîner la fureur de Sue. La petite avait touché un point sensible, c'était indéniable. Mais la surprise fut de taille lorsque la blondinette miniature s'avança pour frapper l'autre blonde de toutes ses forces. La douleur ne se fit pas ressentir cependant que l'écho de leurs peaux de marbre se répercutait au loin. Suzanne était trop enragée pour avoir mal. La succession des actions se passa ensuite très vite, Sue siffla entre ses dents quelques paroles avant de s'élancer avec souplesse vers la petite.

- Haïs moi autant que tu veux. Ca n'empêchera rien. Tu vas payer. Absolument tout. Ce que tu viens de dire, ton existence, absolument tout. Jamais je ne te laisserai gagner. L'espoir fait vivre, sale môme, mais dans ton cas il te conduira à ta perte. Dis à tes proches de choisir ton cerceuil. Ah, mais non ! Suis-je bête, dit-elle avec un ton sarcastique. Tu n'en as pas.

Sur ce, Suzanne s'approcha à toute vitesse de Mathilda, donc le teint pâle paraissait translucide avec la lumière de la lune. Bien qu'elle n'ait pas combattu depuis quelques années, l'excitation et la colère la rendait encore plus dangereuse. La bataille avait pour principale principe le même que celui du vélo : ça ne s'oublie jamais, ça reste impregné dans notre chair. Avec l'agilité que donne l'habitude, elle attrapa Mathilda par le cou et la mordit sur l'épaule. Après avoir enfoncé ses mâchoirs dans sa peau laiteuse, elle maintint ses mains fermées sur le corps de la petite vampire avant de lui murmurer d'une voix effrayante.

- Je vais te faire regretter d'avoir prononcé ces mots.
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Mathilda V. Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeLun 19 Oct - 20:40

    Mathilda avait atteint un tel niveau de colère, qu’elle sentait la haine irradier de chaque parcelle de son corps. Ses yeux assombris lançaient des éclairs, son corps tendu tremblait de fureur, ses lèvres pincées masquaient sa dentition aussi serrée qu’un étau. Elle sentait l’envie imminente de bondir sur son adversaire, de planter ses crocs dans son ennemie de marbre et d’y laisser une nouvelle cicatrice. Même si ce soir, elle ne survivait pas, l’empreinte de sa rage perdurerait pour l’éternité rappelant chaque jour à Suzanne les mots douloureux qui venaient d’être criés dans la forêt déserte. L’écho de sa voix n’avait pas fini de se répercuter que celui de la gifle vint le recouvrir. La blonde ne riait plus, Mathilda avait vu juste, elle avait appuyé à un endroit douloureux et s’en félicitait. Elle en avait assez d’être la seule martyre poursuivie par ses démons, d’être la seule à sangloter sur sa vie.

    La provocation avait fonctionné, l’autre lui promit la mort en essayant de blesser à nouveau la petite vampire. Mais rien ne pouvait l’atteindre à présent, elle savait que les relations qu’elle tissait étaient éphémères et vouées à finir en un incendie ravageur. Elle savait que Rosalie ne survivrait pas à leur amour, alors pourquoi ne pas partir ce soir, dans cette forêt, pour laver son honneur ? Se battre pour sa vie, pour ses semblables, pour Emily qui, elle l’espérait, ne croiserait jamais cette affreuse buveuse de sang humain. La colère avait cela de bon, qu’elle avait effacé toute hésitation, toute peur. Mathilda était résignée à son sort, elle tuerait ou serait réduite à un tas de cendre. Il n’y avait pas de dilemme possible, pas de porte de sortie ou d’arrangement. Seul l’affrontement et la mort règleraient le différend qui était né entre les deux créatures surnaturelles.

    Mathilda vit approcher son adversaire à une vitesse normale qui était pourtant surnaturelle pour l’œil humain. Le corps enfantin se crispa encore davantage, tout allait commencer, elle se vengerait enfin de tout ce qui avait été dit ou fait contre elle. La violence serait l’exutoire qu’elle s’était toujours refusé, elle sentait que si elle survivait, une page serait tournée pour elle. Elle mettrait enfin de côté son passé douloureux, et s’il ferait toujours partie d’elle, il ne lui dicterait plus sa conduite.

    Les hostilités étaient lancées, les crocs vinrent se planter dans sa peau lisse et scintillante et elle ne put retenir un gémissement étouffé. C’était la première fois qu’elle se faisait mordre, depuis qu’elle était vampire du moins. C’était douloureux et ça ne fit que décupler sa fureur. Les paroles de la jeune vampire s’envolèrent tandis que la petite envoya un coup de pied puissant dans le genou plié de son adversaire qui s’était mise à sa hauteur pour la mordre. Sa petite taille ne lui permettait pas de semer un vampire adulte mais peut-être se révèlera-t-elle comme un avantage au corps à corps. Profitant du déséquilibre causé par son coup, elle tourna la tête et mordit rageusement un des bras qui la maintenait. Elle arracha un lambeau de chair qu’elle cracha aussitôt sur le sol. Il ne tarderait pas à se ressouder au corps de sa propriétaire mais, la petite estima que la marque qui en résulterait serait vraiment profonde.

    La petite furie gigotait dans tous les sens, ses bras faisaient des moulinets tandis qu’elle essayait de se défaire de l’étreinte de Suzanne et ses pieds frappaient le corps caverneux avec force. Les vêtements des deux combattantes se déchiraient sous les assauts puissants de chacun de leurs coups. Elles voltigeaient au gré des attaques et le frêle corps de Mathilda s’écrasa contre un arbre qui fut déraciné instantanément sous la violence du choc. La neige soulevée s’éleva tel un feu d’artifice et Mathilda le traversa pour se ruer à nouveau dans le combat. Le coup précis qu’elle donna dans les jambes de son adversaire lui disloqua le membre. C’était impressionnant mais Mathilda avait déjà assisté à tant de tueries qu’elle connaissait cette possibilité d’arracher une jambe qui se regrefferait sur le corps si elle n’était pas brûlée. Le petit visage triomphant de Mathilda s’éclaira et elle ironisa :

      « Bientôt tu ressembleras à un puzzle en feu. Tu vas brûler pour ton affront. »

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Suzanne Cummings
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeVen 30 Oct - 2:06

Mathilda était dans une telle colère que la guerre semblait inévitable. Suzanne avait cédé, elle avait accepté de se mesurer à ce nain blond, mais elle n'arrivait pas à réaliser l'impact de cette décision. Pourtant, elle était incapable de la regretter. Cette bataille serait l'occasion de se défouler, de faire payer la petite vampire – qu'elle soit responsable ou non – pour tout ce qui l'a blessée ou la blesse encore. Donner des coups et en recevoir serait sa libération, la fin à tous ses soucis, le début d'une nouvelle vie où elle n'aurait plus à combattre. Après avoir tué la petite vampire italienne, Suzanne serait libre comme l'air et retrouverait un dossier blanc comme neige. Tout serait effacé, absolument tout. Le premier coup vint comme une évidence, agrippant le petit être gigotant, Suzy planta sa mâchoire dans sa peau dure et laiteuse. La sensation fut merveilleuse, l'euphorie avait pris la place de la colère. Attaquer l'enfant-vampire avait réveillé un sentiment que Sue croyait éteint en elle depuis longtemps, l'esprit belliqueux qui l'avait habitée jadis. Éloignant sa bouche du petit être qui se débattait violemment, elle lui murmura d'un air menaçant qu'elle regretterait de l'avoir provoquée ainsi.

Les choses se succédèrent alors très vite, le pied de Mathilda vint se nicher dans le tibia de Suzanne qui poussa un grognement perçant. Et les dents du petit monstre se plantèrent dans sa chair pour lui en arracher un bout qui se recolla presque immédiatement. Cependant, le mal était fait : la petite avait rouvert la plaie qui faisait le plus souffrir Sue. Car, bien que la douleur physique était indéniable, la douleur morale était insupportable. Et à la fois si délectable. Criant de souffrance, elle laissa également échapper un petit rire, bien qu'elle ne soit pas masochiste. C'était si bon de se laisser guider par son instinct de machine à tuer, de faire ce que bon lui semblerait de cette vermine. D'ailleurs, celle-ci tentait de se libérer de la poigne ferme de Suzanne. Non, elle ne lâcherait pas cette saleté, cette pourriture qui lui avait dit tant de vilaines choses. Mathilda ne la connaissait pas, elle n'avait pas à la juger de la sorte ; alors que Suzanne en savait déjà assez pour détester son adversaire. Le problème n'était pas la situation de la petite, mais son caractère horripilant. Elle ne pouvait pardonner à cette gosse son impolitesse et sa méchanceté. Elle la tuerait. Mathilda irait brûler en enfer, d'une manière ou d'une autre.

Recevant mille et un coup de la part de la petite insolente, les vêtements de Sue ne tinrent pas le choc. Il en était évidemment de même pour ceux de la petite tête blonde que Suzanne tenait si fort qu'elle devait lui avoir brisé quelques os. Bien sûre, ils se ressouderaient en un rien de temps, mais le fait de savoir que la vampire finirait en charpie décuplait sa force. Dans un geste agressif et violent, Suzanne envoya l'enfant-vampire dans un tronc d'arbre. La violence qu'elle avait insufflé dans son coup eût pour effet de déraciner l'arbre qui bascula sur le côté. Se relevant rapidement, Mathilda s'avança et courut afin de donner un énième coup de pied à Suzanne dont l'une des jambes se décrocha. Un hurlement strident retentit. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, mais jamais elle n'aurait voulu revivre ça. Elle l'avait subi tant de fois qu'elle était incapable de les compter. Et, emplie de haine, elle décida d'en faire de même à la petite furie qui semblait fière d'elle. Cette dernière affirma d'ailleurs que, d'ici peu, Suzie ressemblerait à un puzzle de feu. Partant d'un rire satanique, bien sa jambe arrachée – qui commençait à se regreffer – la faisait terriblement souffrir, la vampire blonde rétorqua avec assurance.

« Tu es bien sûre de toi, mais tu ne devrais pas. »

Bien entendu, Suzanne espérait que Mathilda ne lui arracherait pas de nouveau la jambe pour la lui brûler – sachant que celle ci n'était même pas encore totalement remise, ce qui la rendait vulnérable – mais elle avait repris un état d'esprit sanguinaire et s'élança vers la petite chose blonde qui la fixait avec un air de défi. Sue devait mettre en pratique ce qu'elle avait appris durant son affreux séjour au Mexique. Attirant la petite vampire sur la gauche, elle feinta par la droite et l'attrapa par les deux bras, la mettant en hauteur. Tirant les membres de chaque côté, elle l'écartela avec toute la force qu'elle put.

« Tu pourras te vanter d'avoir connu ça au moins une fois dans ta vie. Ou pas, puisque tu ne seras plus en mesure de parler. »

Voir cette gamine souffrir la rendait heureuse et la mettait dans un tel état d'exaltation qu'elle était incapable de prononcer un mot de plus. C'était honteux de se réjouir de sa douleur, mais pourtant, cela lui procurait un bien indicible. Arrachant les deux bras de la petite qui donnait des coups de pieds enragés dans les côtes de la vampire blonde, elle l'empoigna par le cou et la plaqua contre un mur. Les bras de l'enfant se rapprochait dangereusement d'elles et, par chance, Suzanne put en bloquer un avec son pied. En revanche, l'autre reprit en peu de temps sa place. La petite en profita pour griffer Suzanne le long du cou, qui cria de douleur. Cette cicatrice resterait à jamais, unique témoin de cette scène abominable. Enfin, unique, pas vraiment. Car une odeur différente, étrangère lui chatouilla les narines. Elle était étrangement proche, trop proche. Suzanne n'avait pas senti Emily car celle-ci était restée trop éloignée, mais cette odeur là, cette senteur vampirique était beaucoup trop présente. Un détail dans ce parfum lui était familier, la fragrance d'Alice. Étouffée, bien entendu, mais cependant présent. Comme si son amie avait fréquenté l'ombre qui s'approchait des deux guerrières. Relâchant sa vigilance auprès de Mathilda, celle-ci récupéra son autre bras et poussa Sue en arrière, qui s'étala de tout son long dans la neige. Et, bien que le moment fut mal choisi pour penser à cela, elle se rendit compte que le décor où elle se battait avec tant de hargne était magnifiquement beau, pur et doux.
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Alice Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeDim 22 Nov - 21:44

Alice était rentrée plus tôt que les autres – à quelques minute près – d'une virée en ville. Elle avait trouvé le message laissé par Mathilda, indiquant à la famille qu'elle était sortie avec Emily qui était, à l'instar de Mathie, une enfant-vampire. Ce fut à cet instant que les yeux d'Alice se brouillèrent et son esprit fut submerger du proche futur de sa nièce. Elle vit deux silhouettes, toutes deux auréolées d'une chevelure blonde, prêtes à se lancer un duel à mort au cœur de la nuit. La vision ne dura que quelques secondes, mais cela fut largement suffisant pour horrifier la petite vampire. Elle devait intervenir! Elle ne prit pas la peine d'attendre que les autres arrivent – ni même Jasper – et partit aussitôt par la baie vitré qui donnait sur l'arrière de la maison, laissant son lourd manteau sur le sol du salon, sachant que cela l'aurait gêné dans sa course. Direction les Whites Moutains à présent.

Les arbres défilaient à toute vitesse; mais malgré sa vitesse incroyable et l'important distance qu'elle avait déjà parcouru, peut-être n'aurait-elle pas le temps. Il le fallait pourtant. Au loin résonnaient les mots d'une dispute, Alice les percevait faiblement, mais elle ne put ignorer leurs sens. Elle avait le vent dans le dos, il porterait son odeur vers elles. Pas le temps de faire un détour. Mais elles seraient trop concentrées, elles ne la sentiraient pas arriver. Plus vite! Alice bondit littéralement, avalant des centaines de mètres en quelques secondes, en quelques foulées. Ses vêtements étaient trempés par les flocons de neige, ses vêtements noirs faisaient ressortir l'incroyable pâleur de sa peau, ses épaules nues luisaient sous le clair de lune. Elle n'avait pas le temps de se soucier qu'un éventuel humain la voit; le timing était serré, très serré. Jasper devait s'inquiéter de sa soudaine disparition et elle regretta de n'avoir pu lui faire part des évènements futurs. Plus elle se rapprochait, plus les craquements des corps de pierre en train de se combattre se faisaient violents et puissants. Elle savait ce que ça voulait dire; des bruits aussi terribles ne pouvaient être qu'une chose: un démembrement. L'angoisse submergea de nouveau Alice, encore plus douloureuse que jusqu'à lors. Un dernier effort et elle serait arrivée...

Portait par son élan, elle franchit la ligne des arbres telle une flèche, découvrant Mathilda et Suzanne en plein corps à corps. Voir des personnes qu'elle aimait se faire du mal lui était presque insupportable.

« Mathilda! Suzanne! Non! » cria-t-elle presque, sous le coup de l'émotion.
Et en une seconde, Alice fut sur Mathilda. L'impact fut violent, le corps d'Alice venant frapper celui de la petite blonde en un craquement monstrueux. L'instant suivant, elles étaient toutes deux enfoncées dans la neige quelques dizaines de mètres plus loin. A temps, oui, elle était arrivée à temps. Du moins, elle espéra que rien d'irréparable n'avait été dit ou fait. Alice, allongée sur Mathilda se releva immédiatement, malgré la douleur qui résultait de leur rencontre:

« Mathilda? Tu vas bien? » demanda-t-elle en un murmure.
La petite vampire attrapa sa nièce par le bras, mais craignait tout de même qu'elle retournât sur elle sa fureur.

« Je suis désolée, c'était le seul moyen de vous séparer.»
Elle ne lui dit pas qu'elle avait choisi de pousser l'enfant car, des deux blondes, elle était celle qui lui pardonnerait le plus facilement. Elle espérait juste que Mathilda y songerait.

Alice se releva, aidant la petite Cullen à faire de même, puis elle se retourna et fit quelques pas vers le second vampire. Elle posa son regard sur Suzanne, et vit ce qui l'aurait fait frissonner si elle avait été encore humaine. Le corps de la grande blonde était parsemé de cicatrices en demi-lune, et elle ne les connaissait que trop bien pour les avoir vu des millions de fois sur la peau d'albâtre de Jasper. Elle porta ensuite ses yeux vers ceux de Suzanne, apparemment encore loin d'être calme.

« Sue, tu sais combien tu es une amie chère à mes yeux. Mais cette enfant fait partie de ma famille, elle est la fille de Rosalie, elle est ma... ma nièce. »
C'était sans doute la première fois qu'Alice présentait et se représentait Mathilda comme cela. Sa nièce.
« Et tu sais ce que ça veut dire pour moi. Lui faire du mal, c'est en faire à ma sœur. Amitié ou non, je ne peux tolérer quelqu'un fasse du mal aux miens. Je me suis trop battue pour eux, et je n'y renoncerais pas maintenant. Mais tu es mon amie, et je ne veux vraiment pas que nous nous battions... et que vous vous battiez. »
Alice regarda à tour de rôle les deux blondes:
« Je suis venue empêcher ce massacre, cela ne mènerait strictement à rien. Comment en êtes-vous arrivées là? »
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Mathilda V. Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeLun 23 Nov - 1:14

    Mathilda grogna de douleur quand ses deux bras s’arrachèrent, elle paniqua et lança de violents coups de pieds dans le corps de son assaillante. Mais déjà la blonde la plaquait contre un arbre et elle se retrouvait sans défense, tiraillée entre la colère et la souffrance. Elle regardait désespérément ses deux bras échoués dans la neige commencer à revenir à elle tels des aimants. Elle pria pour que Suzanne n’y mette pas le feu, elle sentait plus que jamais à quel point l’instinct de survie était violent. Ses lèvres brûlaient d’ordonner à son adversaire de la relâcher ou de s’infliger quelque mutilation, elle sentait la panique et la peur la gagner. Il ne fallait pas qu’elle perde ce combat, il fallait qu’elle retrouve Rosalie au plus vite. Alors pourquoi ne pas se servir de son don ? Probablement car la petite vampire voulait se prouver qu’elle méritait de vivre. Ce combat ne mettait pas seulement sa vie en jeu mais son droit de vivre. Si quelqu’un pouvait décider, si une entité avait ce pouvoir, alors elle devait se remettre aux mains du destin. Se battre pour punir cette intolérante, se battre loyalement.

    U
    n de ses bras vint se ressouder à son corps dans un craquement affreux et la douleur s’estompa quelque peu. L’autre était coincé sous le pied de la vampire carnivore, Mathilda grognait et se débattait, elle griffa rageusement le coup de son ennemie et profita d’un moment d’inattention pour frapper la main qui la maintenait en l’air contre le tronc d’arbre. Elle se défit de l’étreinte, attrapa son bras en poussant violemment la femme qui trébucha dans la neige. Son bras se ressouda et un grondement s’éleva de son petit torse juvénile. Elle bondit au dessus du corps étendu de la femme et serra la gorge de celle-ci de toutes ses forces en s’écriant :

      « Tu vas regretter chaque mot que tu as prononcé. J’espère que tu sentiras la morsure des flammes quand je… »


    A cet instant, Mathilda qui était tellement obnubilée par la rage qu’elle n’avait pas prêté attention aux martèlements des pas et à l’odeur qui s’approchait, fut projetée à plusieurs mètres. Le choc avec le corps d’Alice fut violent, elle cria de surprise et de douleur et se retrouva totalement recouverte de neige. Dès qu’Alice se releva, Mathilda bondit sur ses pieds. La colère et la rage ne l’avaient pas quittée en une seule seconde, il ne suffisait pas qu’Alice les ait séparés pour que la confrontation soit terminée. Les poings serrés, le regard déterminé, Mathilda n’avait de toute évidence pas envie de mettre fin à ce combat. Lorsqu’Alice lui demanda si elle allait bien, elle eut envie de crier que non, elle n’allait pas bien du tout. Mais elle serra les dents et acuiesça de la tête, elle ne voulait pas blesser Alice, elle sentait en elle une alliée parmi les Cullen. Elle l’aimait vraiment beaucoup, mais à cet instant précis, elle luttait pour ne pas l’envoyer valser contre un arbre et se jeter à nouveau sur son adversaire. Adversaire que connaissait apparemment Alice, ce détail surpris l’enfant-vampire, elle balaya les deux femmes du regard en respirant par saccades pour essayer de se calmer.

    A
    lice qualifia la vampire carnivore d’amie chère à ses yeux, elle s’appelait Suzanne. Mathilda trépignait, ce brusque retour au calme n’avait en rien effacé tout ce qui venait d’être dit et d’être fait. Elle avait toujours envie de rayer de la carte cette affreuse vampire qui ne voulait pas accepter qu’elle puisse être heureuse. Les paroles d’Alice parvinrent tout de même à pénétrer sa coquille de rage. Elle l’avait appelée sa nièce, son énervement diminua alors quelque peu. Une famille l’attendait quelque part, des gens s’inquiétaient pour elle. Elle soupira à cette pensée, elle avait enfin trouvé un foyer et ce ne serait pas la blonde aux cicatrices qui la priverait de son bonheur. Alice la regarda interrogative, elle se demandait ce qui avait bien pu mener les deux vampires à se lancer dans une telle bataille. Mathilda ne laissa pas le temps à Suzanne de répondre, elle s’écria en la montrant du doigt dans une attitude enfantine :

      « Elle a dit que je ne méritais pas d’exister et qu’elle ne me laisserait jamais en paix tant que je n’aurais pas quitté la région ! Tout le monde veut me chasser ! Tout le monde me déteste, j’en ai marre de me cacher, de fuir. Je veux être heureuse, et je le serais ! »


    Elle appuya sur ses derniers mots en jetant un regard de défi à Suzanne. La phase de combat était passée, la douleur des démembrements et du choc avec Alice s’estompait et le corps de l’enfant se détendait un peu. La tension qui avait gagné ses muscles pendant quelques instants provoquait quelques tremblements dans ses jambes blanches comme l’ivoire. Elle était trempée, couverte de morceaux de neige qui ne fondaient pas au contact de sa peau glacée et elle cherchait le soutien d’Alice dans ses yeux dorés. A chaque fois qu’elle se plongeait dans la contemplation de ces iris ocre qui caractérisaient les Cullen, elle ressentait un mélange de nostalgie et de jalousie. Ca lui rappelait la période de sa vie où elle avait été végétarienne et Orlando, mais surtout ça lui rappelait les horreurs qu’elle avait commises chez les Volturi et le rouge qui ornait maintenant ses yeux.
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Suzanne Cummings
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeMar 24 Nov - 23:30

Les yeux noircis de colère, Suzanne toisait le petit être blond qui se tenait devant elle. Allongée dans la neige humide et fraîche, elle resta immobile. Des craquements retentirent soudain en un écho puissant, se répandant dans les montagnes : les bras du petit monstre s'étaient ressoudés. Le petit vampire diabolique avait poussé son aînée au sol et en avait profité pour remettre tous ses membres à leur place. Ainsi, une fois cela fait, elle se jeta sur la femme à terre. Interrompue par une fragrance connue, familière et appréciée, Sue n'entendit plus les paroles de l'enfant-vampire, ce n'était qu'un son vague et lointain. Des pas se rapprochaient dangereusement. Revenant à la bataille qui se déroulait entre elle et le petit monstre, Suzanne criait à la torture que lui infligeait cette saleté de môme. Serrant ses mains autour de la gorge de Suzy, la vampire miniature s'écria : « Tu vas regretter chaque mot que tu as prononcé. J’espère que tu sentiras la morsure des flammes quand je… » mais il n'y eu pas de suite. Un choc violent retentit et deux corps s'éparpillèrent dans le voile blanc qui recouvrait le sol. Leur combat avait été interrompu par un vampire. Un vampire que la carnivore connaissait bien, une amie précieuse. Alice Cullen. La gaie, la joviale Alice. Pourtant, l'heure n'était pas à la fête car le petit lutin aux cheveux noirs semblait confus, presque courroucé. Sue ne s'était pas relevée, elle regardait la scène couchée sur le dos. Tout s'était passé si vite que Suzanne prit quelques instants pour se remémorer ce qui venait d'arriver. Alice avait crié son nom, elle en était sûre ; mais elle avait aussi crié "Mathilda". Etait-ce le nom du petit corps qui gisait au sol non loin d'elle, au côté de son amie ? Apparemment oui. Ainsi, Alice connaissait cette chose frêle et pâle qui l'avait attaquée. La voix du lutin retentit de nouveau, empreinte d'inquiétude envers le petit monstre. Et Sue ? Comptait-elle pour du beurre ? Vexée, cette dernière se releva sans rien dire et regarda les deux vampires d'en face se relever. Mathilda semblait encore emplie de haine, mais elle se calma au contact d'Alice. Elles semblaient si familières, si proches... Sue chercha le regard d'Alice, elle voulait y trouver des réponses. Pourquoi ne la soutenait-elle pas ? Qu'était cette enfant pour elle ? Paniquée et choquée, Suzanne ne bougea pas d'un cil. Cette situation était si étrange... Ainsi donc, Alice protégeait les enfants-vampires. Se rappelant une de leurs conversations récentes, elle se rappela que les Cullen étaient menacés plus que quiconque, mais en agissant de la sorte, ils n'arrangeaient pas leur cas. Bien entendu, Suzanne était assez réfléchie pour ne pas leur jeter la pierre, cependant c'était l'incompréhension.

« A... Alice ? Que fais-tu ici ? Pourquoi as-tu... » murmura la grande blonde, scandalisée.

Après tout, oui, que faisait-elle là ? Les avait-elle suivies ? Impossible, sinon elle aurait agi plus tôt. Comme pour répondre à ses interrogations intérieures, la petite brune s'expliqua. Ou plutôt tenta de se justifier. Ses premiers propos résonnaient telles des flatteries, sûrement dans le but de faire passer la pilule, mais le reste de ses paroles laissa Suzanne avec un air hébété et des yeux rondes de stupeur. Alice présenta 'Mathilda' comme sa nièce, la fille de Rosalie et lui rappela l'accord implicite qu'elles avaient passé lors de leur première rencontre. Ne jamais s'attaquer à la famille d'Alice. Jamais. Et Suzanne s'y était tenu. Elle avait même résisté à la tentation de croquer Bella, l'évitant soigneusement à l'université. Gâcher son amitié avec Alice était hors de question, elle avait bien trop perdu d'amis dans sa misérable vie, c'est pourquoi elle s'était efforcée de respecter ce contrat. En revanche, elle ignorait que les Cullen abritaient les enfants immortels. Or, c'était interdit par la loi vampirique. Dans un sens, Mathilda ressemblait à une adolescente dotée de toute sa tête. Mais dans l'autre, elle lui avait confessé qu'elle se cachait des Volturi, ce qui signifiait qu'ils la traqueraient sûrement. Et Sue ne pouvait se résoudre à s'en aller et à dire à Alice : "Faisons comme si ça n'était jamais arrivé". Déjà parce que la petite furie serait revenue à la charge tôt ou tard, et Suzanne en aurait sûrement fait de même. Et aussi parce que ce n'était pas rien. Lorsqu'elle avait voulu chasser Mathilda, elle n'avait pas songé qu'à elle. Elle avait aussi pensé à tous les vampires 'biens' qui vivaient dans le coin. Pourquoi les choses se révélaient-elles si compliquées ? Le petit lutin ajouta alors que Suzanne était son amie, qu'elle ne voulait pas se battre contre elle. Son amie ? Alors pourquoi lui avait-elle caché quelque chose d'aussi important ? Certes, Alice avait livré une partie de sa vie à Suzanne de temps à autre mais était-ce voulu de lui cacher l'essentiel ? Aux dernières nouvelles, Rosalie n'avait pas de fille, à son grand désespoir. Mais cela justifiait-il d'adopter une enfant-vampire des Volturi ? Un frisson parcourut l'échine de Sue en songeant à ces monstres sanguinaires et avides de pouvoir. Que pouvait-elle faire ? Se fâcher avec Alice à tout jamais ou bien prendre la défense de cette chose qui l'avait désossée ?

Suzanne était encore contractée et ses yeux brillaient de manière effrayante, ses vêtements arrachés lui donnaient l'air d'une sauvage. Elle ressemblait à un monstre, avec toutes ces marques en demi-lune. Des plaies qui ne pouvaient pas s'effacer, et que Mathilda s'était fait un plaisir de réouvrir. Peut-être avait-elle tiré des conclusions hâtives, mais elle n'était pas la seule à être en tort, non ? Fronçant les sourcils, l'air indigné, Sue écouta l'explication que donna Mathilda. En entendant des propos si durs, elle se rendit compte qu'en effet, elle avait bien dit ça. Mais elle ne pouvait pas se laisser faire... Grognant férocement sans pour autant lancer d'offensive, elle s'approcha des deux Cullen et secoua la tête.

« Tu déformes mes propos, je ne les ai pas dit de cette façon et ma réaction était légitime. Tu as bien cherché, ne le nie pas, 'Mathilda' ! Toi non plus, tu ne t'es pas gênée pour me dire des choses horribles. Et tu m'as provoquée en évoquant mon passé et mes cicatrices, tu savais très bien où cela nous mênerait. Je reconnais mes fautes, mais prends tes responsabilités, toi aussi ! » hurla Suzanne, à court de patience.

Le ton innocent, angélique et pleurnichard qu'avait pris la petite blonde l'horripilait. Elle jouait les saintes alors qu'elles étaient deux à s'être battue, et ce n'était pas Sue qui avait engagé le combat à proprement parler. Mathilda avait mis son ennemie hors d'elle lorsqu'elle avait évoqué ses plaies et Alice savait très bien à quoi cela correspondait. Or, cela jouerait peut-être en sa faveur, peut-être que le petit lutin reconnaîtrait donc les fautes de sa nièce. S'adressant d'un ton plus doux à Alice, bien qu'on sentait encore un peu de rage qui se retirait lentement, Suzanne l'implora du regard. *Pitié, songeait-elle, ne m'y oblige pas. Ne m'oblige pas à me justifier. Mathilda a une grande part de mal-être et tu la défendras sûrement mais... ne renonce pas à notre amitié, elle m'est trop chère.*

« Alice. Comment veux-tu que je t'aide à protéger ta famille si la cause de beaucoup de problèmes est l'un d'entre eux ? Je sais bien que tu ne m'as rien demandé, mais je ne peux pas laisser les Volturi te détruire comme ils ont détruit les miens, et si ta 'nièce' les attirent ici, ce serait un massacre, tu le sais très bien... Non seulement vous mais aussi Victor et tous les autres... Je respecte le choix de ta soeur, mais je ne l'approuve pas forcément, comme tu t'en doutes. » son ton était suppliant.

Un sanglot sans larmes et silencieux la secoua, sa bouche frémit de douleur. Pourquoi le sort s'acharnait-il contre elle ? Des nerfs obligeaient ses muscles à se contracter, encore sous le coup de l'adrénaline qu'avait provoqué le combat. Sans plus regarder la petite chose blonde, elle continua de dévisager Alice en attendant une réponse quelconque. Bien qu'elle trouvait l'attitude de Mathilda puérile, Suzanne l'ignora afin de décupler la colère du petit nain vampire ce qui, il fallait l'avouer, n'était pa très mature non plus. Le visage torturé, Sue attendait le verdict. Il y avait là de quoi plomber leur relation. A cause de cette petite, cette hors la loi pré-pubère...
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Alice Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeMar 22 Déc - 6:53

Alice avait foncé tête baissée pour séparer les deux vampires, mais n'avait pas envisagé la suite, même si il aurait été difficile de prévoir leurs réactions. Elle était partagée entre sa famille et son amitié. Devait-elle prendre parti? Au risque d'en perdre une des deux? Au risque de les perdre toutes les deux? Alice avait fermé les yeux et avait bondi à travers la forêt; pas le temps de réfléchir, pas le temps de prendre une décision, tout pouvait se jouer à une seconde près et tout était une histoire de seconde.

La rencontre avec Mathilda fut violente, leurs deux corps craquèrent. Une fois debout, Alice remit l'épaule qui avait percuté la petite blonde dans un craquement. Ses vêtements étaient trempés, bien que cela n'eut aucun influence sur son confort, et une partie de son top était en lambeaux, découvrant son épaule et son bras.
Après s'être inquiétée de l'état de sa nièce, Alice se plaça entre les deux blondes. Prête à les empêcher de se battre si nécessaire, ce qui arriverait sans doute. Elle s'enquit ensuite de la situation. Comment Mathilda et Suzanne en étaient-elles arrivées là? Quel différent pouvait bien les opposer? Bien que vampire, elles savaient être douces et compréhensives et Alice avait du mal à imaginer ce qui pouvait bien les pousser vers la mort.

Alice sentait et voyait du coin de l'œil Mathilda s'agiter et qui avait du mal à recouvrer son calme. Puis elle reporta son attention sur Suzanne et son regard parcourut la peau à nue de la grande blonde. Elle eut du mal à contenir sa tristesse lorsqu'elle vit les cicatrices – ces mêmes marques en demi-lune qui barraient la peau de Jasper. Deux vampires, un même passé, une même souffrance. Suzanne méritait de vivre en paix à présent, comme Jazz, de trouver quelqu'un qui l'aiderait à se sentir mieux, à trouver sa place et trouver son chemin... comme Alice l'avait fait avec son mari. Mathilda la sortit de cette seconde de réflexion lorsqu'elle répondit à sa tante:

« Elle a dit que je ne méritais pas d’exister et qu’elle ne me laisserait jamais en paix tant que je n’aurais pas quitté la région ! Tout le monde veut me chasser ! Tout le monde me déteste, j’en ai marre de me cacher, de fuir. Je veux être heureuse, et je le serais ! »
Le regard de la petite blonde scrutait celui, ambré, d'Alice. Quelles réponses cherchait-elle? Le ton enfantin ne convainquit pas Alice, pour elle, Mathilda avait assez vécu pour ne plus être considérée comme une enfant. Elle n'était, d'ailleurs, pas à ses yeux une « enfant immortel », puisqu'elle était tout à fait capable de se contrôler; ce qui n'était pas le cas d'enfants de deux ans, qui eux, étaient formellement interdits.

Suzie prit la parole à son tour, accusant Mathilda de déformer ses paroles et qu'elle avait cherché la confrontation. Alice leva les yeux vers la lune et resta silencieuse quelques instants; elle rassemblait ses pensées. Puis elle ferma les yeux et hocha la tête en signe de négation.

« Franchement, je ne sais pas ce que je dois faire » dit enfin en reportant son attention sur les deux blondes. « Je vous connais toutes les deux, je connais vos histoires et je peux vous dire que vous avez plus en commun que vous ne le pensez. Comme devenir végétariennes. »
La petite brune se tourna d'un quart de tour pour pouvoir voir les deux autres vampires en même temps.
« Je vous aime toutes les deux, alors par pitié, ne m'obligez pas à prendre parti. Je vous en supplie, pas ça... J'ai déjà dû trop souvent choisir » chuchota Alice, mâchoires serrées.

Suzanne reprit la parole à son tour, et Alice l'écouta attentivement. Il était sûrement temps d'en dire plus à Sue à présent...

« Je ne t'ai pas tout dit sur ma famille, mais tu le savais j'imagine. Les Volturi ne nous surveillent pas à cause de Mathilda. Bella « sait ». Et non seulement on leur a promis qu'elle serait bientôt transformée, mais en plus ce n'est toujours pas fait. Et si ils veulent reprendre Mathilda, ils viendront, mais ils ne s'en prendront qu'à nous – même si je n'ai eu aucun vision dans ce sens. Je te suis vraiment reconnaissante de vouloir nous apporter ton aide, même si j'ai dû la refuser. En acceptant Bella et Mathilda parmi nous, nous avons pris nos responsabilités, nous connaissons les conséquences et ce que nous risquons; même si ça implique le bûcher. Hanover est calme malgré qu'il y ait beaucoup de vampires, les Volturi n'ont aucune raison de faire le ménage par ici, crois-moi »

Une fois le choc passé, Alice ne savait si elle devait être déçue de leur attitude; et elle se refusait à en arriver là car elle ne connaissait pas les paroles exactes qui les avaient menées à se battre. Mais c'était sans doute la provocation de Mathilda qui choquait sans doute le plus Alice. D'un ton doux et loin d'être accusateur, elle se tourna vers la plus petite des blondes:
« Mathie, j'avoue que je ne comprends pas pourquoi tu as provoqué Suzanne avec ses cicatrices. Si tu as du respect pour le passé de Jasper, tu devrais en avoir pour celui de Suzanne. »
Une peau parcourut d'autant de marques de dents ne pouvait être que celle de quelqu'un qui avait été un « guerrier ».
« Ils ont tous les deux subis la guerre du Mexique et Sue a eu moins de chance que lui; elle n'a eu personne pour l'aider à surmonter ça. Moi, j'ai été là pour Jasper, et rares ont été ceux qui s'en sont sortis vivants et qui ont eu quelqu'un pour les soutenir. »
Puis elle se tourna vers Suzanne:
« Je sais que tu n'approuves pas cela, mais je l'ai fait pour ma sœur; par amour. Et on peut faire et accepter beaucoup de choses rien qu'avec ce mot pour excuse. Je ne sais pas exactement ce que Mathilda t'a dit, mais je sais qui tu es, et je sais aussi que tu mérites vraiment d'être enfin heureuse... comme elle » dit-elle en désignant sa nièce d'un geste. « Comme tous ceux qui font des efforts pour devenir meilleurs... Comme vous deux. »
Alice s'éloigna de quelques pas, se tournant vers le bois par lequel elle était arrivée.
« Je ne choisirais pas entre vous, vous m'êtes trop précieuses. Retournons ensemble à la villa. Mathilda, ta mère t'attend et toi, Sue, ma famille aimerait te rencontrer. »

La neige tombait doucement sur la clairière, recouvrant petit à petit les traces du combat. Comme le calme recouvrant la tempête.
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Mathilda V. Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeJeu 21 Jan - 1:01

    Mathilda attendait avec espoir la réaction d’Alice, elle ne pourrait pas laisser une vampire extérieure à la famille Cullen traiter ainsi celle qu’elle venait de qualifier du mot si doux à ses oreilles de « sa nièce ». Mais, l’insupportable blonde qui se dénommait Suzanne comme elle venait de l’apprendre prit la parole pour se défendre. Son ton suppliant envers Alice agaça l’enfant qui ne supportait pas l’idée que la sœur de Rosalie puisse apprécier la folle furieuse qu’elle avait envie de jeter dans un brasier. Comment pouvaient-elles s’entendre ? Alice était si douce, drôle, attentionnée… Et Suzanne était dénuée de cœur, elle n’avait jamais voulu prendre en compte la détresse de sa petite adversaire, elle était égoïste. Rien ne semblait rapprocher les deux jeunes femmes selon la vision de Mathilda. Et pourtant, la blonde évoqua l’argument qui fit comprendre à Mathilda qu’elle n’avait largement pas gagné la bataille. Les cicatrices. Le combat… Elle pensa à Jasper qui ne la supportait pas vraiment mais qu’elle aimait bien quand même. Car finalement, ils ressentaient cette même soif irrépressibles, ils étaient tous les deux un danger pour Isabella et il avait eu une vie difficile. En plus du récit qu’elle avait entendu quand elle était à Volterra, Alice lui avait parlé un peu de son mari. Voilà ce qui ferait toute la différence, Mathilda avait attaqué Suzanne sur ses cicatrices…

    Alice semblait lasse de la lutte entre les deux vampires aux yeux rouges. Elle leva les yeux vers la lune et resta silencieuse pendant quelques secondes. Mathie était pendue à ses lèvres. Qui allait-elle blâmer pour cette lutte à mort qui s’était engagée ? Le petit lutin n’en fit rien. Elle dit qu’elle aimait chacun d’elle et qu’elles avaient en commun plusieurs choses. Cela fit un peu froncer le nez de Mathilda, mais elle ne répondit pas. Si Suzanne voulait devenir végétarienne, grand bien lui fasse, mais ça ne faisait pas d’elles des amies. C’est à cet instant que son ennemie reprit la parole avec un regard suppliant et une voix chevrotante tout à fait ridicules. Mathilda serra les poings devant ce spectacle plus qu’énervant. La jeune femme se plaignit de ne pas avoir été mise au courant de la présence de Mathilda, elle rejeta à nouveau la faute de tous les dangers du monde sur les petites épaules de l’enfant-vampire. Elle ne put s’empêcher de remarquer dans un grognement :

      « La cause… Je suis la cause du mauvais temps aussi ? »


    Puis, Alice expliqua la situation. Le secret révélé à Isabella, sa transformation qui ne venait toujours pas et la menace des Volturi de venir régler ce problème en personne. Puis elle prononça cette phrase qui fit frissonner l’enfant : « Et si ils veulent reprendre Mathilda, ils viendront ». Ses bras se mirent à trembler et elle les serra autour de son frêle corps pour cacher son trouble. Une nuée de neige se détacha de ses cheveux et de ses épaules quand elle fit se mouvement. Elle inspira profondément en essayant de chasser le regard machiavélique de Jane Volturi de ses pensées. Elle se souvint la douleur que son pouvoir pouvait infliger, une telle douleur que ça en brouillait tout, qu’elle ne pouvait plus se servir de son don pour lui ordonner d’arrêter. Elle déglutit difficilement et releva brusquement la tête vers Alice comme si ça avait pu chasser toutes ces réminiscences. Leurs regards se croisèrent et d’un ton doux, elle s’étonna que Mathilda ait pu provoquer ainsi Suzanne à propos de ses cicatrices. Jasper. Intérieurement, Mathilda pesta car son ennemie avait su trouver ce qui choquerait Alice, il suffisait que son mari soit concerné, que son passé douloureux soit remis sur le tapis. Bien entendu, elle avait honte vis-à-vis de Jasper, elle baissa d’ailleurs les yeux quelque peu gênée mais elle ne regrettait pas un seul des mots lancés à celle qui la considérait comme une aberration de la nature. Elle murmura pour commencer puis parla plus distinctement en regardant Suzanne :

      « Je respecte le passé de Jasper, mais il ne se montre pas aussi intolérant et égoïste qu’elle. Ces cicatrices ne lui donnent pas le droit d’être la seule à atteindre le bonheur ! »

    Les paroles qui suivirent évitaient encore de prendre partie, elle souhaitait du bonheur à chacune d’elle. Et Alice était sincère, elle était vraiment quelqu’un de bien mais si elle avait assisté à la scène qui s’était déroulée plus tôt, Mathilda était sûre qu’elle aurait posé un regard différent sur Suzanne. L’incapacité de l’ancienne guerrière à accepter l’existence de l’enfant-vampire et surtout son bonheur lui aurait ouvert les yeux à coup sûr. Cependant, ça n’était pas arrivé ainsi. Mais après tout, la fille de Rose et d’Emmett se dit que ça n’avait pas d’importance. Elle était en colère bien sur, elle sentait encore dans son corps les pulsions de violence qui la soulageraient en étant déchargées sur Suzanne. Mais, objectivement, elle comprenait que la blonde aux cicatrices ne pourrait pas s’opposer à ce qu’elle reste ici, elle ne pourrait pas gâcher son bonheur car elle voudrait garder l’amitié d’Alice. Et même si elle se moquait de cette relation avec la vampire végétarienne, la réaction d’Alice lui prouvait qu’elle faisait partie des Cullen à présent et que tous s’opposeraient à Suzanne s’il le fallait. Quand Alice lui dit que sa mère l’attendait, elle sentit son cœur mort bondir dans sa poitrine. Elle avait une mère, un père, une famille, un foyer. Et elle ne laisserait personne l’en priver. Elle s’approcha d’Alice sans prêter attention à Suzanne et glissa sa main dans la sienne. Elle scruta son beau visage et lui dit :

      « Oui… Rentrons à la maison. »


    A présent, il lui importait peu que Suzanne les suive, elle avait reçu ce dont elle ne pouvait espérer le jour où elle avait débarqué dans la villa pour la première fois… L’assurance qu’elle était chez elle.
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeDim 24 Jan - 17:28

Sue ne savait plus quoi penser. Elle savait combien Alice était une bonne personne, juste et fidèle ce qui, pour une vampire, était surprenant. Elle vivait avec les Cullen depuis des années et son affection pour eux ne faiblissait pas, jamais. La grande blonde l'admirait pour cela. Mais en même temps, elle ne pouvait pas s'empêcher de lui en vouloir. Et de s'en vouloir, aussi. Si Suzanne avait su que Mathilda était la nièce d'Alice, si elle avait su qu'elle était liée à quelqu'un d'aussi bon qu'elle, elle aurait regardé bien différemment cet être criminel. Le savoir aurait changé bien des choses, elle le savait. Pourquoi, n'est-ce pas là une forme de discrimination ? Si, bien sûre. Elle aurait été plus indulgente avec une Cullen, parce qu'elle aurait su qui elle était et d'où elle venait, et ce malgré sa situation. Seulement le mal était fait, et elle ne pouvait plus revenir sur ses actes ou sa parole. Une question de fierté mal placée, j'imagine. Néanmoins, face à cette petite peste, qui n'avait pas lésiné sur les propos insultants, Suzie refusait de perdre. Pour Alice, il n'y avait ni gagnant ni perdant, juste deux personnes qui lui étaient chères. Mais pour les deux blondes, c'était une sorte de guerre. En tout cas, Sue le voyait de cet œil. Et elle était persuadée que la fameuse Mathilda avait cette perspective aussi.

Cela n'avait rien d'une bataille contre les enfants vampires. Ni même contre les Volturi. C'était juste un combat personnel entre les deux vampires. Si cette fille s'était montrée plus coopérative dès le début, Sue aurait peut-être révisé son jugement et se serait montrée plus douce. Mais elle avait devant elle une Volturi et, sans s'en cacher, elle se méfiait. N'était-ce pas des monstres ? De quel droit Mathilda lui reprochait-elle de ne pas être tolérante ou quoique ce soit du même genre alors qu'elle même avait fait parti d'une troupe de tueurs sans cœur ? Suzanne se doutait bien qu'à moins d'être une créature immonde d'origine, on ne s'engageait pas chez les italiens par plaisir. Mais comment pouvait-elle seulement admettre avoir tort alors que cette petite n'attendait que cela ? L'avouer aurait-ce été une preuve de faiblesse ? Ou de sagesse ? Suzanne resta silencieuse tandis qu'Alice poursuivait son discours. Elle ne voulait pas choisir entre les deux immortelles. Elle les aimait toutes les deux et les implorait de ne pas l'y obliger. Le truc en pierre, qui servait de cœur à Suzy, se serra tellement fort qu'elle crut étouffer. L'y obliger ? Non, elle ne pouvait pas, et ne le voulait pas. Car elle voyait bien le malaise dans lequel était Alice. Suzanne l'épargna, et prit la parole. La douceur était revenue dans son ton, et elle dissimula du mieux qu'elle put toute la tristesse qu'elle approuvait à cause de la situation.

« Je comprends bien, Alice. Te forcer à choisir serait trop cruel. Mathilda et moi sommes bien égoïstes, n'est-ce pas ? » murmura Sue avec un demi-sourire, à la fois honteuse et amusée par son propre comportement.

Alice lui avait un jour dit qu'elle était une bien piètre amie. Mais, à présent, Suzanne réalisa que c'était elle, la pire des deux. Elle avait attaqué sa famille, la seule condition à leur entente. Elle avait pour excuse de l'ignorer, mais où avait-elle la tête ? Elle se l'était promis à elle-même. Elle ne devait plus se battre, vivre sa petite vie tranquille dans le New Hampshire et aller chasser un humain de temps à autre. Était-ce là trop compliqué ? Elle avait encore bien des progrès à faire... Une fois de plus elle s'était emportée. C'était tombée sur Mathilda, mais ça aurait très bien pu tomber sur quelqu'un d'autre. Et même si Alice chantait ses louanges et prétendait que son amie était tout à fait respectable, il n'en était pas tout à fait ainsi. Suzanne était née pour être une combattante, sans peur et sans reproche, incapable de supporter qu'on lui tienne tête. Et ça, elle ne pouvait l'oublier du jour au lendemain. Cela faisait bien cent ans, qu'elle ne vivait plus ainsi, mais elle en gardait certains réflexes, certains défauts. La défiance de Mathilda avait réveillé cet aspect de sa personnalité. Et c'est aussi pour cela, que Sue la détestait. Elle rejetait peut-être injustement la faute sur cette immortelle, mais elle en avait besoin. Elle avait besoin de voir que, pour une fois, ce n'était pas elle la coupable. Alice continua en expliquant que la véritable raison de la présence des Volturi dans le coin était Bella. Cette petite humaine, fragile et normale qui avait épousé le frère d'Alice. Suzanne savait bien des choses sur elle et l'avait croisée peut-être une ou deux fois à Dartmouth, mais ne se doutait pas que l'échéance était si longue. Elle se disait que tout ceci était très récent et que sa transformation ne tarderait pas. C'est pourquoi, à l'annonce de la vérité, elle fronça les sourcils. Les Cullen étaient décidément bien gourmands de risques et d'aventures... Mais une question s'imposa dans l'esprit de Suzanne, pourquoi Bella mettait-elle tout ce temps à se transformer ? Car d'après les dires d'Alice, c'est ce qu'elle voulait. Le regard dans le vague, Sue n'avait pas accordé la moindre attention à Mathilda depuis bien des minutes, maintenant. Comme si l'entretien se déroulait juste entre les deux amies. Alice confia également que les Volturi ne s'en prendraient pas aux autres vampires de Hanover. Mais Suzanne s'en fichait bien, de cela. Savoir la pétillante Alice en danger suffisait à la rendre en colère. Qui donc pouvait s'en prendre à cette jeune femme, souriante et gentille au possible, pleine de surprises et d'humour ? Sue était restée immobile jusqu'à la fin ce que son amie finisse de parler. Ce n'est qu'alors qu'elle bougea la tête, dégageant ses cheveux de la neige qui tombaient, et retrouva un regard habité, avec une âme à l'intérieur.

« Alice... Les vampires sont donc condamnés à vivre si mal ? »

Certains auraient pu dire que Sue se créait elle-même ses propres problèmes, mais c'était malgré elle. Et elle se plaignait de sa vie d'immortelle car rien n'allait en ce moment. Au même titre qu'une humaine, elle déprimait ou en tout cas était malheureuse. Mais, elle qui enviait Alice, elle comprenait à présent le prix de son choix de vie, de ses décisions.

« La femme de ton frère veut-elle être transformée ? Je sais bien que ce n'est pas une décision facile et que c'est une épreuve des plus douloureuses mais... si c'est ce qu'elle veut, et si les Volturi n'attendent que cela, pourquoi ne pas procéder ? En se mariant avec lui, elle s'est aussi engagée avec l'éternité non ? Pourquoi donc ne pas lui offrir ? »

Cette question tracassait beaucoup Suzanne. Elle, elle n'avait pas choisi. Mais puisque Isabella le désirait, autant le faire sans plus attendre, non ? Sa vie, dans l'immédiat, n'aurait rien de bien changé... Elle changerait de mode alimentaire, deviendrait magnifiquement belle, aurait des sens surdéveloppés et ne dormirait plus, voilà tout. Et, en ce qui concernait les changements à long terme, elle avait encore le temps d'y penser. Cela manquait de spontanéité...

« Je suis rassurée que tous ceux que j'aime sois en sécurité, alors. Mais ce ne sera pas le cas si tu as des problèmes. Tu les connais, non ? Tu sais combien ils sont. Et tu sais qu'ils ont des dons époustouflants. Le miens ne sert à rien, à côté des leurs... Ce sera un massacre, Alice... Avez-vous un quelconque soutien de la part d'autres tribus alentours ? Parce qu'à huit, pardonne-moi d'être réaliste, mais vous ne suffirez pas. »

Au même titre que Jasper, Sue avait un sens de la guerre développé. Et les Volturi avaient incontestablement la force numérique. Mathilda s'exprima enfin. Elle dit d'abord d'un ton sarcastique et colérique qu'elle était peut-être la cause du mauvais temps, aussi ! Puis, elle répondit à Alice qui venait de lui demander pourquoi elle respectait Jasper et méprisait Suzanne, puisqu'au fond, ils étaient tout deux très similaires. Sue ne l'avait jamais vu, Jasper. Et il en était mieux ainsi. Car au moment même où elle l'aurait vu, des bribes de passé seraient revenues et elle s'en serait mordu les doigts. Mais ça, elle ne le savait pas... Mathilda prononça ses paroles, agressives et méchantes, en regardant directement Suzanne qui soutenait son regard d'un air exaspéré.

« En agissant ainsi, tu prouves que tu n'es pas mieux que moi. Ai-je vraiment besoin de le répéter ? Assumes tes actes, Mathilda. Lorsqu'on cherche, on finit toujours par trouver. Et tu ne sais rien de moi pour me juger comme cela. Tu ne peux pas utiliser ces qualificatifs alors que tu as tout fait pour me mettre en colère. Parce que ta conclusion ne serait pas objective. Si Alice en vient à m'apprécier, c'est qu'il y a peut-être une raison, non ? Médites là dessus, au lieu de me critiquer. »

Sa voix était stricte, sans tension particulière. Parce qu'en réalité, Sue avait pitié pour Mathilda. D'être obligée de donner maintes arguments pour que quelqu'un se range de son avis. La grande blonde reconnaissait ne pas être un ange, mais elle se connaissait assez bien depuis cent cinquante quatre ans pour savoir qu'elle n'était pas celle que décrivait la petite naine immortelle. Elle était égoïste quelques fois, et méfiante – trait de caractère que Mathilda qualifiait d'intolérante – tout en étant joviale et dynamique, assez dévouée pour soutenir Alice face à une puissance aussi grande que celle des Volturi. Et bien d'autres choses encore. Mais là était la vraie Suzanne, non pas l'ébauche ratée que Mathilda venait de faire. Alice s'adressa de nouveau à Suzanne en particulier et expliqua que, par amour, elle cautionnait tout ce que faisait sa sœur. Ça, Suzanne le savait bien, et le respectait. Mais elle ne connaissait pas assez ce sentiment pour l'approuver et se contenter de cette explications. Et, afin de pas prendre parti encore une fois, Alice ajouta que chacune d'elles méritait de trouver le bonheur et de devenir meilleure. Cela sonna comme le fin du match entre les deux blondes. Personne n'avait gagné, personne ne gagnerait. Alice veillait à ne pas jouer le rôle d'arbitre et à ce qu'aucune des deux ne se sentent en supériorité par rapport à l'autre. Et Sue admirait cela, encore une fois. Alice était véritablement admirable. Un exemple de droiture que Sue ne semblait pas pouvoir atteindre.

Alice leur proposa alors de retourner à la villa pour que Mathilda retrouve sa mère et que Sue rencontre les siens, cette dernière hésita. Ses vêtements déchirés, ses cicatrices... que penseraient-ils d'elle ? Que penseraient-ils de celle qui avait attaqué la petite Cullen ? Tentant de remettre ses affaires de façon décente, elle sourit à son amie. Elle allait rentrer avec elles, et visiter la villa pour la première fois. Peu importe ce qui s'y passerait, la situation ne pouvait pas tomber plus bas. Et que tous la déteste, après tout ! Tant qu'elle gardait son amie, elle s'en fichait. Même si Alice ne prenait jamais parti, elle soutenait et c'était l'essentiel. Sue s'en moquait, qu'elle soutienne aussi Mathilda. Elle avait juste besoin du réconfort que lui donnait le petit lutin, surtout en ce moment et était prête à braver tempêtes et malheur pour profiter cet once d'espoir. Attrapant la main libre d'Alice, puisque l'autre était occupée à tenir celle de l'enfant-immortelle, Suzanne approuva. Elle ne pouvait pas dire 'rentrons à la maison' puisque ce n'était pas chez elle. Mais Alice lui avait toujours dit qu'elle y serait la bienvenue...

« Oui, partons d'ici. En plus, Esmé a beaucoup de talent, votre demeure doit être splendide... »
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Alice Cullen
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MessageSujet: Re: Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| Am I Dreaming Or Else... ? |Mathilda V. Cullen, Alice Cullen| I_icon_minitimeMer 2 Juin - 22:59

Le conflit devait se finir immédiatement, il était impossible de réparer les pots cassés, Mathilda et Suzanne étaient allées beaucoup trop loin, mais elles pouvaient peut-être se quitter sur de meilleures bases; ce qui serait sans doute mieux pour tout le monde. Alice ne voulait pas prendre parti, elle savait que cela lui coûterait pour avoir déjà choisi la cause d'Edward et de Bella à une époque. Il semblait difficile d'être un Cullen de nos jours, entre Bella et Malthilda qui n'arrangeaient pas leur cause auprès de Volturi qui voulaient déjà la peau du clan, rien ne semblait simple. Mais Alice avait choisi, tant pis si cela était synonyme d'un sort funeste. Elle regarda Mathilda, la nouvelle arrivée dans la famille. Elle n'avait certes pas encore eu le temps de construire une quelconque relation avec elle, mais si cette gamine était ce qui manquait à Rose pour qu'elle soit heureuse, alors elle savait que ça en valait la peine. Puis elle tourna les yeux vers son amie Suzanne. Une vampire au passé difficile, comme tant d'autres malheureusement. Sue avait beaucoup de qualités et Alice savait les apprécier à leur juste valeur.
Non, elle ne choisirait pas.

Mathilda reprit la parole, disant qu'elle respectait l'histoire de Japsper, mais qu'elle trouvait Suzanne égoïste. Alice se tourna de nouveau vers sa nièce:

« Atteindre le bonheur... nous le méritons tous. Du moins pour quelques vampires que je connais. Je ne suis pas comme Edward qui se voit comme un monstre, et je pense que nous faisons suffisamment d'efforts pour mériter une place au soleil... » Alice rit doucement « enfin, si on peut appeler ça comme cela. Quoiqu'il en soit, si vous ne pouvez pas être heureuses côte à côte, rien ne vous y oblige. Je préfère vous côtoyer l'une sans l'autre que de vous voir vous battre. On ne peut pas s'entendre avec tout le monde après tout. »
Alice annonça qu'elle ne choisirait pas entre les deux et s'était retournée, prête à quitter la clairière lorsque ce fut au tour de la grande blonde de prendre la parole:
« Je comprends bien, Alice. Te forcer à choisir serait trop cruel. Mathilda et moi sommes bien égoïstes, n'est-ce pas ? »
« Je ne dirai pas exactement de cette façon là »
dit Alice en souriant.
Alice scruta le visage de Suzanne, et même si elle ne lisait pas dans les pensées, elle voyait bien la culpabilité sur le visage de son amie, ainsi que d'autres émotions fort peu positives, mais elle aurait été bien incapable de deviner quelles pensées pouvaient les provoquer.

Quand celle-ci reprit la parole, Alice fut surprise:

« Les vampires sont donc condamnés à vivre si mal ? »
Les lèvres de la petite vampire se pincèrent, prise dans sa réflexion. Il n'était certes pas aisé de vivre en tant que vampire, surtout végétarien – les carnivores ayant bien souvent moins de scrupules que les autres – mais Alice n'en savait pas plus.
« J'avoue que je ne le sais pas. Peut-être, peut-être pas. Ce que je sais en revanche c'est que nous n'avons pas l'existence la plus calme que d'autres créatures. »
Sue ne s'arrêta pas là et questionna Alice. Bella voulait vraiment devenir une vampire? La petite brune rit:
« Je crois que je t'ai mal présenté la situation parce que la non-transformation de Bella n'est en rien à cause d'elle. C'est Edward qui ne le veut pas, il a une bien basse estime de la condition des immortels vampiriques. Il croit qu'elle va perdre son âme quand elle se transformera, mais je ne peux réellement donné mon avis sur la question, encore faudrait-il que je me souvienne de ce que c'est d'être une humaine. Si c'était Bella qui avait décidé du jour de sa transformation, ce serait fait depuis leur rencontre ou presque! Et puis les choses se sont un peu compliquées quand Edward a voulu qu'elle basse d'abord son bac et quand Bella a voulu faire un semestre à Darmouth... Ils se sont bien trouvés ces deux-là, c'est indéniable! » dit-elle avant de rendre son sérieux: « Mais j'ai vu l'avenir, et quoiqu'il se passe, je vois toujours Bella transformée en vampire. Edward a voulu y échapper, la convaincre de rester humaine, mais je vois la même chose depuis le commencement. J'espère que le changement ne tardera pas cependant. »
Elle se tourna vers sa nièce:
« Je ne sais pas ce que Rosalie t'a dit de nos petites histoires de famille, tu seras au courant maintenant. »

Suzanne manifesta une nouvelle fois son soutien à la famille Cullen par son inquiétude, elle savait aussi qu'Alice était opposée à ce qu'elle participe au conflit contre les Volturi le jour où celui-ci exploserait.
« Nous le savons oui, pour les avoir affronter, ou du moins, « rencontrer » à plusieurs reprises. Mais oui, je ne me voile pas la face, si nous devons subir une guerre directe contre eux, nous ne serions pas vainqueur... Un clan d'Alaska nous soutiendrait peut-être, même si je doute que Carlisle voudrait les impliquer dans notre conflit. »
Lorsque Suzanne parla à Mathilda, Alice jugea bon de ne pas s'en mêler – on ne peut pas avoir son avis sur tout n'est ce pas? - même si elle était d'accord avec Sue. Mais Alice ne voulait pas juger car elle savait pas quelles paroles avaient été échangées entre les deux blondes.

Alice proposa ensuite à ses deux interlocutrices de retourner à la villa. Sue parut gênée et réajusta les quelques vêtements qui tenaient encore sur elle. La petite vampire prit la main de sa nièce et lui caressa le bout du menton du doigt avec un sourire rassurant; puis elle se tourna de nouveau vers Suzanne:

« Contente que tu viennes avec nous. »
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