It come from Heart...[feat CHloé]

En y repensant bien, sa vie depuis sa transformation avait été immensément simple. Pas d'attache, encore moins de compte à rendre, il était ce que l'on appelait un électron libre. Il faisait ce qu'il voulait, quand il le voulait et n'avait jamais été forcé à faire quoi que ce soit. Une version très personnelle de la liberté. Un concept qui était tout à fait relatif. Cette liberté s'opposait naturellement au fatalisme et au destin. Léo ne se faisait dicter sa conduite que par lui même. Son pays était l'univers et sa volonté, son unique loi. Le pas décidé, Léo avançait sur l'un des trottoirs de l'artère principale qui scindait la banlieue en deux. Comme lors de nombreuse occasion, le soleil était haut dans le ciel, complètement masqué par l'épaisse couverture nuageuse qui parcourait la région. Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis sa rencontre avec la louve du clan Winnipeesaukee, et étonnement, il se sentait plutôt bien après avoir rencontré l'un des représentants de la meute contrôlant Hanovers. Son récit avait certainement fait le tour de la meute, il devait à présent pouvoir se mouvoir librement dans Hanovers. Une fois de plus, lui et Clara, le membre de sa meute qui l'avait retrouvée ici s'était séparé. Elle était dans la zone industrielle, espérant mettre la main sur quelques sangsues avant le déjeuner. Elle était, avec lui, l'un des rares loups à chasser seul car c'était un exercice très périlleux, surtout ici. De manière générale, les vampires n'étaient jamais en grand nombre, et une confrontation en grand désavantages numérique peu probable mais ici à Hanovers, c'était plus que probable. Voila pourquoi le duo ne s'éloignait jamais vraiment l'un de l'autre, pouvant rejoindre son équipier très rapidement. Mal grès ces réticences, Clara l'avait convaincu de s'habiller pour sillonner la ville sous sa forme humanoïde, elle avait poussée le vice jusqu'à l'équiper d'un téléphone portable!
Léo portait donc une tenue dans sa plus simple expression, un short et un T-shirt d'un bleu profond, un paire de basket et c'était tout. Il savait pertinemment que son accoutrements serait réduit en pièces à sa prochaine transformation mais bon, elle semblait avoir pris plaisir à choisir cette tenue dans un des magasins du centre commercial, elle en avait pris beaucoup d'autres du reste. Clara était une louve plus...Traditionnelle. Lorsqu'elle était venue dans l'état du New Hampshire, elle s'était trouvé un pied à terre sous la forme d'un petit studio dans le centre. Le genre coquet, le genre...féminin quoi. Elle avait aussi une réserve d'argent confortable, sans être une vraie fortune. Qui lui avait permis de s'installer réellement dans la ville
Léo re-concentra son esprit sur la raison de sa venue. Il fouilla dans sa poche et en sortit un post-it sur lequel il avait griffonné le nom d'une rue et celle d'un quartier bien précis du coin. "Ainview St".
Il leva la tête et lu le panneau bleutée qui ornais l'angle du bâtiment. Il était arrivé à destination. Le nom de la rue était tiré du quotidien de la ville, lequel était pourvu d'un article intéressant d'un point de vue...loup. Il soulignait la disparition de nombreux sans abri dans cette partie de la banlieue. Evidemment, la police n'avait pas l'ombre d'une trace mais heureusement pour les sans-domiciles visée par les sangsues, d'autres étaient sur leurs traces. Des loups, des chasseurs, en clair plein de personnes prêtes à faire un bain de sang...Vampirique. S'enfonçant dans la ruelle obscurcie par la hauteur des bâtiments qui la cernait, le shoshone se concentra pour distinguer des détails important dans la puanteur ambiante. Même sous cette forme, sa capacité olfactive était bien au delà de la norme humaine et Léo ne mit guère de temps à cataloguer les senteurs toute plus abominable les unes des autres, qui assaillait son nez.
Le temps s'était figé dans cet endroit. Toutes sortes de mousses et de champignons dont les effets sur la santé ne pouvaient qu'être contestés, poussaient sur les murs ornés de graffitis. Les ordures s'entassaient, certaines éventrés par des animaux sauvages, d'autres par des hommes affamés. Et non loin de ces monticules d'insanités et de détritus, commençait la longue série d’abris hétéroclites servant de refuges aux sans-domiciles. Il croisa des regards, distant et plein de souffrances. Une souffrance qui frappa le shoshone en plein cœur. La misère n'existe pas si l'on en parle pas disait-on...celle ci semblait être oublié de tous. Ces hommes et ces femmes étaient des cibles parfaites pour les vampires récemment arrivés en masse dans la ville étudiante et personne n'étaient là pour s'occuper d'eux, et les protéger.

Sauf lui, sauf eux les protecteurs.

Il continua sa route, traversa l'espace de plus en plus encombré au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans le camp de fortune. Son odorat continuant de recenser les fragrances qu'il percevait jusqu'à ce que l'une d'elle ressorte plus que les autres. Comme si on avait collé un bidon de javel au dessus de son nez. Puis celle qu'il ne connaissait malheureusement que trop bien. L’odeur de la mort. De son expérience, il pouvait déduire beaucoup de choses de l'odeur qu'il percevait. Cela dépendait des individus. Celle qu'il humait à cette instant s'approchait de quelqu'un de pas très propre qui sentirait des pieds associé à la même odeur, plus forte, plus viande pourrie, avec en plus une odeur d’excrément. Une odeur épouvantable pour un humain, encore décuplés par ces sens de loup. Il accéléra le pas, sachant ce qu'il allait trouver.
Le claquement de ces basket rythmant sa courses, résonnant dans la ruelle au rythme de sa courses effréné fut bientôt la seule chose qu'il entendit, jusqu'a ce qu'il arrive sur les lieux, là où l'odeur de ces ennemis naturelles était encore forte, preuve de leurs présence.

En effet, seul et lui tournant le dos, ce qui était sans doute un vampire était debout devant ces deux victimes. Ici, il ne pensait pas être dérangé. L'un était déjà mort, emplissant le canal d'évacuation des eaux usées du reste de son sang. L'autre, était contre une poubelle tentant de reculer comme pour échapper à son tortionnaire. Le pauvre homme, dont la vie semblait ne pas lui avoir fait de cadeau, tremblait de tous ces membres et marmonnait quelques supplications qui devaient emplir de plaisir le cœur de son assassin.
Le vampire sentit, enfin, sa présence et se retourna vivement, pensant avoir affaire à un gêneur. Ce qui était drôle avec ces vampires arrivés de nulle part était qu'il ignorait tout des loups pour la plupart et leurs mines déconfites lorsqu'ils se retrouvaient face à des loups hauts comme des chevaux étaient tout simplement hilarants. Le sans abri, terrorisé par ce qu'il venait de voir, ne bougea pas d'un pouce, ce qui exaspéra sensiblement léo, favorisant la montée en puissance de sa transformation. Non qu'il en ais besoin, aujourd'hui se transformer était un jeu d'enfant, il n'avait presque plus à y penser.
Tout en expirant lentement, le shoshone révéla son regard azur à la dureté inflexible en fixant celui, couleurs sang, du vampire.

- Je dérange? Ironisa-t-il.

Le vampire était dans l'expectative. Cette odeur le brûlait, sans doute devrait-il fuir mais comment l'égo d'un vampire pouvait résister à l'appel du sang? Celui de sa victime derrière lui, Léo pouvait entendre le cœur affolé du vieil homme d'ici...Nulle doute que la mélodie du flux de sang battant à ces tempes envahissait les oreilles du sang-froid.
Derrière l'ironie, Léo réfléchissait très vite. Un vampire fraichement nourrit n'était pas à prendre à la légère, cependant, il ne pouvait pas se transformer ici sans se révéler à l'homme derrière la sangsue. Cela aurait presque été plus facile si les deux hommes avait été mort à son arrivé.

Mais le vampire n'entendait pas lui laisser le temps de réfléchir, en une fraction de seconde, il fut sur lui. Le saisissant à la gorge, il le propulsa à une vitesse vertigineuse contre le mur opposé. Léo ne pouvait rien faire pour amortir sa chute sauf...

La dernière chose que le vampire entendit de léo humain fut un éclat de rire hystérique....

La chaleur l'envahit et son corps se déforma, il éparpilla ces vêtements comme le petit poucet et le loup blanc émergea en lui. Il se releva, révélant sa terrible silhouette en émergeant des poubelles qui venaient d'amortir sa chute. Ces oreilles se couchèrent et il savoura la mine déconfite du vampire qui, il y a une seconde encore, était sûr de sa victoire. Un grondement sourd et menaçant émergea de sa poitrine, sonnant comme un coup de semonce. Ces pattes frappèrent le sol et plantant ces griffes dans le béton, il décolla comme une fusée. En quelques secondes, il était sur la sangsue.

Les deux adversaires roulèrent au sol quand léo le percuta aussi vite qu'une balle de révolver. Ils finirent leurs courses dans un container, celui justement où le pauvre homme tentait de s'appuyer. La tôle se comprima et le craquement sinistre du métal fut rapidement surpassé par les grognements bestiaux du loup et les gémissements d'effort du vampire. Les points frappaient et les claquements de mâchoire ce succédaient tendit qu'il tentait de saisir sa proie. Il eut un jappement de douleurs quand le vampire réussit à enfoncer son poing loin dans ces côtes, en brisant plusieurs d'entre elle. Léo se contorsionna et saisissant le bras de sa victime, lui arracha.
D'un bon agile, il s'éloigna et recula de quelques pas, reprenant son souffle. Ces côtes lui faisaient souffrir. Mais sa vie, et celle de l'inconnu était en jeu.

Il grogna de plus belle, et reparti à l'assaut. Il fit plusieurs bon de gauche à droite et réussi à tromper la sangsue. Une jambe se désolidarisa du corps de marbre sous la pression de la mâchoire du loup pour rejoindre le bras, non loin de la. Le vampire était à terre, reculant pour tenter de gagner le temps qu'il lui fallait pour que ces membres regagne son corps, ceux-là tremblaient, signe avant coureur de leurs réunification. L'indien ne perdit pas de temps et sauta sur le sang-froid. Sa gueule se referma sur le visage démoniaque du vampire, et au prix d'un effort conséquent, arracha la tête à son tour. Le corps du vampire cessa toute lutte et s'affaissa. Léo jeta la tête vers les autres membres et saisi le reste du corps par le bras restant. Il traina le tout vers le tas de chair froid et se transforma à nouveau. Avisant un des containers que les SDF utilisait pour se chauffer et y jeta les membres. Léo, en homme cette fois, couru aussi vite que possible vers l'endroit où il s'était transformé. Cherchant ce qu'il avait dans les poches. Il lui fallait absolument de quoi allumer le feu qui immolerait cette saleté à tout jamais. Boitant, ces côtes brisées le faisaient souffrir atrocement. Il se mit à genoux et chercha en jurant à mi-voix. Puis enfin, le trouva.

Il se rua dessus et fonça jusqu'au tas de vampire qui tremblait. Attrapant au passage la bouteille que le Sans-abri mort avait fait rouler. Emballés dans un papier kraft comme il était de coutume au USA, il tira la flasque du papier et vida son contenu sur le monticule de membres. La tête du vampire bougea enfin et fila se ressouder au tronc de marbres de suceur de sang mais léo était sur le qui-vive. Il attrapa la tête par les cheveux et la repoussa. De l'autre main, il saisi le briquet et l'alluma, enflammant l'alcool et la chair et relâcha la tête enflammé dans le container métallique.

Essoufflé, Léo recula d'un pas en se tenant les côtes. Il l'avait eu. Mais avait à présent un problème de taille. L'homme l'avait vu et le regardait, terrorisé. Il fila vers l'abri le plus proche et y trouva une couverture, en même temps qu'un vieux pantalon. C’était moche et cela empestait mais il fallait couvrir ces traces et cela surpassait toute considération esthétique. Il l'enfila rapidement et emmena la couverture vers le vieil homme.
Il vérifia que l'homme était mort en touchant son pouls et le couvrit avec la couverture.

Il se tourna vers le deuxième et tenta de le rassurer.

- Calmez-vous, vous êtes en sécurité à présent.

C’est à ce moment que son ouïe distingua des des bruits de pas le fit se retourner.

**Invité** Invité

Confortablement allongée dans un lit construit en bois massif et recouvert de couvertures épaisses qui la protégeait du froid de la nuit fraîche, se trouvait une jeune femme blonde ayant les yeux clos, l'air paisible, elle était légèrement retournée sur sa gauche avec bras du même côté, on notait aussi un demi-sourire en coin sur le visage doux et plutôt pâle de la jeune femme. Elle dormait paisiblement donc, faisant certainement un joli songe, mais lorsque son radio réveil sonna subitement, émettant un bruit sourd et sec à plusieurs reprises, Chloe sursauta et plaqua sa paume sur son radio. Elle ouvrit les yeux et les referma aussitôt lorsqu'ils furent en contact avec la lumière, ainsi elle se souvint que la veille elle n'avait pas fermé ses volets. Elle rouvrit ses paupières et s'habitua à la luminosité de la pièce. Ce ne fut qu'à partir de ce moment qu'elle put constater qu'il était 9h. Elle se leva doucement, en enlevant son épaisse couette qui la recouvrait encore et toucha le sol avec ses pieds. Elle refit son lit en quelques mouvements qui semblaient bien automatiques. Elle passa une main dans ses cheveux en cherchant du regard ses pantoufles de couleur bleu ciel. Lorsqu'elle les retrouva, elle les enfila rapidement afin de gagner la porte qui la mènera au couloir où se faisaient face diverses portes, dont la chambre de sa mère. Chloe y pénétra et s'approcha d'elle. Elle semblait tranquille, un doux sourire aux lèvres, elle l'embrassa sur le front et gagner la sortie en prenant soin de ne faire aucun bruit afin de ne pas la réveiller. Puisque effectivement, en ce moment, sa mère était atteinte d'insomnie, et ainsi elle ne dormait pas suffisamment, entraînant une baisse de son état de santé. Par miracle, ces insomnies partirent et Chloe n'en paraissait que plus heureuse. Pensant ensuite à son petit déjeuner, la jeune femme à la chevelure blonde descendit quatre à quatre les escaliers afin de se jeter sur la cafetière. Elle se fit un expresso et se concocta un vrai déjeuner: on y trouvait du pain, du beurre et de la confiture de framboise, la préférée de la jeune soviétique, d'origine du moins. Une vingtaine de minutes plus tard, Chloe s'était habillée et vêtit d'une robe bleu ciel, comme ses pantoufles, et s'était coiffée, ses cheveux tombant ainsi en quelques boucles sur ses épaules, venant chatouiller son cou. Elle alla chercher le courrier et son expression s'illumina encore plus que d'habitude: elle lisait sur une de ses enveloppes le nom de son association. Elle lut le contenu et sauta presque de joie: Les nouveaux vêtements étaient arrivés pour les sans abris de la banlieue, ses protégés à elle. En effet, Chloe était bénévole à une association pour les plus démunis, dont les sans abris du coin, et Chloe avait été assigné à la banlieue, pour son plus grand bonheur car les relations humaines étaient ce qui plaisaient le plus à la belle. Ainsi, elle téléphona au directeur pour lui confirmer qu'elle s'y rendra dans la journée.

Ce qu'elle fit. Quelques heures plus tard, elle prit un bus pour se rendre à l'association. Elle y découvrit de nombreux cartons qui étaient entreposés devant le garage. Les gens de la région semblaient avoir été généreux, ce qui émouvait toujours la jeune femme. Elle ouvrit le premier carton pour vérifier si la lingerie qui s'occupait de laver les vêtements avait bien fait son travail, et comme toujours, cela semblait l'être. Chloe pénétra dans le bâtiment en direction des vestiaires afin de se changer. Elle prit un bleu de travail à salopette lorsqu'elle découvrit que la nouvelle activité était le renouvellement de la peinture de certaines tôles. Bien que cela semblait dérisoire, les sans-abris appréciaient beaucoup l'idée de repeindre leur habitat de misère, cela permettait d'établir un vrai lien avec ces personnes et de les rendre heureux. Chloe consulta le registre et vit qu'elle sera seule cette journée-ci: Ses trois autres collègues étaient en vacance, et en même temps. Chloe haussa les épaules et lorsqu'elle ressortit elle vit que les cartons avaient été entreposé dans le grand camion. De plus, les provisions et la peinture, en grande quantité, avaient aussi été rangé dans le camion. Chloe se mit un bandana et s'en alla remercier les ouvriers.

- Faites bien attention Chloe, il y a beaucoup de disparitions et de meurtres en cette zone, prévint Sergio, un portugais d'une quarantaine d'année qui était chasseur.

- Je suis touchée que vous vous tracassez pour moi, mais je connais cette zone comme ma poche, il ne m'arrivera rien, la rassura Chloe en tapotant l'épaule de l'homme.

Elle fit un dernier signe de main et monta à bord de son camion et partit à son travail. En arrivant, un attroupement se fit, tous clamait son nom avec beaucoup de joies. Chloe descendit et salua tout le monde d'un geste de la main, ne pouvant serrer celle de tout ce petit monde. Elle leur annonça la bonne nouvelle et en à peine trois quart d'heure, le stock de vêtement s'épuisa, faisant des heureux. Evidemment, Chloe veilla à l'équité de la répartition, mais sur ce point là, il n'y a pas beaucoup de problème. Elle distribua les provisions de cabane en cabane, pouvant ainsi papoter un peu avec les occupants. Elle leur laissa les pots de peinture et très vite, tous se mirent au travail. On se serait cru à un grand travaux tellement les personnes peignaient leur habitat de fortune. Bien que certaines couleurs rendaient plus gais l'endroit, il restait un coin désaffecté de l'autre côté de la ruelle où se trouvaient les ivrognes et les personnes à problème. La préfecture avait préféré les séparer. Chloe se joignit ensuite à ses protégés pour peindre, se faisant peindre sur elle au passage pour le plus grande plaisir des enfants, et même des adultes ! Mais ce n'est qu'une fois qu'on lui signala qu'un vieillard manquait à l'appel, que Chloe se glaça. Elle eut tout de suite un mauvais pressentiment. Reprenant le sourire, un faux pour la première fois, elle demanda aux gens de rester ici à peindre et à essayer leur vêtement le temps qu'elle partait. De plus, elle leur demanda de lui signaler à son retour si certains vêtements auraient besoin d'être recousu.

Elle se mit en marche, mais dans sa zone, la plus gaie, ce vieillard ne s'y trouvait pas. C'est alors que Chloe osa pénétrer dans l'autre zone, forçant ainsi le grillage qui séparait les deux lieux. Elle resta sur ses gardes, mais lorsqu'elle entendit des bruits étranges et de la fumée noire en grande quantité s'élever au ciel, elle courut dans cette direction. Après arriva peu après près d'un endroit qu'elle ne connaissait guère, mais dont se trouvait son protégé, qui semblait bizarre, et un autre jeune homme qui portait un pantalon usé. Une couverture recouvrait quelque chose, mais Chloe n'était pas dupe, c'était un corps. Elle jeta un regard inquiet au jeune homme et se précipita vers le vieil homme, qui lui dit alors:

- Je..Je..Je les ai vu..Les monstres..se dévorant..Canines..Crocs..L'enfer les attend..Barnabe..Mort...Je..Je les ai vu..Les monstres..Je ne suis pas dupe..Ils existent..

Chloe semblait désarmée, elle se mordait la langue et partageait la peine de ce vieil homme. Elle l'invita à se relever mais celui-ci refusa sa main. Elle se retourna alors vers l'inconnu, accroupie:

- Désolée, je n'ai pas le temps d'être poli mais..Il s'est passé quoi ici ? demanda Chloe d'une voix charmante, qui montra toute son amabilité à son interlocuteur.

Très vite, le sans abris commença de nouveau à tergiverser, relatant des propos incohérents, disant des mots, des bouts de phrase, rien de bien concret...

Lorsque son regard se posa sur la jeune femme, Léo se figea. Tout ce qui le constituait, de la molécule à l'atome sembla se liquéfier. Comme si quelques choses, interrompait leurs fonctionnement. Léo resta là, complètement muet à observer la jeune femme. Celle ci était indubitablement la plus belle créature que le jeune homme eut la chance de voir dans son existence. La Jeune femme avait une chevelure blonde lui tombant jusque que dans son dos tâcheté de quelques teintes foncées par endroit. La teinte fut renforcé par quelques rayons de soleil. L'illusion était parfaite, il avait l'impression d'avoir affaire à un ange, un ange que la lumière divine éclairait comme pour prouver qu'elle était son envoyée. Le Soshone détailla le visage de la blondinette, des grand yeux en amande marrons contrastant avec son teint plutôt pâle bien que relevée par quelques touches de fond de teint. Sa bouche finement dessinée laissait ressortir des dents blanches comme la neige. Elle avait un visage doux et foncièrement aimable. Habillée d'une robe bleuté, elle semblait...parfaite. Le jeune homme ne trouvait pas d'autres mot.

Son coeur cessa de battre durant une fraction de seconde, pour repartir...en concert avec celui de la jeune femme qui venait d'arriver. Pour une raison qu'il ignorait, il ne souhaitait pas partir, alors qu'il aurait dû prendre ces jambes à son coup. Le vieillard commençait déjà à raconter ce qu'il avait vu et cela mettait le jeune loup dans l'embarras. Non à la place, il aurait aimé figer temps, pour graver l'image qu'il avait d'elle dans sa mémoire pour l'éternité. L'éternité....C'était la seul chose qu'il eut envié aux vampires à cette instant précis. L'occasion de pouvoir admirer cette superbe créature, pendant les siècles à venir.

Le fil qui semblait le retenir à la vie fut coupé net, remplacé par des câbles d'acier. Des milliers de câbles qui semblait l'attirer et le lier à la jeune femme.
Léo en eu la respiration coupé. Il cherchait son souffle. le monde s'était mis à tourner sur lui même, pour faire de la jeune femme, le centre de l'univers. Le centre de son univers.
Le soshones vit le souvenirs de Jenna, celle qu'il avait aimé plus que sa propre vie, celle là même à qui il avait voué sa vie de loups, être soufflé comme une flammèche. Remplacé par la seule présence de cette fille dont il ignorait encore le nom. Une présence qui semblait...le combler et le compléter.

Sa seule présence semblait être la force qui faisait couler le sang dans ces veines, la pression faisant battre son coeur. La poussée invisible qui engouffrait l'oxygène dans ces poumons. Il n'avait jamais ressentit cela, pas même pour "Elle". Son existence prenait un virage à 180° et il se devait de prendre ce tournant, où il en mourrait.

Elle se retourna alors vers lui et s'accroupie.

- Désolée, je n'ai pas le temps d'être polie mais..Il s'est passé quoi ici ?

Sa voix sonnait comme une douce mélodie et son regard était d'une profondeur infini. Le shoshone s'y serait perdu si la situation n'avait pas été si périlleuse. Il se leva d'un bon, effrayant presque la jeune femme. le mouvement rappela ces côtes brisé, qui lui arrachèrent un grimace. Puis il resta là, figé. Que faire? que dire? que penser? Il devait partir, s'enfuir en courant pour qu'elle oublie son existence. Elle n'irait jamais croire ce que ce vieillard raconterait, que risquait-il? Pourtant, rien en lui n'avait envie de partir, bien au contraire. Il devait trouver quelques chose!
Ainsi c'était ça? un océan d'émotions. Les eaux tourbillonais autour de lui, sans qu'il puisse voir l'autre rive, pourtant il avait la certitude de devoir s'y engager.
Après ce qui sembla être une éternité, la connexion entre ces neurones sembla enfin, se remettre en route et il posa son regard dans celui de la jeune femme.

- Je...je ne sais pas, je pense qu'ils se sont battuent.* il désigna la bouteille vide* ils doivent avoir bu.

mon dieu...Quel version minable! Même si elle tenait la route, il détestait déjà avoir à mentir à cette jeune femme. il devait trouver quoi dire à la question fatidique, celle qu'elle n'allait pas tarder à lui poser:que faisait-il là?

**Invité** Invité

Sa question posée, Chloe regarda encore quelques instants ce parfait étranger qui restait debout, comme une statue, immobile. Il avait l'air bizarre mais Chloe le trouvait réellement beau, il n'avait rien du prototype du grand gaillard ayant des muscles dépassant de la ceinture, il semblait avoir un physique plutôt simple, sans trop d'importance pour n'importe qui, avec cependant pas mal d'abdos, mais ils n'étaient pas en volume, tout en finesse et en beauté. Sauf que là se creusait le problème, Chloe sentait qu'elle n'était pas n'importe qui. Elle le trouvait séduisant, non pas à cause de ses jolies tablettes de chocolat, mais y trouvait quelque chose de rassurant dans cette silhouette musclée finement. Elle ne saurait dire quoi exactement mais physiquement, elle n'avait qu'une envie c'était de se blottir dans ses bras. Sentant qu'elle divaguait au plus haut point, elle ne pouvait se permettre de s'imaginer dans les bras d'un inconnu, elle se mordit la lèvre inférieure et après quelques secondes elle repris son attention sur le vieillard. Elle se rapprocha de lui et posa sa main droite sur son genou, il tremblait. Selon la jeune femme blonde, il était en état de choc, ses yeux sortaient des orbites, sa salive commençait à dégouliner tellement il ne pouvait l'avaler comme il le fallait. Chloe ne connaissait pas grand chose en premier soin d'urgence, mise à part ce qu'on lui avait enseigné lors de formations nécessaires. Elle souffla doucement afin de rassurer l'homme qui commença enfin à se détendre, bien que son regard, si on pouvait encore l'appeler ainsi, était toujours fixé sur l'inconnu. Chloe détourna de nouveau la tête vers l'inconnu, il n'avait pas bougé apparemment, et bizarrement, les yeux de la jeune femme plongèrent dans celui de cet homme dont elle ignorait tout. Elle ne clignait plus des yeux, elle le regardait, comme hypnotiser, comme si son regard était directement connecter à celui du bel âtre. Sa respiration s'intensifia, elle en éprouvait même du mal à respirer. Etait-ce son admiration pour ce garçon ou alors avait-elle aussi les yeux hors des orbites tellement elle aurait peur de lui comme l'était le vieillard ? Elle ne savait pas, d'ailleurs elle ne savait plus grand chose à ce moment précis. Elle se retrouvait comme figer dans le temps, elle était aussi immobile que cet homme-là, et d'ailleurs, rien que le fait de ne pouvoir placer un nom sur un visage si doux rendait la jeune soviétique toute confuse. Jamais de sa vie cela ne lui était arrivé. Il aura fallu qu'elle perde l'équilibre pour reprendre ses esprits et ainsi cligner des yeux une nouvelle fois. Elle respira à rythme régulier, mais intensément fort. Que lui arrivait-il ?

- Je...je ne sais pas, je pense qu'ils se sont battus, ils doivent avoir bu, disait-il alors.

Sa voix..Elle était tortue aussi hypnotisante que ses yeux, que son corps..Mais celui lui a suffit à lui redonner un gain d'énergie et elle hocha la tête, pas très sûre d'elle néanmoins. Pouvait-elle gober cette histoire ? Cet inconnu n'avait-il pas été agressé ? Ou n'était-il pas l'agresseur, ce qui pourrait expliquer l'état de panique du vieillard ? C'est cette pensée qui fit tomber toute l'admiration qu'avait ressenti la jeune femme et qui la rendit "normale". Elle revoyait l'inconnu nettement, comme au début sans ce moment de pur hypnose. Elle tourna successivement la tête du vieillard au jeune homme.

- Okay, répondit-elle doucement en se relevant. Je suppose que je vais devoir me contenter de cette histoire, afin de couvrir un éventuel meurtre, chose qui se fait à profusion ces derniers temps ici..Personne n'est vraiment à l'abri ici..

Elle adressa un sourire à l'inconnu et aida le vieillard à se relever. Elle prit celui-ci contre elle mais il la rejeta violemment avant de foncer droit devant lui, c'est à dire vers un autre quartier. Il braillait encore, hurlait toujours ces mêmes paroles incompréhensibles. Chloe ne s'inquiétait pas trop pour lui, ces gens là ont toujours une maison, même si selon elle, il ne reviendra pas ici, vu son état, il doit être dégoûter de ce quartier. Les yeux rivés au seul, elle n'osait plus regarder le parfait inconnu, elle avait néanmoins dans son champ de vision la chaussure de la victime. Chloe porta sa main à sa bouche et recula sur le fessier. Elle l'enleva et respira à petits coups, de nouveau. Maintenant, elle allait devoir appeler la police, évidemment. Mais que faire de ce garçon ? Elle se releva alors et son regard se posa sur le jeune homme. Rien ne se produisit cette fois-ci, elle se sentait mieux. Son assurance revenait.

- Je..Je devrais vous demander ce que vous faisiez ici mais je ne veux pas m'embarquer dans quelque chose qui pourrait avoir un lien avec ce meurtre, donc je vous laisse le bénéfice du doute. Mais dites-moi juste, peut-être que je me trompe mais, vous êtes nouveau à l'association ? Mes collègues ne m'ont pas parlé d'un nouveau protégé..

Toute cette tirade fut dite de façon calme et posée, comme la jeune Raily avait toujours eu l'habitude de faire. L'effet magique s'était dissipé apparemment, et c'était aussi bien ainsi.

Si Léo écartait la magie du moment qu'il vivait, à savoir l'effet que cette jeune femme avait sur lui, un effet que personne n'avait jamais eu. Il savait qu'il était dans de sales draps. La jeune femme émettait sûrement de sérieux doute quand à la véracité de qu'il venait de lui dire. De facto, c'était gros, énorme même pour qu'elle avale un telle bobard sans sourciller. Elle aurait été idiote, ou inconsciente si elle n'avait pas douté de sa version mais l'esprit du loup, même embrouillé par le tourbillon d'émotion naissante qui l'emportait, se rebella à la simple idée qu'elle eu été inconsciente. Cela le mettait dans une position inconfortable, son premier réflexe serait de partir en courant, et le premier patté de maison dépassé, reprendre sa forme de loup et s'éloigner autant que possible de cette terrible attraction. De cette sensation inconnue mais qui pourtant ne laissait aucun doute sur sa nature.

L'imprégnation était un procédé rationnel, quoique soumit à de sévère paramètre émotionnel, qui avait pour but de créer des loups plus forts encore. Cela expliquait la rareté du phénomène, quoi que pas si peu répandue que cela. Elle combinait un patrimoine génétique parfait, en l'occurrence celui de la jeune soviétique, à celui d'un loup particulièrement fort. Les deux étant parfaitement compatibles. Un phénomène naturel et explicable, pour peu qu'on s'y intéresse qui créerait des loups parfait.

Pourtant rien à cet instant, n'était explicable et encore moins rationnel. Léo nageait en plein délire et agissait à l’exact inverse de ce qu'il aurait dû. En cet instant, rien n'importait plus que de passer quelques minutes de plus au côté de cette jeune femme. Il devrait s'éloigner, il le savait mais à cette seule idée, son cœur se brisait déjà. Pourtant, il devrait trouver un moyen, il était engagé dans une guerre et cela ne souffrait d'aucune romance. Cela le Shoshone en était convaincu pourtant...il espérait ardemment trouver un compromis, il le devrait pour sa survie.

- Okay, répondit-elle doucement en se relevant. Je suppose que je vais devoir me contenter de cette histoire, afin de couvrir un éventuel meurtre, chose qui se fait à profusion ces derniers temps ici...Personne n'est vraiment à l'abri ici...

Non, l'insécurité était partout ces temps ci et les loups ne pouvaient être partout à la fois.
Léo eut un sourire, non elle n'était pas bête...Elle se méfiait, à raison, et Léo se surpris à être blessé qu'elle pense qu'il puisse avoir tué ces innocents badauds. Que pouvait-elle faire d'autre? Elle était certainement à des années lumières de, ne serait que d'effleurer, la vérité.

Ok, elle était son imprégnation. Léo se surpris d'autant pragmatisme alors que son cerveau était en ébullition et son cœur...battait la chamade, il battait à nouveau une symphonie. Il était simplement vivant! Et ensuite? Devait-il lui dire la vérité? Que sa vie n'était que chasse et mort? Souffrance et haine? Devait-il lui ouvrir les portes de ce monde, où les innocents mourraient par centaines chaque jour? Lieu où la magie existait pour eux, sans pour autant faire d'elle un conte de fée? Devait-il être celui qui lui dirait qu'elle vivait dans l'ignorance et le mensonge? Comment le pourrait-il?
Il était face à un dilemme, affronter la vérité à ces côté, sans doute la faire souffrir atrocement où s'en aller...et encourir une douleur encore plus grande. C'était un choix atroce. Comment le verrait-elle ensuite? Comme un protecteur? Ou comme un monstre parmi les monstres?

Il ne devrait pas lui dire, pas encore. Pas avant d'être sûr qu'elle l'accepterait. C'était terriblement égoïste, certes, mais il n'avait pas le choix, son cœur lui lançait un avertissement sans appel, il n'y survivrait pas.

Léo observa la jeune femme, encore. Il ne pouvait détacher son regard d'elle, mémorisant chaque détail de la perfection de sa peau. Savourant son parfum, celui là qui emplissait ces narines, cette note fruité qui allait à merveille à la jeune femme et qui bien que plus discret, surpassait totalement celui de la mort ambiante. Quand enfin, il put reprendre le contrôle de ces sens et détacher son regard d'elle, il observa les alentours.

Il sembla alors poser un regard nouveau sur le monde, en sa présence, tout était plus lumineux, elle était comme un astre, un étoile rayonnant sur son environnement. La ruelle n'était plus sordide, ni sombre tant que la fille s'y trouvait. La vie retrouvait ces éclats, il en aurait presque savouré chaque bouffée d'air, simple symptôme qui prolongeait son temps en sa compagnie.

Pour la première fois depuis longtemps, Il n’y avait plus de douleurs, plus de doutes, plus de colère. Juste le bien-être intense, la joie et cette envie irrésistible de protéger cette femme, du monde obscur qui l'entourait.

- Je...Je devrais vous demander ce que vous faisiez ici mais je ne veux pas m'embarquer dans quelque chose qui pourrait avoir un lien avec ce meurtre, donc je vous laisse le bénéfice du doute. Mais dites-moi juste, peut-être que je me trompe mais, vous êtes nouveau à l'association ? Mes collègues ne m'ont pas parlé d'un nouveau protégé...

A nouveau, Léo se laissa porter par la douce voix de la demoiselle, un timbre étonnement doux, une pointe d'assurance, on aurait dit une mélodie. Il aurait voulu répondre avec aisance, mais de simple balbutiement, arrêté à la première syllabe de " je" furent les seuls son sortant de sa bouche. Alors que son esprit déraillait et qu'il n'arrivait pas à aligner deux mots, Léo réfléchissait à toute vitesse. Quelle option lui apportait la meilleure couverture? Il devait absolument éviter une rencontre avec la police, il était ici sans papier, sans domicile, virtuellement, il n'existait plus depuis bien longtemps...

Au prix d'un effort conséquent, il parvint à reprendre le contrôle de sa voix pour répondre à la jeune femme.

- C'est parce que je viens d'arriver.

Comme un automate, il bougea enfin et s'avança d'un pas vers elle, il tendit la main vers elle, d'un geste lent et mesuré.

- Je m'appelle Léo.

Lorsqu'elle saisit sa main, Le Shoshone se raidit involontairement, une sorte de connexion c'était établit. L'air se chargeant d'électricité statique et le silence se fit. Comme si la nature elle- même, respectait cette instant unique.

Un sourire, franc presque Béa fendit le visage de l'indien. Dévoilant un peu plus son charme. Mais dans quoi s'embarquait-il?

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