Breaking Dawn
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L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah]

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MessageSujet: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeVen 18 Déc - 20:44

L'air froid de l'hiver naissant lui fouettait le visage, tandis que des violentes bourrasques de vent secouaient les arbres ployant sous ce poids immatériel. Malgré ces apparences, l'homme penché à la longue et étroite fenêtre respirait la joie de vivre la plus pure. Il était à moitié accoudé au rebord blanc du carreau, et contemplait d'un air jovial ce paysage de fin d'année. Mais de début d'année scolaire, en quelque sorte. Professeur depuis peu ici, il avait décidé de faire une pause dans son travail et était parti loin, très loin. Sans doute là où personne ne pourrait encore lui pourrir la vie. Cela lui avait fait du bien, et il en était revenu plus en meilleure forme que jamais. Le premier semestre était déjà écoulé, mais la direction lui laissait reprendre son poste à temps complet. Il était maintenant dans sa salle, conçue pour la biologie la plus fine possible, et profitait de l'accalmie entre le début de la journée et le début des cours. Ce matin-même, il allait recevoir sa première classe depuis qu'il avait quitté cette université provisoirement.

Bien sûr, dans son esprit, il était plus heureux que jamais de reprendre son travail, mais l'inquiétude le taraudait. Par fréquences régulières, il ressentait une légère appréhension commune à tous les débuts, quels qu'ils soient. Peur de mal faire, de braquer les élèves, de paraître trop sévère, ou pas assez, de les prendre pour ce qu'ils n'étaient pas, et bien d'autres... En somme, peur de l'inconnu. Trop basé sur les théories qu'il avait étudié étant plus jeune, son esprit avait du mal à s'accoutumer aux situations où tout n'était pas déjà planifié, ni connu. Un esprit carthésien, lui avait toujours répété sa soeur. Il sourit à cette idée. Elle lui manquait, mais il ne pouvait pas remédier à cela, il devait donc s'y faire. Se retournant à demi, il aperçut les agitations habituelles dans les couloirs, des cris, des bruits métalliques, encore et toujours... Mais aucun étudiant présent dans le salle pour l'instant. Non que cela le dérange, mais il aurait bien aimé commencer vite son cours. Il avait tant de choses à leur dire, à leur expliquer. C'est là qu'il se rendit compte qu'il n'était vraiment pas fait pour vivre seul, éloigné de tous. Il l'avait toujours su, mais n'avait jamais voulu se faire à cette idée.

Des bruits de pas se firent entendre, les étudiants arrivaient. Un infime sursaut dans sa poitrine lui apprit que son pouls augmentait, battant son record de vitesse. Une nouvelle année commençait, sûrement pleine de joie et de malheurs. Le signal de Jamie. Pour lui, le commencement c'était ça. La jeune génération qui arrivait, demandant à apprendre... ou pas. Il espérait sincèrement que ses élèves seraient profondément intéressés cette année. Ce qui n'avait pas toujours été le cas, malheureusement. Ayant dû faire preuve de sévérité dans des moments comme ça, il n'en avait pas été satisfait et souhaitait vraiment que cela ne se reproduise plus. Alors qu'il réfléchissait, approfondissant ses souvenirs, les étudiants rentrèrent dans la salle. Il n'eut que le temps de se retourner vivement pour les saluer d'un sourire qui se voulait bienveillant.
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeJeu 7 Jan - 12:01

L'année était déjà bien entamée, mais pour Leah, les jours se suivaient et se ressemblaient. Elle ne ressentait aucune joie à l'idée d'être une étudiante dans une prestigieuse université des Etats-Unis, pas plus qu'elle ne se réjouissait de faire partie d'une nouvelle meute ou encore qu'elle appréciait le fait de ne plus être la seule fille. Les jours se suivaient et se ressemblaient. Rien ne se produisait dans cette vie monotone qui ne semblait jamais vouloir se terminer. Pourquoi diable avait-elle suivi Jacob ? Elle savait que c'était pour son frère, pour s'éloigner de Sam, pour se prouver quelque chose aussi. Mais finalement, ce n'était peut-être pas une si bonne idée. Peut-être que si elle s'éloignait de la vie de loup, qu'elle essayait de tracer son propre chemin, alors elle trouverait sa voie ? Rien n'était moins sûr, mais peut-être qu'elle devrait au moins essayer...

Car Leah n'était pas heureuse. Sa vie, monotone, lui semblait rasoir et inutile. Oui, Leah Clearwater était totalement déprimée en cette période creuse d'hiver. C'était toujours la même chanson : les petits Cullen ayant des privilèges que les autres sang-froids n'ont pas, les méchants vampires qui sont chassés... c'était ennuyeux et c'était sans fin, elle le savait. Tous comme ces cours pour lesquels elle tâchait toujours de se convaincre de l'utilité.
Aujourd'hui, un nouveau cours s'ajoutait à son programme. Biologie. Levant les yeux de son planning, ce matin-là, elle continua son chemin et les leva au ciel. Biologie !!! A quoi bon allait bien pouvoir lui servir ce cours, elle qui n'avait rien d'un humain normal et encore moins d'une humaine normale. Elle se transformait en loup régulièrement, guérissait à vitesse grand V de toute blessure et n'était même pas capable d'avoir un enfant. Pourquoi donc devrait-elle se soucier de savoir comment fonctionne un corps qui se prend en charge par lui-même. Jamais elle ne tomberait enceinte par accident, jamais elle ne serait blessée au point d'en mourir... ou peut-être que si, mais elle n'en mourrait de toute façon pas. Et elle avait la force de 5 boxeurs réunis. Le cours de biologie n'avait vraiment rien d'attrayant.

C'est donc avec les pieds de plomb qu'elle se rendit dans la salle de cours. Sa mère se démenait pour payer ces études, elle n'avait pas le droit de la décevoir. Et puis, elle n'avait rien d'autre à faire. Pas d'ami. Pas de sortie. Pas de loisir. Leah était incroyablement seule, ayant le temps à loisir d'aller à tous ses cours, même les plus inutiles.
Ainsi, entrant dans la salle, elle ne prit pas garde au professeur qui, elle le savait, allait être ennuyeux. Elle s'assit au fond de la salle, posant ses affaires, le regard indifférent, et posa rapidement sa tête sur ses bras eux-mêmes reposant sur le banc en face d'elle. Elle ferma les yeux et attendit que le silence se fit et qu'une voix s'élève parmi les autre.
Elle fut surprise que la voix fut aussi jeune et aussi attirante. Elle ne releva cependant pas les yeux avant un moment. Ce n'est que lorsqu'elle eut besoin de changer de position qu'elle jeta enfin un regard furtif sur le professeur qui avait commencé son cours.
Jeune, mignon, charismatique, charmeur. Il aurait pu être tout le contraire que cela n'aurait rien changé. Leah ne pouvait désormais plus décrocher son regard du sien. Le cœur battant anormalement, la jeune femme se surprit à boire les paroles de son professeur.
Ce n'est qu'une demi-heure après qu'elle réalisa enfin ce qu'il était en train de lui arriver.


*Ce n'est pas possible... non... pas maintenant... pas moi... pas lui !!!* songea-t-elle alors affolée, mais ne pouvant se concentrer sur autre chose que lui. Elle voulait fuir, courir, partir à toute allure, mais son corps refusait de lui obéir. Tout ce qu'elle désirait, physiquement et moralement, c'était rester ici, près de lui, à le voir et l'écouter, à profiter de sa présence. Tout son esprit criait à présent. Elle ne voulait pas l'aimer, elle ne voulait pas le vouloir. Elle ne voulait pas être obligée de ressentir cela. Pourtant, c'était là, indéfectible, ineffaçable, comme une empreinte à jamais ancrée en soi.
Usant de toute sa force mentale, Leah se battit contre elle-même le restant du cours et lorsque l'heure annonça la fin du cours, elle se déchira le cœur en sortant pratiquement en courant, bousculant le professeur au passage puisqu'elle n'avait pu s'empêcher de faire un crochet vers lui. Il était comme un aimant et elle ressentait ce besoin immense et intense, si fort, d'être près de lui. Le quitter des yeux était une souffrance atroce, ne plus ressentir sa présence, une torture, mais elle était parvenue à lutter.


*Jamais plus tu ne le reverras ! Il est hors de question que tu sois imprégnée !!!* se jura-t-elle, décidée à ne pas se laisser conduire par un stratagème qu'elle haïssait. Au fond d'elle, elle était comme euphorique. Enfin, elle était comme tout le monde. Mais elle refusait d'être une marionnette.

Lorsqu'elle constata cependant qu'elle avait fait tomber le portefeuille du professeur dans son sac en le bousculant, elle ne put retenir ses jambes et quelques minutes plus tard, elle se retrouvait face à lui, approchant timidement, comme si un fil la reliait à lui, invisible mais tellement puissant et fort.
La voix tremblante, elle s'approcha du professeur qui rangeait ses affaires. Elle eut du mal à concevoir qu'il enseigne ici. Il était si jeune et si mignon qu'il aurait indéniablement dû aller vivre sur les plages de LA et devenir surfeur professionnel. Mais elle était comblée qu'il soit là, en face d'elle, telle une pré-adolescente de 11 ans. Se sentant stupide, elle se haïssait, pourtant elle ne pouvait fuir. Elle était prisonnière.


Je... je suis désolée... Ceci est tombé dans mon sac lorsque je suis sortie... dit-elle lorsqu'elle fut suffisamment près, tendant l'objet à son propriétaire, le regard sombre fixé sur lui.
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeSam 9 Jan - 19:04

Le regard fixé sur les étudiants qui entraient, il les voyait sans les voir, les observait sans les observer. Le sourire qui était fixé comme une ancre sur son visage, indéfectible, continuait d'être présent, malgré que son propriétaire ne s'en rende plus vraiment compte. Bien que cela ne soit réellement possible, une partie de son esprit voguait dans le passé, nostalgique. Quand il repris contenance, il eut la désagréable impression de se sentir observé, jugé dès le premier cours par des gens qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais vu. Il finit par perdre patience, voyant que certaines avaient pris l'habitude d'arriver en retard, et finit par les comparer à ses anciens élèves, leur trouvant nombres de points communs et nombre de différences. Inutilement, il jeta un regard à l'extérieur, et se tourna ensuite vers ses élèves, chacun s'étant déjà trouvé une place. Sa voix s'éleva, douce et pourtant ferme, tandis qu'il saluait ses élèves, bien que certains ne lui répondirent pas. Il n'en tint pas compte et commença son cours. La première partie de la leçon du jour reposait sur les bases, que certains n'avait visiblement pas acquises et il dut montrer la preuve d'une grande patience pour ne pas virer deux trois rigolos qui se fichaient de lui en reposant la même question plusieurs fois de suite.

Après avoir noté quelques mots scientifiques et compliqués sur le grand tableau noir qui lui tournait le dos, il se tint ensuite adossé au bord de ce dernier, alors que les élèves attentifs et intéressés notaient tout cela. En profitant pour dévisager ceux à qui il avait affaire, il découvrit des élèves fatigués, qui visiblement n'avait pas eu leur quotat d'heures de sommeil, puis des désintéressés totals, qui se fichait, sans tenter de la cacher, de son cours. Une grande majorité étaient tout de même bien réveillés, et écrivaient avec application ce qu'il avait noté et dit. Lorsque cela fut fait, il disserta pendant plus de dix minutes sur les particularités du corps humain, chacune de ses phrases contredites par le même élève, qui, depuis le début de son cours, avait décidé qu'il ne lui ficherait pas la paix. Le ton monta imperceptiblement, et Jamie finit par le faire taire d'une phrases prononcée rapidement et fermement. Bien que cela ne soit peut-être pas visible sous ses airs de jeune professeur, il possédait un très bon sens de la répartie, ce qui était indispensable dans son métier, selon lui. Quand ce petit incident fut clos, il reprit son discours qu'il avait maintes fois répêté dans sa tête, comme il le faisait pour chaque premier cours, ne voulant pas se faire prendre au dépouvu par un élève qui serait plus intelligent que la moyenne. Au fur et à mesure qu'il parlait, des têtes se levaient, et il fut surpris de constater que des étudiants pouvaient changer d'avis.

Un instant il se demanda, sans prétention, si son charme ne jouait pas sur le fait que des étudiantes le regardait avec insistance, voulant perçer à jour sa coquille. Sûrement que plusieurs ne le regardaient que pour ça, mais ça ne lui plaisait pas, et il préférait être reconnu à sa juste valeur et observé pour ses cours. Son regard se fit glacial plusieurs fois, quand il jugeait que cela était nécessaire, mais garda son indiscible bonne humeur. Ses yeux perçurent pendant quelques secondes au plus, une jeune femme qui le regardait, l'air affolé, puis il se détourna et en convint qu'il avait sûrement rêvé. L'heure passa à une vitesse halucinante, et quand ce fut fini, il se sentit vidé. Heureux d'avoir retrouvé la monotonie de son quotidien, et en même temps... vide. Maintenant qu'il avait terminé son cours, et que cette journée n'en comportait qu'un, il n'avait plus rien qui l'attendait. Il ne savait pas où il pouvait allait, ni où il voulait aller, car rien ne requerait sa présence, mis à part ses livres qui aurait pu prendre la poussière. Tandis que les étudiants sortaient, passant devant lui ou bien zigzaguant entre le tables, il fixait le sol, indécis. Mais quelqu'un le bouscula et il dut lever les yeux pour ne pas vaciller. Il n'eut pas le temps d'apercevoir qui avait fait ça, mais ce n'était sûrement pas volontaire, car il n'avait pas été poussé avec beaucoup de force.
Il ne s'aperçut pas que son portefeuille venait de tomber.

Alors qu'il rangait du mieux qu'il pouvait le bureau qu'il n'avait presque pas utilisé, une étudiante, celle qui avait eu l'air affolé, rentra dans la salle. Elle avançait lentement, Jamie eut donc le temps de la dévisager avant qu'elle arriva près de lui. Les cheveux foncés et le visage harmonieux, elle dégageait quelque chose de... sauvage. Jamie la trouva belle, mais juste en constatation, et lui sourit quand elle arriva à sa hauteur. Sa voix tremblante et son regard bizarrement sombre s'adressèrent à lui.


Je... je suis désolée... Ceci est tombé dans mon sac lorsque je suis sortie...


Jamie pris l'objet qu'elle lui tendait et fut obligé de constater que c'était elle qui l'avait donc bousculée ; bien qu'il n'en tienne pas compte. Il se détourna quelques secondes pour placer son portefeuille dans son sac et s'adressa enfin à la jeune étudiante.


Il n'y a aucun problème, cela peut arriver. Je suppose que vous n'avez pas fait exprès de me bousculer ?
dit-il doucement, d'une voix douce, le vouvoiement ayant naturellement fusé. Puis, remarquant un léger trouble dans l'attitude la jeune femme, il la questionna.Vous n'avez vraiment pas l'air dans votre assiette, vous êtes sûre que tout va bien ?

Comme si il voulait l'aider d'une quelconque manière, il lui tendit la main. Sans faire exprès, il frôla son bras, qui bizarrement, lui sembla brûlant. Retirant vivement sa main, il ne voulut pas que son geste soit mal interprêté. Mais ce qui le troubla, ce fut de sentir sa peau aussi chaude. Même pour quelqu'un qui a de la fièvre, la chaleur n'est pas aussi intense.


Votre peau est brûlante, lâcha-t-il dans un souffle, si bas qu'il pensa que son interlocutrice ne l'avait peut-être même entendu.


Dernière édition par Jamie Desnavo le Mar 2 Fév - 20:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeLun 11 Jan - 8:57

Lorsque Leah arriva près du professeur, elle le vit se pencher sur son visage quelques instants pour la découvrir et l'observer.

*Ne me regarde pas... ne me regarde pas...* pensa-t-elle, effrayée à l'idée qu'il puisse avoir un regard intéressé qui, bien plus qu'elle ne le souhaitait vraiment, lui plairait, à n'en pas douter.
Leah savait depuis toujours ce qu'était l'imprégnation et ne s'en étonnait pas. Cela faisait partie de sa vie, de ce qu'elle était, de leur clan. Cependant, jamais elle n'aurait imaginé que cela se passait comme ça. Ni Sam - aussi douloureux soit son souvenir... bien qu'à la réflexion, plus tant que cela, tout à coup - ni les autres loups imprégnés n'avaient parlé d'un tel paradoxe interne.
Car ce que vivait Leah en cet instant était pour le moins inattendu et inconfortable. Si dans sa tête elle se refusait à être si attirée par un homme, professeur qui plus est, physiquement, elle était incapable de lutter et de s'éloigner de lui. Comme si deux forces s'opposaient, sa tête luttant contre ce manque de libre arbitre, son corps l'attirant plus que tout vers cet homme qui semblait agir comme un aimant.

Alors qu'il avait repris son portefeuille, elle se perdit dans ses pensées. Elle venait tout juste de réaliser que Sam ne l'obsédait plus. Que cela ne lui faisait presque plus mal, même. Que lui arrivait-il ? Cette chose nommée imprégnation était encore plus horrible qu'elle ne se l'était imaginée ! Non seulement elle lui enlevait toute volonté d'aimer qui bon lui semblait, mais en plus, elle effaçait les sentiments qu'elle avait pu avoir par le passé. Non qu'elle aimait la douleur que la pensée de Sam lui faisait ressentir, mais cela faisait partie d'elle, de son histoire, de ce qu'elle était. Et elle ne voulait pas perdre cela.

Désorientée, elle sursauta presque quand le professeur s'adressa à elle. Il l'excusa, disant que cela pouvait arriver, et qu'il supposait bien qu'elle ne l'avait pas bousculé volontairement. Elle le regarda dans les yeux sans vraiment le voir, se demandant à présent si oui ou non, elle l'avait fait exprès. Elle était même incapable de le dire. Elle était presque sûre que son corps, guidé par cette imprégnation stupide, l'avait conduite jusqu'à lui et l'avait bousculé exprès pour un simple contact.


*C'est puéril ! Cette chose me fait avoir 12 ans à nouveau ! Quelle horreur !* songea-t-elle, dégoûtée et agacée.

Le professeur sembla remarquer son trouble qui, effectivement ne devait pas passer inaperçu, et lui signala qu'elle n'avait pas l'air d'aller bien. Voulant s'assurer qu'elle se portait bien malgré tout, il lui tendit la main et la frôla légèrement.
Brusquement alors, il retira son bras, comme s'il s'était brûlé. Cela devait être à peu près le cas, vu la température de la jeune femme. Il murmura que sa peau était brûlante, comme apeuré.
Dans son tempérament excessif et le moment plutôt inhabituel et pour le moins agaçant qu'elle était en train de vivre, Leah le prit très mal. Comme si elle était un monstre. Il avait peur d'elle, peur de sa chaleur. Et elle n'avait rien trouvé de mieux à faire que de s'imprégner de quelqu'un qui la prenait pour une horreur !
Elle sentit alors une colère l'envahir et elle put rapidement prédire qu'elle ne parviendra pas à la contrôler. En un instant, elle jeta un œil derrière le professeur et aperçut la sortie de secours. Heureusement, elle se trouvait au rez-de-chaussée bien qu'en réalité, même le troisième étage ne lui aurait pas posé problème.

Sentant ses membres trembler sous l'emprise de la colère, elle jeta un regard de haine à son professeur.


Je vous hais ! lâcha-t-elle, essayant plus de s'en convaincre que ne le pensant vraiment. Elle s'enfuit alors par la porte de secours à l'arrière, et bondit sur le sol humide. Elle courut vers la forêt qui ne se trouvait pas très loin, espérant que personne ne la remarquerait et que surtout, surtout... son professeur, qui n'avait rien d'autre à faire, et dans sa grande bonté d'âme, n'aurait pas la mauvaise idée de la suivre...

Arrivant enfin à l'orée du bois, elle tira sur sa robe légère, l'une de celles qu'elle portait habituellement pour pouvoir l'enlever facilement, bien qu'elles soient d'été et ne concordent pas du tout avec la saison, et la retira. Courant toujours, elle se transforma rapidement en un grand loup gris clair, sa robe dans la gueule. Elle courut un moment librement, déchargeant sa colère. Puis elle décida de faire demi tour. Il fallait qu'elle retourne dans la salle de cours une fois calmée pour récupérer ses affaires. Elle marcha d'un pas vif jusqu'à l'entrée du bois et commença à y faire les cents pas, ne prêtant pas attention à qui venait ou pas vers elle, plus concentrée sur sa colère, qu'elle essayait d'atténuer, qu'autre chose.
Elle ne vit donc pas la personne qui s'approchait en courant, l'air inquiet.
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeVen 15 Jan - 20:26

Jamie ne pouvait faire semblant de ne pas sentir la colère qui émanait de la jeune fille. Elle qui avait sursauté quelques secondes auparavant, qui paraissait si douce, si fragile, si gentille, venait d'avoir un accès brusque de mauvaise humeur. Au delà du fait qu'elle aurait pu être gênée qu'il lui ai touché le bras il n'aurait pas pensé qu'elle réagirait comme ça. N'était-ce pas un peu exagéré comme réaction ? Il s'apprêtait à s'excuser platement quand elle le rabroua purement et simplement.

Je vous hais !


Sur ce, il passa la porte de la sortie de secours et bondit à l'extérieur. Alors qu'il allait s'avancer à son tour, il se contint. Passé le moment de la colère, lui aussi, pour les propos qu'elle lui avait tenus, il se mit à réfléchir. Qu'allait-il bien pouvoir lui dire, après l'avoir rattrapée ? Et surtout, devait-il la rattraper ? Après quelques secondes de réflexion, il en convint que oui. Laisser cet incident sur une mauvaise fin, qu'il prenait donc pour un échec de sa part, allait le tarauder toute la nuit s'il ne remédiait pas à la situation. Finissant boucler son sac, il sortit rapidement de la salle, après l'avoir fermée machinalement, sans même vérifier qu'elle l'était vraiment. Traversant l'université sur une bonne partie de sa longueur, il se rendit dans les locaux administratifs, espérant que les employés pourraient lui donner les renseignements qu'il recherchait.

Poussant à la hâte la porte qui le séparait des bureaux, il s'adressa à la première personne qu'il rencontrait, une femme âgée d'une quarantaine d'années sans doute, les cheveux bruns. Il se montra franc et indiqua tout d'abord qu'il était professeur de biologie à l'université, et qu'il souhaitait voir les dossiers de plusieurs élèves d'une classe en particulier, pour mettre un nom sur un visage. La femme parut la croire, l'ayant sans doute déjà croisé dans les couloirs, et, l'ayant fait patienter quelques minutes, l'amena ensuite dans une salle. Il consulta les dossiers des étudiants de la classe qu'il venait d'avoir, cherchant un paquet de feuilles en particulier. Quand il tomba sur celui recherché, un sourire s'épanouit sur son visage et il quitta les locaux, non sans avoir salué la femme qui l'avait aidée.

Alors que tout lui avait semblé clair, dans un but précis, maintenant qu'il se trouvait là, seul, il hésitait. Comment l'étudiante allait-elle réagir s'il la retrouvait ; peut-être penserait-elle qu'il la poursuivait. Loin de lui l'idée de la brusquer, il voulait seulement comprendre pourquoi elle avait eu envers des gestes et des paroles déplacées. Une mine inquiète et décidée sur la visage, il sortit dehors. Dès qu'il fut à l'extérieur, le froid mordant la prit au visage, l'obligeant à remonter le col de son manteau pour ne pas attraper froid. Et dire qu'il faisait tout ça pour une fille qui n'était qu'une de ses élèves... A l'heure qu'il était, il devrait déjà être chez lui, plongé dans son canapé, le nez dans un de ses bouquins favoris. Il repoussa ces pensées et suivit la courbe qu'avait empruntée la jeune femme en sortant du bâtiment. La forêt était assez proche, il y arriva assez rapidement. Arrivé à son orée, il faillit faire demi-tour, pensant que la jeune femme était depuis longtemps rentrée chez elle, mais un mouvement dans son champ de vision le retint. Soudain, il se mit à hésiter, mais n'accorda pas d'attention au déluge de sensations qui l'assaillaient et marcha d'un pas vif vers la forme qui lui semblait bouger. Sans prendre le temps de vérifier si c'était bien l'étudiante qui se trouvait là, il cria, sans pour autant teinter sa voix d'une quelconque colère.


- Leah !

Ralentissant la cadence, il opta pour une allure discrète et lente, espérant ainsi éviter de brusquer la jeune femme. Il ne sut jamais à quel point il aurait aimé qu'elle se trouve là... A la place qu'aurait dû occuper Leah selon Jamie, se tenait maintenant un loup, ce qui eu le don de le stopper quelque peu brusquement. Il avait beau ne plus bouger et être paralysé par la peur, il aperçut une robe dans la gueule de l'animal. Son visage blêmit quand il reconnut celle de Leah. Un brusque instant de colère, durant lequel il ne se contrôla plus le fit s'approcher du loup à une distance qui devenait de moins en moins sécuritaire. Sa voix s'éleva, tranchante, et devint murmure, presque inaudible.

Non ! Ce n'est pas... Non ! Non...


Dernière édition par Jamie Desnavo le Jeu 18 Fév - 17:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeSam 30 Jan - 9:09

La jeune louve qu'elle était présentement remuait dans tous les sens, ne cessant de faire des allées et venues pour tâcher de se calmer. Le froid aurait dû la frigorifier depuis longtemps mais elle avait cette fabuleuse capacité de vivre avec une température bien supérieure à la moyenne normale pour un humain. Son haleine de louve faisait de la vapeur, elle respirait précipitamment, énervée, ne parvenant pas à se calmer.
Elle se croyait seule mais tout à coup, une voix familière vint s'immiscer dans son esprit. Jacob... Ne manquait plus que lui, tiens ! C'était là bien la dernière personne qu'elle avait envie « d'écouter » et surtout à qui elle avait envie de se confier. Elle ne voulait pas qu'il sache ce qui venait de lui arriver et cela pour différentes raisons bien personnelles qu'elle ne désirait pas faire remonter à la surface tant elles étaient honteuses pour elle. Mais il n'y avait rien à faire. Jacob venait de se transformer en loup et en ce moment-même, pouvait voir exactement tout ce qu'il venait de se passer pour la jeune femme. De son cours de biologie à la réalisation de son imprégnation en passant par sa transformation et tout ce qui allait avec.

Râlant, Leah glapit comme un chien, agacée.


*Fiche-moi la paix, retourne en humain Jake !* lança-t-elle à l'égard de son ami.

*Oh... parle-t-on de cette façon à son Bêta ? Un peu de respect... jeune imprégnée !*
Jake ne mit que quelques secondes à éclater de rire devant la scène qui défilait comme devant ses yeux. Leah grogna, agacée, vexée et humiliée.

*Tu n'es qu'un idiot ! Ce n'est pas ce que tu crois ! Tu sais très bien ce qu'il en est ! Mes sentiments... je ne peux pas les cacher, ni les inventer, tu les as « vus » comme moi Jake... Je ne suis pas amoureuse de lui, parce que j'aime quelqu'un d'autre !*

*Foutaises, jeune imprégnée... Tu es cuite, ma chère !* poursuivit le jeune loup, hilare, ne croyant pas un mot de ce que disait Leah.

En effet, la jeune louve avait, il y a quelques temps de cela, pensé qu'elle ne s'imprégnerait pas pour la simple et bonne raison qu'elle éprouvait des sentiments pour Jacob. Après tout, elle ne connaissait aucune louve imprégnée jusque là et peut-être, tout simplement, était-ce que les louves ne s'imprégnaient pas. Leah avait tenté de se convaincre de cette théorie pour ne pas sombrer dans la dépression, ne voyant aucune imprégnation venir. Ce qui était bien paradoxal puisque, bien que passant son temps à l'attendre, elle détestait le fait d'être imprégné, pour la simple et bonne raison qu'elle jugeait cela contraire au libre arbitre. En bonne rebelle qu'était la jeune louve, cette simple idée était insupportable et cela expliquait sans doute sa réaction lorsqu'elle avait compris ce qui lui arrivait face à son professeur.

Leah s'apprêta à répondre vertement à Jake lorsqu'un bruit la surprit. Elle entendit son nom prononcé et reconnut parfaitement la voix de son professeur. Il l'avait suivie !!! Son cœur fit un bond et elle ne parvint pas à éloigner cette colère qui la saisissait à nouveau.


*Contrôle-toi Leah, tu ne peux pas te permettre de le blesser !* lui ordonna alors sévèrement Jacob, reprenant tout son sérieux.

*Ce serait sans doute plus simple si tu me fichais la paix, au lieu de m'inspecter dans les moindres détails... allez, sors de là, ou je le mange !* le menaça-t-elle.

Elle n'entendit pour réponse qu'un soupir, quoi qu'amusé, puis le silence régna enfin dans son esprit. Soulagée au moins d'être seule à vivre cela, elle voulut prendre la fuite pour s'éloigner du professeur qui s'avançait vers elle. Mais elle en était incapable. Tout à coup, à nouveau, il devenait comme un aimant qu'elle ne parvenait pas à quitter. Effrayée qu'il ne la voit comme ça, elle réalisait bientôt qu'il était trop tard quand il apparut devant elle. Elle le vit blêmir mais, contrairement à ce qu'elle attendait, il s'approcha d'un air menaçant, comme en colère. Leah, sous l'emprise de la colère, ne se contrôlant qu'à moitié, se mit à grogner, tandis qu'il lança un non tranchant, qui finit par s'éteindre en un faible murmure. Manifestement, le professeur pensait qu'elle s'était mangée elle-même. Il ne pouvait pas savoir, évidemment, qu'elle était la louve qui se trouvait en face de lui et qu'elle ne faisait que tenir sa robe pour être en mesure de se rhabiller plus tard. Pour lui, l'équation était sans doute simple. Un loup + la robe de son élève était égal à le loup a mangé l'élève dans la forêt.

Leah ne savait comment agir, elle ne parvenait pas à quitter les lieux, ce qui aurait sans doute été préférable pour tous. Grognant toujours malgré elle, elle se mit à faire quelques pas afin de tâcher de se calmer. Comment pouvait-elle communiquer avec lui tant qu'elle serait sous cette forme ? Il fallait qu'elle redevienne humaine mais tant qu'elle était en colère, c'était impossible... et elle n'avait aucune envie d'apparaitre nue devant lui. Les gars de la meute, c'était une chose. Son professeur, toute imprégnation qu'il était, c'en était une autre. Soufflant pour tâcher de se relaxer, elle posa alors son regard sur l'homme en face d'elle. Ses yeux étaient doux, aussi doux que possible, et elle baissa la tête en signe de soumission, comme pour montrer qu'elle n'était pas offensive. Cela eut le don de la calmer - ou bien peut-être était-ce le simple fait d'être en sa présence... mais Leah ne voulait pas le savoir.

Peu à peu, elle sentit la colère la quitter et sa capacité à se contrôler reprendre le dessus. Bientôt, elle se sentit en mesure de se transformer à nouveau et s'éloigner de son professeur, allant se cacher pour retrouver sa forme humaine et s'habiller.
Quelques secondes plus tard, une Leah aux cheveux quelque peu ébouriffés mais en pleine santé apparut timidement de derrière un arbre. Elle n'osa pas sortir complètement de sa cachette, craignant la réaction de son imprégnation, plus terrorisée à l'idée de le voir partir que de se faire frapper ou toute autre chose négative de la sorte. Le regard qu'elle posa sur lui était parfaitement similaire à celui que la louve avait eu quelques instants plus tôt.
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeMar 2 Fév - 20:56

Jamie ne bougeait plus, maintenant totalement pétrifié. S'il ne l'avait pas été entièrement auparavant, il l'était maintenant au delà du raisonnable. Son esprit lui disait d'éloigner cet animal, de crier, d'agiter quelque chose pour le faire fuir, mais il savait que tous ses efforts seraient vains ; la seule chose qu'il réussirait à gagner, c'est se faire manger. Si le loup n'avait pas encore ce projet en tête, il ne tarderait pas à faire surface dans ses idées, Jamie le savait parfaitement. Il fut donc étonné de voir l'animal faire quelques pas, comme s'il hésitait, ce qui semblait hautement improbable. Puis, le regard qu'il posa sur le professeur de biologie était chargé d'une telle douceur que ce dernier en fut désarçonné. Cela ne le sortit tout de même pas de sa léthargie, trop choqué qu'il était pour l'instant. Comme si Jamie n'avait pas eu son compte de choses bizarres pour la journée, le loup baissa la tête, comme font les animaux pour montrer leur soumission. Les souvenirs se bousculèrent en instant dans son esprit, et ce fut sans doute plus par peur de voir la réalité en face que par nostalgie qu'il les laissa envahir ses pensées.

Le souvenir remontait à loin, pour peu qu'il puisse en juger. Environ vingt auparavant, alors que la famille possédait encore un chien et qu'aucun évènement malheureux ne s'était encore produit. Les Desnavo vivaient dans une maison "gardée" pour leur husky. Enfant de six ans tout au plus, Jamie adorait cacher ses petites mains dans la fourrure du chien, de telle manière qu'il lui semblait que l'animal et lui ne faisaient plus qu'un. Mais tout bonheur a une fin ; Jamie le constata quand il revint au moment présent, le loup énorme, par rapport à lui, posté à quelques mètres à peine. L'espace d'un instant, il lui rappella son fidèle compagnon qui n'était maintenant plus, et l'envie fugace de se jeter contre le flanc du loup le prit. Cependant, ce n'était pas assez pour qu'il s'envoie lui-même à la mort et il se traita d'imbécile quand il pensa à qu'il avait failli faire. La peut inhilait tellement son esprit qu'il était capable de s'adonner aux pires choses possibles. C'est ce moment-là que choisit l'animal pour se détourner et s'éloigner.

Ebahi, Jamie mit quelques secondes avant de considérer l'action totalement insensée de l'animal. Quand quelque chose que vous recherchez se présente à vous, c'est très rare que vous vous détourniez, genre "Non merci, A bientôt". Signe que ses idées devenaient de secondes en secondes plus idiotes, il fut tenter de suivre l'animal. Le souvenir de Leah le hantait, maintenant que la peur avait disparu, ou du moins que l'objet de sa peur n'était plus en face de lui. Son ancienne étudiante revenait sans cesse dans son esprit, et c'est là qu'il reprit enfin ses esprits. Trop absorbé par la peur qu'il avait été, il avait été incapable de réfléchir à quelque chose d'élémentaire. Si le loup avait dévoré son élève, comment cela se faisait-il qu'aucune tache de sang ne soit visible ? Pire, pourquoi l'animal de l'avait alors pas tué à son tour ? Trouvant une souche à proximité, Jamie s'assit, la tête dans les mains. Ses pensées étaient floues, il n'arrivait plus à raisonner, tant des questions éparses se bousculaient dans sa tête. Si son élève n'avait pas été dévorée par le loup, ne devrait-elle pas se trouver ici, pétrifiée elle aussi par cette apparition ? Relevant à moitié la tête, il tenta de trouver au sol un quelconque indice qui le sortirait de son vide mental. C'est ce moment-là que choisit Leah pour apparaître à moitié derrière un arbre.

S'il n'avait pas été rattrapé par son devoir de professeur, Jamie se serait probablement jeté dans ses bras tant il était heureux de savoir qu'il n'avait pas été témoin d'un crime horrible. Mais, quand il eut fini de courir vers elle, il planta son regard dans le sien sans rien dire, cherchant vainement une explication à toute cette scène. Tout ce qu'il put lire dans les yeux de l'étudiante fut la même douceur qu'avait un peu plus tôt empruntée le loup. Le rapprochement semblait tellement impossible que cela n'effleura même pas l'esprit de Jamie ; qui se contenta de fixer tantôt le robe de Leah, tantôt Leah elle-même. Peut-être le loup avait-il dévoré une autre jeune femme portant la même robe, c'était toujours possible. Mais cela était tout bonnement iréel, ou relevant du domaine de la science-fiction, ce qui n'avait jamais vraiment passionné Jamie. Aussi ne chercha-t-il pas une explication en rapport avec ceci mais se tourna maintenant entièrement vers son élève.

- J'exige une explication, assena-t-il.

Sa voix avait tranché l'air, de manière si brutale qu'il ne fut pas certain qu'il avait vraiment prononcé ces mots. Sans doute un moment, lui aussi imbécile, de ne pas repenser à la terreur qu'il avait ressenti quelques instants plus tôt. Mais Leah n'avait rien à voir dedans, enfin en théorie, et Jamie révisa sa manière de parler ; sa voix se fit douce et chaleureuse.

- Comment pouvez-vous porter votre robe alors qu'un loup la tenait dans sa gueule il n'y a pas deux minutes ? Et puis, qu'était cet animal ?

Beaucoup de quesions à la fois, il en était conscient, mais son esprit trop chamboulé pour qu'il trie ce qu'il fallait dire, et ce qu'il vallait mieux taire. Il avait senti la mort passer si près de lui que cela venait de changer provisoirement sa vision des choses. Tout ce qu'il espérait, c'est que Leah ne se sentent pas bousculée dans tout le désordre mental qui l'assaillait...
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeDim 14 Fév - 10:36

Le professeur de Leah était pétrifié. Il ne bougeait plus d'un pouce et la louve en face de lui pouvait entendre qu'il avait cessé de respirer pendant quelques instants. Il était mort de peur et ne pouvait plus bouger. Il fut cependant stupéfait et désarçonné devant le comportement du loup qu'il voyait juste devant lui. Parce que Leah savait qu'il ne comprendrait pas, elle ne pouvait qu'essayer de lui démontrer par des gestes qu'elle n'était pas dangereuse. Bien entendu, il ne pouvait deviner que c'était elle, mais il fallait qu'il ne la craigne pas en loup. Elle n'était pas encore calmée et ne pouvait se transformer à nouveau, et elle n'avait de toute façon pas envie de le faire devant lui. Ainsi, quelques instants après, elle s'éclipsa, laissant son professeur plein de questions sans doute. Elle se transforma à l'abri des regards et revêtit sa robe légère bien que la saison ne s'y prête pas. Elle revint après un moment de réflexion sur ses pas. Elle ne pouvait le laisser dans ce flou. Et puis, elle devait lui expliquer avant de le revoir en cours, où elle aurait à le faire devant tout le monde, et c'était inenvisageable. Il était le seul à être autorisé à connaître la vérité. Le seul, parce qu'il était son imprégnation.

Ce mot la torturait depuis qu'elle avait compris ce qui se passait entre eux. Elle détestait être la proie d'un destin tout tracé. Pourtant, malgré tous ses efforts, elle ne pouvait lutter contre l'attirance indéfectible qu'elle avait envers lui. Désormais, plus rien d'autre ne comptait que lui. Elle n'avait qu'une envie : être en sa présence constamment. Elle voulait lui porter toute son attention et ne voulait que son bonheur. Elle voulait le protéger, être auprès de lui, être sa moitié. Mais elle détestait cela. Elle souhaitait ne plus désirer tout cela. Cependant, elle ne pouvait lutter contre. Et cette guerre de sentiments en elle la mettait dans une colère absurde, qu'elle avait du mal à gérer et qui la faisait se transformer inopinément. Elle devait profiter du calme qui l'habitait pour l'instant pour lui expliquer. Mais elle n'avait pas l'intention de laisser faire la « nature ». Bien qu'elle désire être auprès de lui, elle ne voulait pas jouer à ce jeu et lui dirait ce qu'elle pensait de tout cela. Avec un peu de chance, il ne l'autoriserait pas à l'approcher plus et elle souffrirait en silence de son absence, mais serait au moins libre. Non de ses pensées, mais de sa vie. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. En réalité, elle ne pouvait lutter contre cela et ne pourrait survivre bien longtemps sans lui, mais elle y croyait encore. Elle serait vite déçue.

Néanmoins pour l'instant, elle était déterminée à ne pas se laisser mener d'une telle façon et elle se décida donc à retourner auprès de son professeur. Elle le trouva assis sur une souche d'arbre, en train de réfléchir. Sans doute devait-il se torturer les méninges pour comprendre ce qu'il venait de voir. Lorsqu'il l'aperçut, il se leva d'un bond et courut vers elle, mais s'arrêta net à une certaine distance, comme s'il s'était soudain rappelé qu'il ne la connaissait pas et ne pouvait la prendre dans ses bras comme une bonne amie. Il la fixa un instant, cherchant dans son regard une explication, mais il n'y trouva que le même regard qu'avait eu le loup un plus tôt. Une Leah incertaine, luttant contre ce que la nature lui dictait, rebelle dans son âme et dans son cœur, était en face de lui, soutenant son regard.

Elle avala sa salive et continua à le regarder tandis qu'il se mettait franchement en face d'elle, cette fois, sans doute déterminé à connaître enfin la vérité. Il parla rapidement, sur un ton qui ne méritait aucune réplique, et exigea une explication. Elle le regarda un moment, et il se radoucit. D'une voix plus douce, plus calme, il poursuivit. Des questions, bien entendu. Il ne pouvait avoir que cela à la bouche, après ce qu'il avait vu. Tout cela n'avait rien de logique pour un simple humain. Néanmoins, elle n'était pas déterminée à lui donner la vérité aujourd'hui. Elle lui expliquerait... autre chose. Ce serait peut-être un bon prétexte pour le revoir... poursuivre les explications. Leah se gifla intérieurement, se rappelant à l'ordre en se disant à elle-même qu'elle ne voulait pas le revoir. Pourtant, elle ne désirait que cela et bien qu'il soit en face d'elle, elle était déjà impatiente d'être à leur prochaine rencontre.
Revenant à la réalité, elle écouta ses questions. Il voulait comprendre comment elle pouvait avoir sa robe sur elle alors qu'un loup l'avait dans sa gueule quelques minutes plus tôt. Et il voulait également savoir ce qu'était cet animal. Réfléchissant rapidement, Leah avança une argumentation hasardeuse mais qu'il serait heureux de croire, ne pouvant imaginer qu'elle était elle-même le loup.


Je suis désolée de vous avoir effrayé. Je... je viens souvent dans la forêt et j'ai... il ne faut en parler à personne, d'accord ? s'empressa-t-elle de dire avant de poursuivre. Elle soutint son regard et y chercha un parole avant de poursuivre.

Je viens souvent dans la forêt et au fil des jours, j'ai... apprivoisé le loup que vous avez vu. Il euh... il est très gentil, et... j'étais énervée par notre entrevue et je suis partie me baigner pour me calmer et me détendre ! Hum... et ce loup, qui me connait bien, a joué avec ma robe pendant que j'étais dans l'eau.

*Tu n'aurais pas fait carrière en politique Leah... tu ne sais vraiment pas mentir !* songea-t-elle en levant imaginairement les yeux au ciel, se traitant d'idiote et se bénissant que les autres loups de la meute ne puissent lire son esprit tandis qu'elle était humaine. Bien qu'elle sache qu'ils se feraient un plaisir de l'ennuyer dès qu'ils auraient accès à ses pensées.

Soudain, elle pensa que ses cheveux n'étaient même pas mouillés et crut bon de se justifier pour se rendre plus crédible.


J'avais attaché mes cheveux pendant la baignade... dit-elle maladroitement en désignant ses longs cheveux brun foncé s'étalant sur ses épaules d'un doigt. J'ai horreur quand ils sont mouillés... donc je les avais attachés. C'est pour ça que... euh... ils ne sont pas mouillés... finit-elle d'une petite voix, se sentant complètement ridicule.

Elle laissa retomber son bras et regarda son professeur, attendant une réaction pour en finir au plus vite. Mais elle ne pouvait pas se libérer de cette attraction intense qui l'empêchait de partir.


*Complètement pathétique... non seulement tu es imprégnée mais tu te ridiculises... C'est certain, ils ne vont pas te rater... adieu ma réputation* songea-t-elle tristement.
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitimeJeu 18 Fév - 17:08

Malgré l'envie qui le torturait, Jamie n'émit aucun bruit qui put être apparenté de manière proche ou lointaine à un mot. Un soupir résigné s'échappa de ses lèvres quand il fixa la jeune qui l'observait, immobile et silencieuse, malgré les questions qu'il venait de lui soumettre. Son regard semblait tellement incertain que l'homme se douta immédiatement qu'elle n'allait pas lui servir la vérité. Dans le cas contraire, elle n'aurait pas hésité, et lui aurait tout avoué sans attendre et sans réfléchir, ce qu'elle était sans doute en train de faire à l'instant présent. Cependant, il n'eut pas la force de lui annoncer directement qu'il ne souhaitait pas qu'elle lui mente, ce qui fut sans doute une grave erreur, l'explication que lui servit la jeune femme étant difficilement réalisable. Il rit intérieurement devant ses tentatives pour se montrer crédibles.

- Je suis désolée de vous avoir effrayé. Je... je viens souvent dans la forêt et j'ai... il ne faut en parler à personne, d'accord ? dit-elle précipitemment, pendant que son professeur hochait automatiquement la tête. Je viens souvent dans la forêt et au fil des jours, j'ai... apprivoisé le loup que vous avez vu. Il euh... il est très gentil, et... j'étais énervée par notre entrevue et je suis partie me baigner pour me calmer et me détendre ! Hum... et ce loup, qui me connait bien, a joué avec ma robe pendant que j'étais dans l'eau.

- J'avais attaché mes cheveux pendant la baignade... J'ai horreur quand ils sont mouillés... donc je les avais attachés. C'est pour ça que... euh... ils ne sont pas mouillés...

Jamie suivait avec attention les mouvements de Leah qui trahissaient son malaise. S'il ne l'avait pas été avant qu'elle ne se lance dans ses explications tirées par les cheveux, le jeune professuer était désormais certain qu'elle se fichait de lui. Du moins, pas volontairement, mais c'était malheureusement ce qu'il en retint, sachant tout de même que ce n'était pas méchant. Se penchant imperceptiblement en avant, il eut un sourire narquois quelques instants, avant de prendre la parole, essayant de voir jusqu'où son élève pourrait s'enfoncer dans son mensonge.

- Ce loup dont vous parlez, s'il vous connaît, ce dont je doute fortement, moi, il ne me connaît pas. C'est donc par pure gentillesse qu'il m'a laissé en vie, ou parce que vous lui avait demandé de le faire ? Peut-être saviez-vous qu'il allait se retrouver en face de moi, après tout, ce serait possible, non ?

Se détournant, Jamie fit quelques pas en fixant le sol, cherchant un moyen rapide, voir ironique, de lui faire comprendre que ses mensonges ne tenaient tout simplement pas debout. Un moment, il rejeta les idées qui se formaient dans so esprit, pour se concentrer sur la réalité : le loup, sans aucun doute, ne pouvait pas avoir été apprivoisé par Leah, puis, s'il l'avait vraiment été, il aurait dû ne pas se formaliser et le tuer. Dernière chose, quand l'animal s'était éclipsé, Leah était revenue bien vite pour quelqu'un qui est sensé être en train de se baigner, qui plus est, elle n'aurait pas pu se rhabiller et se trouver devant son professeur aussi vite, juste après que le loup soit venu lui rendre sa robe. Quoi qu'il soit, si une explication plausible et logique existait, Leah ne venait pas de la lui donner, et Jamie ne la trouverait sans doute pas par ses propres moyens. Il abandonna donc ses discussions intérieures aussi inutiles que stériles et s'approcha à nouveau de Leah, veillant à garder une distance respectable entre eux deux. Son yeux passèrent un instant sur les cheveux parfaitement secs de la jeune femme, sur sa robe qui ne laissait paraître aucun trace d'eau, alors que Leah avait dû l'enfiler quand elle était encore mouillée. Enfin, ses yeux fixèrent à nouveau ceux de son élève, et il affirma d'une voix souple, légèrement ironique.


- Faisons le compte de tout ça. Premièrement, vous êtes capable d'apprivoiser un énorme loup, ce qui en soit est un exploit, mais passons. Deuxièmement, le loup en question est particulièrement innofensif, ce qui n'est pas très commun quand un animal comme celui-ci se retrouve devant un déjeuner potentiel. Dernièrement, votre vitesse de pointe est tout simplement exceptionnelle, nombre d'athlètes devraient vous envier. Vous arrivez à enfiler en quelques secondes votre robe que le loup a tout de même mis un certain temps à vous rapporter, avant de faire du, je dirais, trois cents kilomètres heures environ pour arriver aussi vite jusqu'ici. Tout ça en comptant que vous n'avez disparu qu'un instant à peine de mon champ de vision avant de réapparaître derrière cette arbre,
précisa-t-il en désignant le tronc du doigt.

Tout ceci pour résumer une chose : ton explication est merveilleusement bien inventée, mais je ne te crois pas.


Malgré que Leah fut son élève, Jamie ne ressentit aucun regret de l'avoir tutoyé. Ce n'était pas bien grave, et il doutait fortement que la jeune femme se rebelle à cause de cela. S'il avait été en situation contraire, où Leah l'aurait tutoyé, il aurait sûrement sursauté mais n'aurait rien dit, après tout, c'était lui avait suivi son élève, et pas le contraire, encore une fois. Souriant à l'extérieur, et riant intérieurement, il acheva, pour permettre à Leah de ne pas partir dans des justifications hésitantes.


- Mais je ne veux rien savoir, tout va bien, et c'est le principal.
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MessageSujet: Re: L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] L'éloignement n'est pas irrémédiable [PV Leah] I_icon_minitime

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