There is a new shérif on town...|Libre]

l'homme, au sens large du terme, était généralement d'une stupidité affligeante. C'était le constat alarmant que pouvait dresser Léo après quelques jours dans la sombre et effrayante cité d'Hanovers.
On ne pouvait poser son regard sur un pan de mur où il n'eut été affiché un avis de recherche pour personne disparut. Chacun des portraits assombrie par la nuit avancer semblait fixer les passants, rare mais pourtant bien là, qui osaient encore s'aventurer dans les ruelles délabrés et peu accueillante de la banlieue. leurs regards semblaient vouloir dire " on t'aura prévenu". Pourtant, nombreux était ceux, et celle, qui s'aventurait de préférence seul dans les rues devenus des abattoirs.

La Banlieue...Un endroit où ils ne faisaient pas vraiment bon vivre, encore moins depuis que la population vampirique avait élu domicile dans cette ville d'ordinaire relativement paisible. Le temps semblait s'être stoppé voilà longtemps. les murs étaient tous, ou presque, été recouvert de peinture, de tags et autres " chefs d'œuvres" en tout genre. Les lumières avait cessé d'éclairer les ruelle et l'ombre avait gagné son combat contre la lumière depuis longtemps. C'était là un magnifique terrain de chasse, autant pour les vampires que pour les autres...

Il suivait depuis un bon moment une jeune femme qui avançait d'un pas rapide sous les lampadaires clignotant de façon erratique. Elle était une cible idéale. Seule et apparemment très angoissé. C'était un vieux dicton qui disait pour trouver le prédateurs, trouve sa proie. Un précepte que Léo avait décidé de tester ce soir. Le vent glacial soufflait sur la ville, faisant virevolter les flocons qui commençaient à tomber, à nouveau, venant épaissir encore un peu plus le manteau blanc qui recouvrait déjà le sol. La jeune femme se retourna, vers une ruelle d'où un bruit venait de parvenir. Elle sursauta et scruta l'allée sombre. Sans rien voir. Léo, à une bonne vingtaine de mètre repéra le manège. Son acuité visuelle inhumaine lui permit d'apercevoir un homme, enfoncé dans l'ombre d'une arche. Au dessus d'eux, une silhouette bougea sur le toit.

La chasse venait de commencer....

Léo caressa son bouc naissant et avança d'un pas tranquille. Cherchant la meilleurs approche. Cette jeune femme aurait de la chance ce soir. Elle aurait ce que d'autres avant elle n'aurait pas eu, un ange gardien.
S'il avait été là, d'autres aurait survécu à leurs rencontre irréelle avec les buveurs de sang.C'était la dur loi de la nature... Une silhouette rendue difficilement visible par la vitesse contourna la jeune adolescente et renversa, volontairement une poubelle devant elle, la faisant changer de direction comme un aiguilleur aurait fait changer de voie un train. L'étau se resserrai.

Comme enfin touché par la lumière, elle se mit à courir. Se sentant réellement en danger. Ces pas affolées trouvant leurs échos dans la nuit noire. Les Vampires allait jeuner ce soir...

Il pressa le pas, choisissant l'option la plus directe. il s'orienta vers une échelle de secours et d'un bon agile, sauta le mètres qui la séparait du sol. Ces mains se refermèrent sur l'acier glacial, rouillé par un combat contre le temps. Il gravit l'échelle, échelons après échelons, à une vitesse accrue. Sa température augmentait de minutes en seconde et il pouvait presque sentir son instinct de loup hurler en lui, supplier de le libérer. Supplier de laisser sa nature reprendre son droit. Il atteignit rapidement le toit de l'immeuble. Comme beaucoup d'immeuble de ce genre, les toits étaient plats, facilitant la circulation sur ceux-ci. Son Visage n'était plus qu'une statue de marbre, ces sens tous au aguets. Son ouïe lui permettait de localiser la jeune femme courant en contrebas, ces talons claquant sur le sol à intervalle rapide. Devant lui, à une cinquantaine de mettre, la silhouette du premiers des deux vampires se tenait sur le parapet de l'immeuble. Les cris de la jeune femme résonnant en bas, tandis que le second buveurs de sang venait de se dévoiler. Il pouvait entendre les appels à l'aide de la jeune femme, ces suppliques aussi. Léo se mit à courir et bien sûr, la sangsue du toit se retourna. D'un bon formidable, Léo fut sur lui, toujours humain et attrapant sa victime par la gorge, l'entraina dans le vide. Tous deux chutèrent et filèrent vers le sol, perpendiculairement à la jeune femme. L'indien atterrit souplement des plusieurs mètres de chute tandis que le second vampire, laché quelques seconde plus tôt, s'écrasa dans les containers à poubelles, non loin.

Léo Atwood se redressa et fit face à ces adversaires. Il jeta un coup d'œil à la jeune femme, saine et sauve. Tandis qu'il croisait son regard, mélange de terreur et de reconnaissance, toutes les leçons qu'il avait apprise à la réserve lui revinrent.

"Notre unique raison d'exister est de permettre leurs survie face à un mal qui ne dors jamais."
Léo, malgré son départ de la meute et de la réserve n'avait jamais oublié qui il était, ni pourquoi il était. Un protecteur, le bras armé de la nature face à une aberration de la création.
Le jeune loup lança un regard meutrier aux deux vampires, déjà relevés.Il tourna la tête vers la jeune femme, comme si les deux prédateurs n'avait pas été là.

Tout va bien?

Elle bégaya.

Oui...oui, je crois.

Il se ré-interressa aux deux sangsues. Qu'allait-il pouvoir leurs faire?

Les regards sanguinolents des deux vampires dévisagèrent Léo, leurs nez se plissant quand l’odeur canine du loups leurs brûla les narines. L’indien inspira profondément, ces membres le picotait, signe avant coureur de sa transformation, réfléxe défensifs devenus aussi naturel que le serait une simple foulée de ces jambes. Il s’intéressa à la jeune femme. Brune, au yeux vert, elle portait une ample veste hivernale assortit à un jean sombre. Une paire de bottes complétait la tenue de l’étudiante, à en juger par le sac à demi-ouvert dont les exemplaires de littératures étaient étalés sur le sol humide, constellant leurs couvertures de tâches boueuses
causées par la neige fondue.
- Allez vous en, dit-il d’un ton sans équivoque.
Les deux suceurs de sang grondèrent à l’unisson, visiblement peu partisans de laissez ainsi filer leurs dîner.
L’humaine hésita et sans prendre le temps de ramasser ces livres, se mit au devoir de détaler sans demander son reste. S’enfuyant dans le dos du jeune amérindien. Le regard vif du jeune loup nota le changement d’appui du premier vampire, qui s’apprêtait à s’élancer à la poursuite de leurs repas, pensant sans doute que l’avantage numérique dont ils disposaient allait changer la donne.
Léo eut un sourire narquois et en un éclair s’élança.
Une foulée puis un bond.
Les jambes engoncées dans le jean de Léo furent remplacés par les pattes puissante du loup et un rugissement terrible résonna dans la ruelle.
En un clin d’œil, il fut sur eux, sa mâchoires se referma sur le bras du premier vampire et emporté par son élan, l’emporta sur un bon mètre. Du coin des prunelles, Léo vit le second vampire s’enfoncer dans l’obscurité, à la poursuite de l’étudiante. Intérieurement, le soshone jura et relâcha le vampire, pivotant sur ces appuis, s’élança à la suite du suceur de sang. Les foulées gigantesques du loup le portèrent rapidement en vue du vampire qui lui-même rattrapait la jeune femme. Le bras glacial du vampire se tendit vers la jeune femme dans un geste morbide.

Et ne se referma jamais sur sa proie. Un grondement, une ombre rousse puis un choc. Si rapidement que l’œil humain ne l’aurait pas suivi, un loup roux emporta le vampire, la gorge en marbre entre ces imposante canine.

Un loup roux aussi imposant que terrifiant poussa un jappement de douleurs quand le vampire lui envoya un terrible coup de poing dans les côtes, le faisant lâcher prise. Le loup fit un bond de côtés puis aplatit les oreilles, dévoilants ces crocs aiguisés comme des rasoirs. Le loup, peu importe qui il était, lui offrait la chance d’en finir et de sauver la jeune femme. Les prunelles azur de Léo croisèrent celle, noisette, de l’invité de dernière minute. Les deux loups se jetèrent sur le chasseur devenu victime…

La mâchoire de Léo se referma sur un bras, la pression de sa machoire augmenta, jusqu’à s’enfoncer dans la chair de marbre réputés impénétrables du buveur sanguinaire. Le loup roux arracha la tête du tronc humain d’un vaste mouvement du cou. Rapide, puissant. Elle jeta la tête au loin avec un air satisfait. Un mouvement attira leurs attention, et les deux loups foncèrent à l’unisson sur le second vampire qui ne tarda pas à subir le même sort. L’immense loup blanc s’immobilisa, observant son détracteur. Haute comme un cheval, le pelage court et roux, le loup qui n’en était pas un, car Léo avait en face de lui, une louve…et une qu’il connaissait bien qui plus est, à son grand damne. Il avait face à lui un membre de sa meute, de son ancienne meute. Cela semblait si lointain maintenant, presque appartenant à une autre vie, il n'en aurait pas révé pourtant elle était bien là, le fixant de ces prunelles noisettes.
* Explique toi pensa-t-il menaçant*
sa voix raisonna dans sa tête, il en avait oublié la désagréable sensation tant cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé.
*Molo Atwood, je suis pas là depuis deux seconde et tu me menace déjà? tu pourrais commencer par me dire merci!*
Le loup blanc se détourna, observant autour de lui. Les restes des vampires ne tarderaient pas à se rassembler s'ils ne les brûlaient pas...il avança donc dans l'obscurité et attrapa les morceaux de vampires, le Torse fut le premier, si grand mais qui tenait sans peine dans son immense gueule.
* J'avais la situation en main, je m'en serait sortit seul...*
La louve imita un soupir en lui renvoyant un " c'est ça, bien sûr..."
Léo soupira à son tours. Il avait oublié à quel point, Clara Shanigan pouvait lui taper sur le système...
Clara Shanigan était un membre de la tribu Soshone, dans la réserve de Kaniksu, Idaho. Sa tribu, sa meute, enfin, il y a longtemps. C'était une jeune femme d'apparence fragile mais qui ne l'était absolument pas. C'était l'équivalent d'une voisine, qui lui avait tapé sur les nerfs dès leurs premières rencontres, bien avant qu'ils ne partagent leurs lourd secret quand Léo devint loup à son tour. Derrière les apparences, Léo l'aimait bien, car elle lui ressemblait en de nombreux points, mais cela, il ne l'admettrait jamais, bien que l'un et l'autre sache très bien à quoi s'en tenir, leurs rivalités assortie de leurs incessante dispute ne faisait que cacher un profond respect mutuelle.
* avoue que t'es content de me voir!* lança-t-elle en lançant d'un habile mouvement, l'un des bras du vampires.
*content n'est pas le mot*
* ah oui, j'oubliai soupira-t-elle, rien ne t'émerveille! je connais ta rengaine par coeur!*
* Un jour sans toi pour me casser les pied, ça c'est une merveille, clara.*
Ces oreilles blanche se couchèrent et elle mima la tristesse, mimant à la perfection un air de chien battu.
* C'est moche de dire ça...lança-t-elle*
* le monde est moche, faudra-t-y faire assena-t-il lugubre.*
Elle soupira tandis que tout deux tournais la tête pour vérifier qu'aucun morceau ne trainait.
* les années ne t'ont pas changé Atwood, t'es un éternel pessimiste.*
* et toi une éternelle casse-pied.*
Elle emit une sorte de feulement, apparenté à un ricanement.
*venant de toi, je prend ça pour un compliment!*
*fiche moi la paix...supplia-t-il, espérant la convaincre, mais c'était mal la connaître, hors Léo connaissait bien Clara, un peu trop peut être.
Sans crier gare, Léo repris forme humaine, exposant sa nudité aux yeux de la jeune femme.
Elle se tourna, offusquée. L'ignorant autant que possible Léo, retourna sur ces pas, là où l'étudiante avait laissé son sac. L'odeur trahissait le penchant pour le tabac de la jeune femme et Léo était sûr d'y trouver de quoi allumer le brasier mortuaire...et bonne pioche. Quelques instant plus tard, le brasier s'enflammait et une épaisse fumée noire s'élevait à peine visible dans la nuit, répendant une odeur nauséabonde dans le quartier. Léo se retransforma et s'éloigna du brasier, voilà deux sangsues de moins....

* Hé attend! où tu vas comme ça!*
* Je t'ai pas demandé de me laisser tranquille?*
Elle se mit à trotter à sa hauteur.
* Tu pourrais faire semblant d'être heureux de me revoir!*
Léo soupira.
* Bon raconte, c'est quoi l'histoire?*
Bientôt, leurs brasiers ne fut plus visible et Léo pris la direction des bois. Il pourrait y chasser et se nourrir.
*Quel histoire feinta-t-elle, l'innocence incarnée.*
* Ce que tu fiche si loin de la réserve Kaniksu et seule.*
* Oh ça! hé bien, c'est une longue histoire lança-t-elle.*
Les deux loups s'éloignaient maintenant furtivement des quartiers habités, l'Odorat du loup au aguet, il ne percevait rien, les deux sangsues serait probablement les seuls qu'ils se mettraient sous la dent pour cette nuit...
*Nous avons du temps devant nous rétorqua-t-il tranquillement.*

Elle fit un bon en avant, sautant par dessus un trottoir avec un peu trop d'entrain, trahissant son engouement pour les longues histoires, surtout celle dont elle était le centre..elle avait toujours été comme ça.
*Après ton départ, les anciens ont estimé que tu avais eu tord de partir mais s'accordait à dire que tu avais raison sur un point.*
*lequel? demanda-t-il à la fois étonné et curieux*
* Etant donnée la raréfaction des tribus indienne à travers le pays, tout les habitants n'ont pas la chance d'avoir une meute de loups pour veiller sur eux, si nous ne pouvons sauver tout le monde, on peut au moins en protéger le plus possible. Ils se sont donc rassembler et ont annulée la close de territorialité de nos règles. Nous pouvons dorénavent, allez là où le besoin se fait sentir.*
Léo cacha son étonnement, il ne se serait jamais douté que son départ aurait déclencher des changements dans leurs règles ancestrales, encore moins qu'on eut considéré qu'il avait raison.
Elle poursuivie.
* quand Hanovers à commencé à faire parler d'elle aux infos, les anciens ont décidé d'y envoyer quelqu'un et je me suis porté volontaire, termina-t-elle.*
* Seule? t'a envie de mourir? demanda-t-il, sacarstique.*
Elle eut une sorte de haussement d'épaule.
* En faite, je me doutais que tu serais dans les parages. Je connais ton penchant pour la chasse.*
Léo s'immobilisa. Elle, avait décidé de venir, car lui s'y trouvait? et dans le cas contraire? elle aurait affronté les vampires seule?*
* tu me prend pour une froussarde ou quoi? demanda-t-elle, vexée.*
Léo soupira, ce qu'il n'aimait pas ce manque d'intimité!
* et Dake, que pense-t-il de tout ça? la questionna-t-il.*
Elle s'immobilisa et Léo put sentir sa tristesse à l'évoquation de l' ancien de sa tribu et l'Alpha de la meute de la réserve de Kaniksu.
* Dake est mort.*
Léo se figea.Incrédule.
*comment?osa-t-il demander*
* Un bande de vampires. C'était à l'été dernier. Une bande de vampires s'est mis à tuer au grand jours mais l'un deux avait sans doute un don. Ils semblaient s'évaporer quand nous pouvions enfin les coincer. Nous avons chercher à les attraper pendant plusieurs mois. La presse s'en mélait, c'était horrible. Les hommes parcouraient la fôret en arme, ne nous facilitant pas la tâche.Quand nous les avons enfin presque coincés, ils étaient face à d'autres vampires. Dake était le plus rapide et le plus téméraires, il était loin devant quand il leurs est tombé dessus.*
Elle renifla, empreinte de douleurs et de tristesse.
*Dake à foncé dans le tas avant que nous l'ayons rejoins. Les vampires bizarre n'ont fait qu'une bouché de lui. ils l'ont fait tellement souffrir, nous n'avions jamais ressenti un telle supplice, sans même toucher à Dake! Surtout cette suceuse de sang, la blondinette aux yeux rouge. Quand nous sommes arrivés, ils s'étaient évaporés après avoir massacré Dake et le groupe de vampires qui nous faisait tant courir...*
Léo inspira.
* Je suis désolé dit-il, sincère.*
* comme nous tous, rétorqua-t-elle, amère. Tu sais le plus drôle? demanda-t-elle.*
* après sa mort, nous nous attendions à ce que l'un de nous devienne l'Alpha. Mais rien..absolument rien.*
Léo plia ces pattes antérieurs et s'assit.
* Une meute peut être sans chef?dit-il étonné*
*d'après les anciens, elle ne l'est pas, mais leurs alpha est très loin...*
Léo laissa ces mots raisonner en lui, comme pour en comprendre le sens. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas eu à ce soucier d'autres personne que lui. Force était de constater que le compagnie de son ancienne amie était supportable, pire, elle était agréable. Les mots prirent leurs sens et le loups réalisa ce qu'elle voulait dire.*
* Tu te fou de moi, se moqua-t-il, ébahis.*
*ce n'est pas surprenant, tu était le second de la meute et ce genre de lien ne s'efface pas avec la distance.*
En un sens, il le savait. Peut être avait-il toujours su qu'il serait alpha, un jour. Il avait cela dans le sang! contrairement à ce qu'il aurait pû croire, la mort de Dake, cette indien qui l'avait tant brimés ne lui apportait aucun réconfort. Il était triste, comme clara d'avoir perdu un membre de sa meute. Sa meute. Il s'était surpris à penser comme faisant partie d'un tout. Pièce indisociable d'un tout. Lui, le loup solitaire, contre toute attente appartenait à un groupe.
Un groupe qu'il avait abandonné, les exposant au danger.
Ces prunelles se perdirent dans le regard noisette de la jeune louve. En cette instant, Léo avait honte. Honte de lui-même, honte de ce qu'il avait osé faire subir au siens. Honte d'avoir pu, sans remord aucun, se détourner de sa famille, de son sang. Comment avait-il pu?
La tristesse le submergea et le loup céda la place.
Léo, sous sa forme humaine, tomba à genoux dans la neige. des larmes roulant sur ces joues. Il ne valait pas mieux que ces monstres sans état d'âme qu'il pourchassait au quotidien. Dans sa chasse, l'indien avait perdu son humanité. Tout ce qui faisait de lui ce qu'il était, pour devenir quoi? un simple animal, aveuglé par une soif de vengeance.
Le museau humide de la louve vint l'éffleurer affectueusement dans un encouragement silencieux. Quelques instant plus tard, La jeune femme le rejoignait dans la neige. La nuditée sans complexe. Pourquoi faire d'ailleurs? ils étaient des frères, des loups. Plus proches que ne l'était des frères de sang car il était l'un et l'autre, une part d'un tout. Un tout bien plus grand qu'une simple famille. Ils partageaient tout. Leurs pensées, leurs émotions, leurs souffles. Agissant comme une pensée unique dans un but unique.

en cette instant, Léo compris qu'il serait infiniment plus efficace ensemble qu'il ne l'aurait été seul. Ils seraient infiniment plus dangereux qu'il ne l'aurait jamais été seul. Il finit par accepter qu'il n'était pas unique, pas au sens où il aurait aimé l'être, mais il était unique dans le sens où il pouvait apporter là où personne ne pourrait le faire.

Oui, il pouvait être utile. Il avait le sentiment que quelque choses avait changé en lui. Le sentiments que quelque chose allait se passer ici. Un instinct lui soufflait que sa destiné était en marche, pour servir une cause plus grande. Mais était-il prêt à abandonner sa vie?

Il releva la tête, fixant Clara dans les yeux.

- Je te présente mes excuses fit-il, sincère. Je regrette ce que je vous ai fait subir, à tous.

Sa voix raisonna pour la première fois depuis longtemps dans les bois, se perdant dans l'écho de l'obscurité. Certains cris raisonnèrent.Une chouette, un rossignol semblant comme répondre à une plainte silencieuse mais déchirante.
Clara resta muette. Que pouvait-elle bien répondre? Elle n'était pas la seule concernée. Ils l'étaient tous car son égoïsme avait fait souffrir beaucoup de monde. Il restèrent ainsi, tandis que la lune parcourait son chemin céleste.Les heures passèrent, sans que la souffrance de Léo ne semble vouloir se tarir et enfin, Léo eut un soubresaut.
Il avait fait souffrir beaucoup de monde. Il avait été égoiste et sans doute stupide. Mais cela, c'était le passé. Il pouvait se tourner vers les siens, se tourner vers l'avenir. Redevenir ce qu'il n'aurait jamais du cesser d'être.

Un loup, un vrai.