Retours aux sources! [ PV Léo]

Le blanc est une couleur facile à teinter. Il lui suffit d’être en contact, ne serait-ce qu’un instant, avec la moindre impureté, et il perd aussitôt son éclat, pour toujours. Comme un tissu immaculé qui se fane et devient gris avec le temps et l’usage. Le monde dans lequel ils évoluaient, tous, étaient naturellement sale. Souillée par la guerre, la haine et la mort.
Les âmes perdent souvent leur innocence avec les années. D’aucuns appellent cela s’enlaidir, d’autres tout simplement grandir.

Tant de choses n'était pas ce qu'elles devraient êtres.

Les choses auraient dû être plus simple! la vision qui l'avait portée jusqu'ici était sur le point de s'éffondrer. Une vision manichéenne tellement simple! des bons, eux les loups, défendant la race humaine dans le plus grand secret et pourquoi? Nulle gloire, ni reconnaissance, ils n'étaient que des protecteurs invisible dont le commun des mortel ignoreraient le combat jusqu'à la fin des temps. d'aucun ne saurait que tant d'entres eux avait échappés à la grande faucheuse grâce à eux, les lycans. De l'autre, il y avait les sangsues, les sang-froid. Le Mal incarné disait-on! Des âmes perdues, errant dans le monde dans le but perpétuel d'étancher leurs soifs, d'assouvir leurs envies de meurtres. Il n'y a pas si longtemps, les choses était ainsi. Ils se battaient, il les tuaient, fin de l'histoire. Mais "ils" avaient réussi là où des dizaines de sang-froid n'avaient jamais réussi. Ils l'avaient ébranlé, lui, le tueur blanc.

Les germes du doutes et de l'incertitude poussaient en lui, comme une mauvaise plante qui étreignait et déchirait son âme.Pourquoi se retrouver là où les années de chasse avait fini de l'éloigner? parce qu'il n'y avait pas d'autre alternative. Parce que ceux qu'elle avait décidé de rejoindre de son plein grès étaient cernée par tant d'ennemi, qu'ils étaient condamnés à oeuvrer dans l'ombre.. Elle était comme un papillon se nourrissant de lumière, pris au piège dans un lieu d’obscurité où jamais ne pénétraient les rayons du soleil. Il avait besoin de rejoindre les siens, de retrouver ces marques et de reprendre ces esprits. Ils ne pouvaient pas être si bon qu'il le prétendaient! aurait-il pu être aveugle pendant tant d'année? Devenue aveugle à force de haine et de rancoeurs?Avait-il pu être obtus à ce point? obsédé qu'il était par sa vendetta et sa soif de vengeance?

Ils ne pouvaient pas payer éternellement la faute d'une vampire, celle qui lui avait arraché celle qu'il aimait. Son âme n'avait pas cessée de brûler dès lors, un feu ardent qui le rongeait et qui consumait son âme. Il s'était mué en un monstre, il en avait conscience mais que pouvait-il faire d'autres? il était née pour cela, il ETAIT, pour ça.

les pattes de léo martelaient le sol. A chaque foulée, les vibrations partaient de ces imposantes pattes, remontaient dans ces jambes fatiguées jusqu'au hanches avant de se propager dans son dos pour finir leurs courses dans la bases du crâne où les chocs répétées ne faisait qu'empirer le mal de tête qui la saisissaient. Chaque muscles, chaque fibres de son corps le faisait souffrir.Courir n'était pas un effort en général, mais cette fois, le loups poussait son corps canin dans ces retranchements. Ils pouvaient attaquer n'importe quand, c'est pourquoi la célérité était crucial. La sueurs perlaient sur son front et de sa nuque, glissant le long de son dos pour finir leurs courses à la base de son pantalon. Sa température était très élevé, en raison de la longueur de sa courses , le vent entrainée par ces mouvements à haute vitesse, faisait souffler sur lui un léger vent qui le soulageait quelques instant, jusqu'à ce que les informations de douleurs en provenance de ces muscles ne saturent à nouveau son système nerveux et ne rappelle à son propriétaire, leurs douloureuse existence.

Il avait traversé de nombreux états, ne se reposant que quelques heures chaque nuit. Il avait franchit montagnes, prairies et forêt aussi vite que ces pattes le lui permettaient. De jour comme de nuit, il avait couru, l'esprit obnubilé par sa quête. Celle de retrouver les siens. Des retrouvailles qui ne se profilaient pas comme il l'aurait voulu. Ils lui en voudraient certainement et ils auraient raison, sans doute. Il en avait cependant besoin, pour lui? surtout pour ce combat qui se profilait. Il avait besoin d'eux, il avait besoin de SA meute. La grande question était? le suivraient-il?

C'est donc une pointe d'appréhension au coeur que léo pénétra dans l'état du Montana, effleurant les limites de la réserve nationale de Kaniksu. Il se rappelait encore comment était la réserve, c'était un souvenir estompé, mais un souvenir tout de même. C'était un ilot de petit cottage, en plein coeur de la forêt, nulle route pour y accéder, juste des sentiers de terres déformés par les années. Là où les 4X4 passaient régulièrement, pour mener les indiens à leurs domiciles.
Les indiens vivaient dans un confort tout relatif, souhaitant ne pas s'éloigner de leurs relations avec la nature, à plus forte raison pour eux, loups. La météo était au beau fixe, similaire à celle d'hanovers. Un grand soleil éclatant inondait les espaces laissés par les multiples conifères de rayons de lumières. Ces rayons chauffaient le sol et les plantes, faisant fondre le gel du matin et créant une petite bruines sur l'ensemble de la végétation. Les températures extrêmement fraiches pour la saison, aurait fait frissonner n'importe qui, sauf les habitants de la réserve qui était des indiens pas tout à fait comme les autres.

Il ralentit sa courses en arrivant à mi-chemin des maisons qu'il avait habité pendant longtemps. Cette forêt, l'oppressait, pas de manière général, juste celle-ci. Elle semblait douée d'une âme et faisait ressurgir de sombres souvenirs. Des flash voulaient l'assaillir, rappelant au Sohsones, la funeste fin de l'histoire qui avait été la sienne au sein de cette tribu. C'est donc en marchant d'une démarche qui se voulait assurée, qu'il pénétra sur le territoire de ces amis d'antan.

Dans son esprit, il pouvait percevoir la conscience de ces homonymes. Elles étaient estompés, diffuse, comme brouillés. Léo imaginait qu'une trop longue absence avait dû nuire au liens qui les unissaient. De multiples esprits, au moins 9, qui effleurèrent sa conscience avant de se retirer. Le mot était passée, Léo était de retour. La conscience de ces frères, et ces soeurs, disparurent aussi subitement qu'elles étaient apparut, ne laissant que l'indien et sa compagne de route, Clara.

Le duo déboucha sur une clairière emplit de cottage. Le bois semblait délavé avec le temps, ayant subit les assauts de moult tempêtes. Le Sol se remettaient doucement de l'hiver, de la mousse grimpaient à nouveau sur les souches des arbres et quelques pousses d'arbustes se dressaient fièrement après avoir résisté à la rudesse de l'hivers.Quelques monticules de neiges persistaient ça et là, peignant l'endroit comme un tableau bucolique. Presque à l'unisson, les portes des cottages s'ouvrirent pour faire place à de nombreux indigènes.Ces amis, sa familles, ces connaissances. tous venus vérifier que les murmures étaient vrai. L'immense loup blanc s'avança dans la clairière, suivi par sa comparse couleurs chocolat.

* Comme c'est agréable d'être de retour! confia-t-elle*
* Je comprend ce que tu ressens. Va les retrouver.*

Léo stoppa sa marche et pliant ces membres arrières, s'assit sur son postérieur. Clara s'élança en poussant un jappement joyeux.En quelques secondes, la jeune femme avait pris la place du loups et elle étreignait ces proches avec ferveurs. Le loup posa son regard azur sur les membres de sa tribu, il avait l'air d'un étranger. C'était un sentiments proprement horrible. Un groupe d'homme se mit en marche dans sa direction, quelques instant plus tard, il lui faisait face, comme loup.

Le premier était un immense loup noir jais, semblant être issue d'un cauchemard, il avait le poil hirsute et un regard couleurs bronze. Léo le reconnaissait, comme pour tous, il avait été son mentor voilà longtemps. Il s'appelait Akshaya où en langague commun, l'Indestructible. Il était l'un des anciens, le chef de la tribu soshone de la réserve de kaniksu et l'un des premiers à s'être transformé, voilà prêt d'un siècle. Le loup couleur brun et blanc qui se tenait sur sa gauche, s'appelait Alisha où le Protégé de Dieu et celui sur sa droite: Aparajita qui voulait dire : "l'Invincible. Tout les trois étaient des anciens, membres du conseil de la tribu. C'était une entité à part au sein de leurs clan, il avait autorité sur n'importe qui dans la tribu, et faisait virtuellement la loi dans les environs. Les Soshones était une tribu singulière à bien des égard. Il gardait de nombreuse coutumes vivante malgré leurs époque et désirait ne pas perdre la moindre de leurs tradition, voilà pourquoi ils utilisaient toujours, malgré l'incongrue de la choses, leurs langages ancestrale.

*Nilchi-began, salua-t-il*
Il s'inclina devant les anciens qui courbèrent la tête devant lui également.
*Nilchi-began répondirent-ils*
Akshaya, le plus vénérable des anciens, prit la parole en premier.
* Nous sommes heureux de te revoir, Avinashi( le solitaire). De trop nombreux hivers ont passé sans que nous ayons le plaisir de te revoir. Nous avions même craint pour ton existence.*
* Je vais très bien, akshaya.Mais ma tâche est ardues et m'a menée très loin de notre réserve.*
* Nous l'imaginons, malgrès nos tentatives, cela faisait longtemps que nous n'avions pu perçevoir ta conscience. Viens, beaucoup seront heureux de te revoir.*
Les loups se levèrent et se tournèrent, mais Léo ne bougea pas.
* Je suis désolé,Amilhtha ( mes ancêtres), Je crains ne pas être ici pour de simple retrouvailles.*

Le visage de loup de l'ancien resta impassible, et il sembla sonder l'âme de léo de son regard de bronze. Léo malgrès son âge et sa position, se sentait toujours aussi vulnérable quand l'ancien le fixait de son regard hors d'âge.
* dans ce cas, Alisha, rassemble le conseil, je te prie.*
Le loup palomino s'éclipsa rapidement, bien que tous dans un âge avancé, dans leurs peau de loup, cela ne comptait plus. Léo sentait la peur l'assaillir, il n'avait pas le droit à l'erreur. Tant de choses en dépendait.

Il se dirigèrent vers l'un des cottages, le plus aux centres. Celui-ci était doté d'un large annexe, ressemblant à s'y méprendre à un garage. Des attrapes rêves pendaient ça et là, accompagné de nombreuse statuette typiquement indienne, conférant une allure mystique à l'endroit. Il poussèrent les portes et les septs ancêtres tournèrent la tête vers eux. Ils étaient déjà tous là. Léo frisonna, se sentant toujours aussi intimidé par l'autorité que représentait ces vieux indiens à l'air décrépis. Leurs visages sans âge semblait sonder son âme dans son intégralité.

Léo s'inclina et les anciens qui l'accompagnaient prirent place à leurs tours. Léo se retrouva seul face au membres du conseil. Le plus vieux de tous, prit la parole en tant que doyen de l'assemblé.

Avance, Avinashi, nous t'écoutons.

La nuit était désormais tombée, comme à chaque fois que le conseil se réunissait, il débattait pendant de longues heures sur chaque point qu'il devait aborder comme si chacune de leurs décisions allait influer sur le destin de la planète entière. C'était une façon de faire un peu théâtrale, quelques peu exagéré aussi mais léo s'y était fait depuis le temps. La pièce était faiblement éclairée, les lueurs des multiples lampes aux coins de la pièce perçaient à peine l'obscurité ambiante. Pour le folklore, un feu brûlait tranquillement l'âtre au milieu de la salle de réunion du conseil Shoshone. Les flammes dansaient dans les yeux de chaque anciens dont il croisait les regards, éclairant leurs visages et leurs conférant un air mystérieux qui renforçait l'effet que les sages de la tribu avait déjà sur lui. Un silence pesant régnait dans la pièce tandis que chacun cherchaient des arguments pour contrer ceux que leur opposait le loup solitaire.
A vrai dire, leurs positions n'avaient pas beaucoup changé depuis la dernière fois qu'il les avaient vus. Ils estimaient toujours qu'ils ne devaient pas s'engager dans cette voie de la lutte ouverte contre les suceurs de sang. Léo n'en était pas vraiment surpris d'ailleurs, comment penser que l'avis d'un jeune loup eut put remettre en cause l'opinion de loups quasi-centenaires? Léo ne tremblait pas, opposant à ces prédécesseurs, un regard farouche.
- Nous ne pouvons pas prendre ce risque. Trop de vie sont en jeu.
Le jeune homme grimaça et inspira profondément, calmant les ardeurs qui montaient en lui. Ce n'était pas la première fois qu'il avait ce genre de conversation avec eux. Malheureusement, à chaque fois, il avait dût avaler ces arguments et les anciens l'avaient emportés. Mais cette fois, Le jeune loup n'était pas décidé à céder aussi facilement. Bien trop de choses étaient en jeu. S'ils étaient suffisamment nombreux, ils pourraient traquer et abattre les volturi. La famille royale, la tête du serpent! Une chance unique. Avant sa rencontre avec la jeune mathilda, Il n'avait jamais entendu parler d'eux. Pour cause, ils ne quittaient pour ainsi dire jamais leur forteresse en Italie. C'était un fief où même la chasse aux humains était interdite dans l'enceinte, pour plus de discrétions. Combien étaient-ils au finale? Des dizaines? Mathilda lui avait raconté que chacun d'entre eux était choisit pour la puissance et l'utilité de ces talents, de son don. Torture à distance, destruction des liens unissant les membres d'un clan, privations de perception sensorielle...l'un d'entre eux était même capable de retrouver n'importe qui, n'importe où sur la planète!

Leurs dons réunis étaient un véritable arsenal, et d'après la jeune vampire que les italiens pourchassaient, ils n'étaient pas tous là. C'était donc une occasion de frapper, d'ailleurs, ils méconnaissaient les loups, et ne sauraient pas comment les chasser, l'inverse en revanche....Léo savait presque tout ce qu'il y avait à savoir sur les suceurs de sang, leurs habitudes, leurs forces et leurs faiblesses. Ils savaient aussi que ces vampires doués de don étaient sans commune mesure avec les vampires lambda, ils étaient une menace conséquente. Une menace que les loups se devaient de rayer de la carte! Mais cela, les anciens ne voulaient pas l'admettre, la peur du danger où celle d'avoir à porter la mort de certains de leurs membres sur la conscience. Cela avait été l'un des freins à la venue de Léo, il savait pertinemment, comme ceux à qui il faisait face, que tous de reviendrais pas d'un conflit pareil.

- Tu dois comprendre Avinashi, que nous avons des obligations envers cette tribu. Nous ne pouvons négliger notre mission sur ces terres pour partir en guerre dans un conflit qui ne nous regarde pas.
- Vous avez aussi des obligations envers ces gens la dehors! Plus personne ne respecte votre neutralité à la noix! Et pendant que vous vous prenez pour la suisse, il y a des gens qui meurent!
* Il marqua une pause et tenta de recouvrer son calme* Nous parlons de plonger leurs races dans une guerre pour le pouvoir, une guerre qui pourrait voir leurs fin! Ouvrez les yeux bon sang! Nous avons une occasion unique de les mettre à genoux! Une occasion qui ne se représentera pas! Sous prétexte qu'ils n'agissent pas sur notre territoire, nous devrions ignorer leurs horreurs? Ces gens là font venir des bus entier de touriste dans leur forteresse pour les massacrer! Et pour une fois que nous les avons sous la main, nous devrions les laisser rentrer gentille ment chez eux?

Le silence s'installa une fois de plus et Léo planta son regard dans le brasier qui brûlait dans l'âtre. Une façon de ne pas à avoir à affronter le regard de ces ancêtres. Plus le temps passait, plus il sentait grandir en lui la certitude d'avoir fait se voyage pour rien. Ils ne céderaient pas, l'importance de leur petit mode de vie n'avait en rien altéré leurs jugements. Pour eux, la survie de leurs coutumes transcendait de loin toute les possibilités de victoires sur les sangsues. Lui avait un moteur pour avancer. Il ne pouvait que voir que cette image qui avait fait de lui ce qu'il était. Cette scène figée dans son esprit à jamais. Cette image volait en éclat devant son regard alors qu'il fixait inlassablement les couleurs rougeoyantes du feu. Il revoyait cette journée hivernale qui avait vu sa première transformation. Il n'oublierait jamais sans douce le regard que la sangsue avait posé sur lui, le même regard que les suceurs de sang posaient sur lui à chaque fois. Un regard rouge, rouge comme les flammes de l'enfer et pourtant d'une froideur à couper le souffle. Des yeux fendus d'une unique pupille verticale. Des regards de tueur, d'assassins, Le regard d'un chasseur implacable. D'un prédateur mortel.
Cette image motivait sa haine envers les vampires et guidait probablement chacun de ces actes.
Il soupira, ce jeu n'avait que trop duré. Partir… Il était plus que temps de partir d'ici… Tout simplement parce que c'était dangereux, il risquait de manquer les italiens, il risquait de dire, ou de faire, des choses qu'il ne pourrait que regretter. Il recula d'un pas, l'air presque désolé.

- "Cette guerre ne te concerne pas", déclara l'un des anciens brusquement.

- " bien sûr qu'elle me concerne! Je suis un loup!" répondit-il sur le ton de l'évidence.

Si l'extermination des vampires n'étaient pas l'affaire des loups, des protecteurs, de qui était-ce donc le ressort? Il décida de jouer le tous pour le tous, il révèlerait la seul information que les anciens ignoraient encore. Cela les feraient-ils changer d'avis? L'indien en doutait mais cela valait le coup d'essayer.

- Des hommes se battent contre eux. Lâcha-t-il.

Devant l'incrédulité des anciens, il se permit de continuer.

- Des hommes et des femmes ont découvert l'existence de nos races et ils combattent les vampires. Seulement, ce ne sont que des enfants devant des monstres! Nous devons les aider. Certains de ces humains sont des alliés des Cullens, ils seront probablement présent à l'affrontement, ils ont une arme efficace contre eux, nous avons toute les chances de l'emporter!
- Nous ne pouvons pas prendre le risque, dit akshaya.
Léo baissa la tête et soupira, l'air abattu. C'était un dialogue de sourd...
- c'est comme ça que vous souhaitez écrire la légende du peuple shoshone? Comme celle d'un peuple couard et pleutre?
- LEO CELA SUFFIT!! Tonna l'un des anciens.
L'insulte était à la hauteur de sa mauvaise humeur. Venir ici était une erreur, il aurait dû s'en douter.
- J'irai, avec où sans vous.lança-t-il sur un ton de défi. Restez donc ici si ça vous chante, je n'aurais jamais dû revenir ici, nos points de vue sont définitivement bien trop éloigné. Vous resterez ce que vous êtes, des lâches. Vous n'êtes pas digne d’Alleya!

Allaya était le nom de la divinité associé à leur animal sacré, le loup blanc. Le cœur de l'indien se serra quand il réalisa ce qu'il venait de dire, et fit volte face.
Il se précipita vers la porte et d'un gigantesque coup de pied, l’enfonça. Les battant s'ouvrir avec violence et Léo se mit à courir à perdre haleine. Il s'enfonça dans la nuit jusqu'à ce que le martellement de ces pas ne parviennent plus aux oreilles des indiens.
Il s'enfonça rapidement dans la forêt, ces pieds nus embrassant le sol mousseux à chacune de ces foulées. Le choc remontait dans son dos et secouait chacun de ces muscles. Respirant bruyamment, il courait aussi vite que lui permettaient ces deux jambes. Il leva les yeux et observa la voûte céleste. La pleine lune. Les étoiles. Le ciel nocturne. Un spectacle qu'il avait toujours adoré regardé. Ici, loin des lumières de la ville, leurs éclats étaient intacts. Cela l'apaisait de perdre son regard dans les profondeurs célestes, et le calme qui régnait sur la place où il s'était réfugié achevait de lui faire oublier sa tristesse, ou du moins de la rendre moins forte pour quelques temps. De la changer en mélancolie, en quelque chose de douloureux mais de lointain. Il ne l'admettrait certainement pas publiquement, mais ce refus était une fois de plus, une terrible déception. Il s'immobilisa tout net. Son regard affûté détectant des ombres mouvantes devant lui. Un bruissement de feuilles et plusieurs autres silhouettes émergèrent des fourrées.

6...7...8...9 imposants loups le fixaient de leurs regards. Leurs prunelles étincelantes dans la nuit.

Léo reconnut Clara au premier rang, sa gueule s'ouvrit et sa langue se mit à pendre sur le côté, dans une parodie de sourire. La meute shoshone était là, au grand complet. Léo croisa le regard de chacun des membres de sa meute. SA meute, sa famille. Il déglutit, l'heure des retrouvailles avait sonnées.